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Sidwaya N° 7525 du 21/10/2013

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Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la CPI : le Burkina Faso fait entendre sa voix
Publié le mardi 22 octobre 2013   |  Sidwaya


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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dramane Yaméogo, a conduit la délégation burkinabè au sommet extraordinaire de l`Union africaine


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Dix-sept chefs d’Etat et de gouvernement africains ont répondu présents au sommet extraordinaire de l’Union africaine tenu le 12 octobre à Addis-Abeba, à l’effet de discuter sur « la relation entre l’Afrique et la Cour pénale internationale (CPI) ». La délégation du Burkina Faso à ce sommet était conduite par le ministre burkinabè de la Justice, garde des Sceaux, monsieur Dramane Yaméogo.

Il s’est agi, pour les hauts dirigeants africains, d’échanger autour du thème ci-dessous, au regard des relations tendues entre l’Afrique et la CPI, considérée comme un instrument politique et discriminatoire envers l’Afrique. A ce jour, ont-ils relevé, la majorité des cas de poursuite concerne des responsables politiques ou Chefs d’Etat africains. Font partie de ceux-là, le Président soudanais Omar El Bechir, le chef de l’Etat kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto. En effet, l’alinéa 2 de l’article 27 du Statut de Rome stipule que «les immunités ou règles de procédure spéciale qui peuvent s’attacher à la qualité officielle d’une personne en vertu du droit interne ou international n’empêchent pas la Cour d’exercer sa compétence à l’égard de cette personne». Au terme de plusieurs heures de débats à huis clos, le Sommet a exprimé sa préoccupation quant à la procédure engagée par la CPI contre le président et le vice-président de la République du Kenya, qui pourrait entraver les efforts en cours en vue de la promotion de la paix, de l’apaisement et de la réconciliation nationale, ainsi que l’Etat de droit et la stabilité au Kenya et dans la région. Il a vivement déploré le fait que le Conseil de sécurité de l’ONU n’ait pas donné suite aux requêtes du Kenya et de l’Union africaine pour surseoir à la procédure engagée contre le Président soudanais, le Président et le Vice-président de la République du Kenya, en vertu de l’article 16 du Statut de Rome, créant la CPI. Elle a alors réitéré sa demande de renvoi des poursuites contre ces hauts dirigeants africains. Le Sommet a, par ailleurs, préconisé la mise sur pied d’un Groupe de contact du Conseil exécutif qui entreprendra des démarches auprès du Conseil de sécurité de l’ONU en vue d’assurer la prise en compte des préoccupations de l’UA par la Cour pénale internationale. Un autre sommet extraordinaire, est prévu pour se tenir en fin novembre 2013 afin de faire le point des actions entreprises et la mise en œuvre de la décision adoptée. Pour sa part, le Burkina, par la voix du représentant du Président du Faso, a insisté sur le fait que la lutte contre l’impunité est un élément essentiel au retour d’une paix durable. Toutefois, l’impératif de justice doit s’entourer des meilleures garanties pour préserver la paix et la stabilité à l’intérieur des Etats. Tout en faisant confiance à la justice internationale qu’il soutient, le Burkina Faso a estimé que les poursuites judiciaires engagées contre de hauts responsables kenyans et soudanais, en fonction, sont de nature à freiner les efforts de consolidation de la paix. Il a préconisé la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies, en vertu de l’article 16 du Statut de Rome pour que les poursuites contre lesdits responsables soient suspendues. Il est à noter que le Sommet extraordinaire du 12 octobre a été l’occasion pour les dirigeants du continent d’élire un nouveau commissaire «Paix et Sécurité» de l’Union africaine, en la personne de l’Ambassadeur Smaïl Chergui, de nationalité algérienne, candidat unique à ce poste. Il remplace ainsi son compatriote Ramtane Lamamra, nommé ministre des Affaires étrangères d’Algérie. Enfin, le Sommet a adopté quatre déclarations : deux condamnant les attaques terroristes intervenues au Kenya et en Somalie, une déclaration sur le drame de Lampedusa, ayant entraîné la perte de plus de 300 migrants africains et une dernière de solidarité et de soutien à la Libye, suite à l’enlèvement du Premier ministre, M. Ali Zeidan le 10 octobre 2013.

Kloutan Abdoul Karim SAMATE Attaché de Presse Ambassade du Burkina Faso ADDIS ABEBA-ETHIOPIE

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