Sit-in aux 2IE - Les grévistes exigent le départ du DG #aOuaga

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Sit-in aux 2IE - Les grévistes exigent le départ du DG

Publié le mardi 22 octobre 2013 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
2IE : les travailleurs en sit-in pour exiger le départ du DG
Lundi 21 octobre 2013. Ouagadougou. Les travailleurs de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) ont organisé un sit-in pour exiger le départ du directeur général, Paul Giniès

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Les agents de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement ont organisé un sit-in, le lundi 21 octobre 2013, devant ledit institut. Lors de cette sortie qui fait suite à celle du 30 septembre dernier, les agents ont réclamé la tête du directeur général des 2IE.
Après la sortie du lundi 30 septembre dernier, ils étaient environ une centaine d’agents à répondre présent à l’appel de leurs délégués, le 21 octobre 2013. Les agents grévistes se distinguaient par des bandeaux rouges attachés, soit poignet, soit au cou, soit autour de la tête. Certains portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire “Paul Ginies, dehors ! Dégage !“, “On veut une grille salariale“, “Non aux licenciements abusifs“…
Assis ou arrêtés devant l’enceinte de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement, ces derniers dénoncent “l’intransigeance“ du directeur général de l’institut qui ne voudrait pas céder à leurs revendications. Cette sortie consiste donc, à en croire le doyen des délégués du personnel, Frédéric Traoré, “à reprendre la main“. « Nous avons rencontré l’équipe des 3 ministres désignée pour conduire la médiation (le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation, et celui de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de l’Emploi, ndlr) à plusieurs reprises et nous devons reconnaitre que ces ministres ont été très attentifs à nos doléances. Mais, le personnel constate qu’en face de nos ministres, nous avons un DG qui reste intransigeant, qui ne veut pas accéder à nos revendications», a regretté Frédéric Traoré.

La tête du DG réclamée

Le doyen des délégués du personnel a indiqué que les revendications restaient les mêmes, à savoir la dignité des travailleurs, les aspects pédagogiques, l’équité dans le traitement du personnel et la transparence dans la gestion. En ce qui concerne le premier point de revendication, Frédéric Traoré a laissé entendre que le directeur “n’accepte aucune critique, aucune observation différente de la sienne“. « Même les membres du conseil de direction n’ont pas très souvent droit à la parole. Quand ils viennent nous voir, ils nous parlent de la misère qu’ils vivent auprès de ce directeur. C’est un homme sans pitié. Car, depuis son arrivée, nombreux sont les employés qui ont été licenciés, sans raison apparente », a-t-il poursuivi. En effet, selon les agents grévistes, depuis l’arrivée du directeur général des 2IE, Paul Ginies, en 2004, il y a eu 80 départs volontaires, puis 78 départs pour licenciement ou démission, 6 convocations et interpellations d’agents avec, le plus souvent, garde à vue pour des griefs non fondés (accusations de vols, notamment). Et de poursuivre : « La dignité humaine des travailleurs est quotidiennement bafouée ».
Pour autant, les agents n’entendent pas abandonner leurs postes. Toutefois, Frédéric Traoré a indiqué que “le mouvement ne cessera que lorsque le directeur général, Paul Ginies, sera démis de ses fonctions“. Sur le plan pédagogique, il est reproché au directeur général des 2IE de “remplir les classes sans se préoccuper de la qualité des enseignements“. « Sur le plan pédagogique, c’est le désordre. Car, son objectif est de remplir les classes pour remplir les caisses. Il y a des matières de base qui n’ont pas le volume horaire qu’il faut. L’institut formait des ingénieurs et des techniciens supérieurs qui étaient recherchés à travers l’Afrique et même le monde. Mais ces dernières années, ceux que nous formons ont des difficultés énormes pour trouver un emploi. Et à côté de cela, il y a une publicité mensongère », a déploré Frédéric Traoré.
Après avoir écouté les grévistes, nous avons essayé à plusieurs reprises de rencontrer le directeur général de l’institut, Paul Ginies. Il nous a été rapporté que ce dernier serait en voyage de travail au Cameroun et ne reviendrait que le jeudi. Etant absent, nous avons demandé à voir le directeur général adjoint ou toute autre personne pouvant nous donner des informations. Mais, cette requête n’a pas, non plus, trouvé d’issue favorable, le directeur général adjoint étant en réunion.
Pour rappel, ce sit-in intervient alors que des négociations sont en cours entre les deux parties, avec comme médiateurs, les ministres Vincent Zakané de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Basga Emile Dialla, de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, et Gnissa Esaie Konaté de la Recherche scientifique et de l’Innovation .

Par PBB

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