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Burkina Faso :« Il n’y a pas de possibilité d’alternative politique en 2015 au Burkina Faso » (Enseignant-chercheur)
Publié le lundi 21 octobre 2013   |  AIB


Journée
© aOuaga.com par S.D
Journée nationale de la liberté de la presse : le Sénat et l`article 37 au menu de la commémoration
Samedi 19 octobre 2013. Ouagadougou. Un panel sur le thème “Médias et débats sur le Sénat et l’article 37“ a eu lieu dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale de la liberté de la presse qui a lieu le 20 octobre de chaque année. Photo : Dr Ra-Sablaga Seydou Ouédraogo, panéliste


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Ouagadougou - « La donne historique actuelle ne comporte pas la possibilité de faire une alternative politique au Burkina Faso à l’horizon de 2015 », a affirmé hier samedi l’enseignant-chercheur Dr Ra-Sablaga Seydou Ouédraogo, en allusion à la fin officielle du mandat du président Blaise Compaoré qui, au pouvoir depuis 1987, est accusé par l’opposition de vouloir briguer à nouveau à sa succession malgré l’interdiction de la Constitution.

« Nous avons aujourd’hui une naïveté de notre offre politique. Personne, absolument personne n’est prête pour mettre en œuvre une alternative politique au Burkina Faso en 2015, c’est-à-dire un projet pour changer dans le contenu, la réalité sociale et économique », a soutenu Dr Seydou Ouédraogo.


Pour cet enseignant-chercheur à l’université de Ouaga 2, aucun leader ne peut résoudre dans les brèves échéances, les questions de l’énergie, de la jeunesse, de l’éducation, de la santé et des « inégalités socio-économique et politiques très fortes ».

S’exprimant sur le panel, « Médias et débats autour du Sénat et de l’article 37 » organisé à l’occasion de la 15ème journée nationale de la liberté de la presse, M. Ouédraogo s’est montré sceptique quand à une alternance et une alternative politiques au Burkina à l’horizon de 2015.
« L’enjeu en 2015, ce n’est pas que Blaise Compaoré parte seulement, mais que nous négocions une gestion dans la stabilité-politique après lui », a-t-il ajouté, précisant que « l’histoire contemporaine de l’Afrique montre qu’après 25 ans ou 30 de pouvoir, il s’en suit une décennie de perdu ».

Selon M. Ouédraogo, la construction d’une alternative après 2015, passe par la mise en place d’ « un mouvement sociopolitique citoyen » dont les ténors auront des mandats « clairs, précis et réalistes » dont celui d’engager un dialogue politique avec le président Compaoré.

Pr Luc Marius Ibriga, un acteur de la société civile engagé pour l’alternance au Burkina Faso, a regretté que la presse n’ait réservé jusque là qu’« un traitement événementiel » de leurs activités et n’ait pas suivi « la mutation » de la société civile burkinabè.

L’enseignant de droit constitutionnel a estimé que la société civile doit communiquer davantage dans les langues locales afin de toucher la masse qui selon lui, est concernée par l’alternance et l’alternative au même titre que les instruits.

Analysant les polémiques nées autour de la mise en place effective du controversé Sénat, le président de l’Observatoire burkinabè des médias Jean-Baptiste Ilboudo tout en louant les médias pour le travail accompli, a néanmoins relevé des insuffisances tant au niveau de la presse d’Etat que des médias privés.

Pour M. Ilboudo, les médias ont pêché par l’occultation de certains faits d’actualité, leur manque d’équité et par le non contrôle des internautes et des auditeurs.
L’ancien ministre de la Communication Pr Serge Théophile Balima qui a assuré la modération a soutenu que la société civile et la presse sont les deux faces d’une même médaille à la seule différence, a-t-il poursuivi, que le second doit observer un minimum de distanciation.

Selon M. Balima, en plus des qualités inhérentes à sa profession, le journaliste doit avoir de la personnalité et du caractère pour défendre la démocratie et les causes les plus justes.

La journée nationale de la liberté de la presse célébrée chaque 20 octobre tire ses racines de l’engagement en 1993 des professionnels des médias à obtenir un code de l’information débarrassé de nombreuses contraintes.

Fatouma Sophie Ouattara du mensuel étatique Carrefour africain fondé en 1959, a reçu samedi le prix de la meilleure journaliste (1 million de F.CFA) au cours d’un diner gala organisé par le Centre national de presse Norbert Zongo.

TAA/AB

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