Burkina Faso :Conflits de succession autour la chefferie coutumière : le Premier ministre interpelle les garants de la tradition #aOuaga

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Burkina Faso :Conflits de succession autour la chefferie coutumière : le Premier ministre interpelle les garants de la tradition

Publié le mercredi 23 octobre 2013 | AIP

© Autre presse par dr
Le Mogho Naaba remettant les préoccupations de la chefferie coutumière au Premier ministre

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- 7/10/2013

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Activités du Premier ministre – 2013

Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a invité mardi, les autorités coutumières à régler « les conflits de plus en plus récurrents autour des successions de chefferie », a-t-on constaté.
« En tant que dépositaire de la sagesse et de nos valeurs culturelles ancestrales, le gouvernement compte sur votre accompagnement pour régler et apaiser les conflits qui deviennent de plus en plus récurent autour des successions de chefferie », a déclaré le Premier ministre Luc Adolphe Tiao au cours d’une rencontre avec une délégation de chefs coutumiers au palais présidentiel.
« Si nous ne prenons pas garde, ces crises pourraient à terme saper les bases de votre autorité et ouvrir une ère d’instabilité dans nos régions », a ajouté M. Tiao.

La délégation des chefs coutumiers était composée des rois de Ouahigouya (Nord), de Tenkodogo (Centre-Est), de Boussouma (Centre-Nord), de Fada (Est) et de Ouagadougou (Centre), du prince des Bobo mandarin (Ouest) , des chefs de Caton de Banfora, Dédougou et Dakola (Grand Ouest).

« Nous avons échangé et énuméré nos difficultés et le gouvernement a rassuré qu’ils vont voir comment les résoudre », a indiqué le Mogho Naaba Baongo ( Ouagadougou).
Pour lui, « les coutumes sont des valeurs et si nous avons eu le président et le gouvernement pour échanger ensemble sur ces préoccupations cela va permettre aux chefs coutumiers de bien jouer leur partition pour la paix sociale ».
La chefferie coutumière, malgré la colonisation française et les différents régimes qui se sont succédés depuis 1960 (date d’indépendance), demeure une force morale et sociale dans un pays où les valeurs ancestrales sont solidement ancrées dans les consciences.

Cependant depuis quelques années, surtout les intronisations à bas échelle font l’objet d’interminables contestations avec quelques fois des affrontements.

Si l’affrontement entre deux clans, notamment grâce à l’instauration d’un couvre-feu, a pu être évité le 28 septembre 2013 à Tenkodogo, en revanche une dizaine de personnes ont péri le 2 mars 2012 à Guénon (Centre-Sud) suite à l’éclatement d’un conflit larvé.
SB/TAA

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