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Burkina Faso: l’Eglise catholique ne siègera pas au Sénat
Publié le jeudi 17 octobre 2013   |  AFP


Conférence
© aOuaga.com par Aristide Ouedraogo
Conférence épiscopale : Le Burkina et le Niger en conclave à ouagadougou.
Mardi 13 novembre 2012 à Ouagadougou. Les évêques du Burkina et du Niger réunissent à Ouagadougou pour une conférence


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L’Eglise catholique du Burkina Faso a annoncé lundi qu’elle ne siègerait pas au Sénat, une éventualité prévue par la loi également rejetée par l’opposition qui y voit un moyen pour Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de modifier la constitution afin de se représenter en 2015.

Dans un communiqué, l’Église catholique explique que, "fidèle à sa nature et à sa mission", elle "ne (participera) pas aux organes délibératifs, exécutifs, législatifs ou judiciaires, dont le Sénat où elle devrait avoir un représentant".

"Notre participation à un tel processus nous amènerait toujours à un alignement sur telle ou telle position et nous enlèverait ainsi toute possibilité de jouer notre rôle premier d’autorité morale qui est celui d’éclairage, de promotion de la cohésion sociale et de médiation au besoin, tant au service de la majorité que de l’opposition", remarque le clergé.

En juillet dernier, les évêques du Burkina Faso avaient exprimé leur rejet du Sénat et attiré l'attention du gouvernement sur les menaces que sa mise en place faisait planer sur la paix sociale.

Sans vouloir "faire obstacle aux choix institutionnels et à l’adoption du Sénat", l’Église catholique, influente dans ce pays majoritairement musulman, estime que les institutions ne sont légitimes "que si elles sont socialement utiles, favorisant le bien commun, la cohésion sociale, la paix."

Le Sénat, créé par une loi votée le 21 mai par les députés, comprendra 89 membres, dont 31 nommés par le chef de l’État, une autre partie désignée par les organisations de la société civile (religieux, syndicats, patronat) et une dernière issue des conseils régionaux et de la diaspora.

L’opposition et les syndicats s’opposent à l’installation de cette chambre haute, soupçonnant le président Compaoré, dont le dernier mandat s’achève en 2015, de vouloir modifier, par l’entremise du Sénat, l’article 37 limitant le nombre de mandats présidentiels.

Début septembre, l'opposition avait rejeté de nouvelles propositions d'un Comité de suivi et d'évaluation des réformes politiques, qui proposait de réduire le nombre de sénateurs de 89 à 71 et de ramener l’âge minimum requis de 45 à 35 ou 30 ans.

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