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Le Pays N° 5221 du 19/10/2012

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Organisation du Hadj : Et si l’on faisait appel à des prestataires extérieurs ?
Publié le vendredi 19 octobre 2012   |  Le Pays


Hadj
© aOuaga.com par AO
Hadj 2012 : Des pèlerins revoltés marchent sur le ministère de l`administration territoriale de la decentralisation et de la sécurité
Mercredi 17 octobre 2012. Ouagadougou


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Ils étaient nombreux, les pèlerins qui ont pris d’assaut les rues de Ouagadougou pour manifester leur ras-le-bol face à ce qu’ils appellent une « désorganisation du hadj 2012 ». A la tête de cette poussée de fièvre se trouve une dame de fer, Adja Tiendrébéogo qui, sans aller avec le dos de la cuillère, a craché toutes ses vérités aux autorités du pays. Il faut signaler que les croquants, dans leur furie, avaient décidé de marcher sur la Primature avant d’être réorientés vers le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) où ils ont été reçus par le premier responsable du département, Jérôme Bougouma qui, téléphone collé à l’oreille, rendait compte en temps réel au chef du gouvernement. Que s’est-il donc passé pour qu’on en arrive là ? Pourquoi d’année en année, l’organisation du hadj a toujours posé problème au pays des Hommes intègres ? Il y a lieu de mettre un terme à cette pagaille structurelle qui, à la vérité, dessert énormément l’image de notre pays. L’expérience tirée des erreurs passées devrait en principe permettre de corriger toutes les tares liées à l’organisation du hadj ; mais, après moult années, on en est toujours à tâtonner, comme à notre première expérience. Il y a sans doute quelque chose qui cloche. On a l’impression que bien des gens tirent profit de la pagaille qui a toujours prévalu dans l’organisation du hadj au Burkina Faso, s’ils ne l’entretiennent pas expressément pour mieux protéger leur tirelire. De ce fait, le hadj est devenu une hantise pour certains pèlerins qui, chaque année, se voient contraints de loger dans la partie fret de l’aéroport comme des marchandises et ce, pendant des semaines. Pourtant, certains parmi eux, ayant fait du hadj un idéal de vie, ont passé des décennies à économiser pour se voir parfois refoulés, et cela, après un véritable parcours du combattant. Faut-il continuer comme à l’accoutumée à mettre tous ces dysfonctionnements à l’actif de la volonté divine ? Non. Il s’agit bien dans le cas d’espèce de l’œuvre de l’homme et non de la Providence. Et c’est ce que les pèlerins ont finalement compris, eux qui ne veulent plus désormais se laisser conter fleurette. Peut-être faudra-t-il, dans le souci d’une meilleure organisation, faire désormais appel à des prestataires venus d’autres pays. Plus la concurrence sera rude, mieux les gens se mettront au sérieux. Il faut ouvrir le marché du hadj à de bonnes agences des pays de la sous-région et on verra si le professionnalisme ne sera pas enfin de mise.

Boundi OUOBA

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