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Le Pays N° 5221 du 19/10/2012

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Tour du Faso : Mais où sont passés les sponsors ?
Publié le vendredi 19 octobre 2012   |  Le Pays




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Le Tour du Faso prendra la route ce 19 octobre 2012. Belle course s’il en est, qui a donné tant de bonheur aux Burkinabè. Mais j’ai quelque chose à dire sur ce Tour, du moins ce qu’il en reste au jour d’aujourd’hui. Il y a trop de trucs là-dessus ! C’est une épreuve cycliste qui consiste à effectuer, sur le territoire burkinabè, une longue boucle, par étapes, se terminant à Ouagadougou. L’épreuve existe depuis 1987 et se déroule, en général, entre octobre et novembre. Elle mobilise chaque année les meilleurs cyclistes africains, mais aussi des Occidentaux tentés par l’aventure et la spécificité de l’épreuve. Elle est une vitrine pour le sport burkinabè et pour d’autres secteurs du pays des deux roues. Si le Tour a brillé de mille feux, à un certain temps, tel n’est plus le cas de nos jours. Le Tour se meurt. Il est sur une pente raide. Les problèmes qu’il connaît sont liés aux finances. Moi, je suis révolté que ce label burkinabè qu’est le Tour soit en souffrance. Mon sens du patriotisme souffre avec lui. Nous devons nous rendre compte qu’au-delà du sport, c’est le pays lui-même qui est engagé car, le Tour fait vendre le pays à l’extérieur. C’est quand même plus de 150 chaînes de télévisions et radios de tous les continents qui en parlent. Ses problèmes, pour l’essentiel, ont commencé avec le départ, en 2008, de Amaury sport organisation (ASO) (ex-société du Tour de France). Avec ASO, la fédération disposait d’une certaine capacité de mobilisation financière qui a chuté avec le retrait de celui-ci. Après le départ de ASO, ont suivi ceux de la Loterie nationale burkinabè, propriétaire du maillot vert, du Groupe Fadoul et de la Caisse nationale de sécurité sociale. Avec un budget d’environ 400 millions, le comité d’organisation n’a pas été en mesure de rassembler ces fonds. Voilà la souffrance du Tour. Mais qu’est-ce qui s’est passé avec ces sponsors ? N’ont-ils pas eu une visibilité à la hauteur de leur investissement ? Se sont-ils rendu compte d’une mauvaise gestion des fonds qu’ils injectent ? En tous les cas, ils sont partis sans rien dire. Du moins, rien n’a été dit là-dessus. Le comité d’organisation n’a rien dit sur les raisons de ce désamour, or, à mon avis, il y a bien une explication. Qu’il dise ce qu’il y a afin que des mesures correctives soient prises. Qu’on me le dise ou pas, je sais que quelque chose doit être fait pour sauver le Tour. Car, si rien n’est fait, dans 2, 3 ou 4 ans, le Tour mourra de sa belle mort, simplement parce que personne n’a levé le petit doigt pour le secourir. Il faut que l’Etat, entre autres, revoie son enveloppe. Sinon, je le rendrai complice de la mort programmée du Tour du Faso. Aussi, je crois qu’il faut innover ce Tour. Il me semble que les gens ont longtemps dormi sur leurs lauriers. C’est, pratiquement, le même tracé depuis 20 ans et il y a bien des choses qui ont vieilli. On peut penser à concrétiser le projet du vélodrome qui ouvrira les portes d’un cyclisme scientifique. En tous cas, faites quelque chose pour que le Tour du Faso garde son maillot jaune parmi les autres tours qui arrivent et veulent le dépasser. En vérité, je vous le dis, moi, personne ne peut me dépasser. Je m’entraîne chaque jour en arpentant les rues, à la recherche de … rien.

Le Fou

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