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Sidwaya N° 7279 du 19/10/2012

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FRSIT 2012 : La question de la sauvegarde de l’environnement reste posée
Publié le vendredi 19 octobre 2012   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT)2012 du 6 au 14 octobre à Ouagadougou


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La dernière conférence entrant dans le cadre des activités du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) s’est déroulée, le vendredi 12 octobre 2012, à Ouagadougou. Elle a porté sur le thème : « Promotion des énergies renouvelables et protection des ressources naturelles : Bois-énergie ».

Au cours de sa communication, le conférencier, Ibrahim Lankoandé, représentant le ministre de l’Environnement et du développement durable, a tout naturellement montré l’importance des forêts dans la vie de l’homme. Et à l’entendre, le Burkina Faso n’est pas un exemple en matière de préservation de l’écosystème. Car, a-t-il souligné, 95% des ménages utilisent le bois comme source d’énergie. L’utilisation à d’autres fins comme la pharmacopée, demeure à l’état embryonnaire selon ses analyses. Dressant la situation actuelle des forêts, il a précisé qu’il y a lieu de distinguer le domaine forestier étatique qui représente 14% du territoire national et le reste appartient au privé et aux collectivités territoriales. Avec une formation forestière équivalente à 13,3 millions d’ha, soit 48% du territoire national, le Burkina tente de reconstituer le couvert végétal en intensifiant les activités de reboisement. Là encore, le conférencier a indiqué que 114 000 ha seulement ont été reboisés. La zone la mieux nantie en forêt reste incontestablement la région de l’Est suivie des Hauts-Bassins et des Cascades. M. Lankoandé a fait comprendre qu’à côté du bois il y a de plus en plus l’utilisation du charbon de bois, un autre facteur de dégradation de l’environnement. Ce que l’on constate amèrement, à en croire Ibrahim Lankoandé, c’est l’augmentation de la demande en bois-énergie. Actuellement, a-t-il relevé, la demande est de 4 151 642 tonnes correspondant à 5 125 484 m3 de bois de feu. Il a mentionné que la situation va de mal en pis au regard de la démographie galopante. Le Burkina Faso a besoin selon lui, de 8,8 à 11,4 millions de m3 de bois- énergie par an. A propos des actions menées en faveur d’une gestion durable des ressources en bois-énergie, le représentant du ministre de l’Environnement a fait état de la sensibilisation de la population, la règlementation du secteur, la promotion des énergies de substitution comme le gaz, le solaire et la vulgarisation des foyers améliorés. Toutefois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, a-t-il reconnu. Pour lui, le bilan est négatif dans la majeure partie du pays. D’où la nécessité de mettre en place un système de suivi et de contrôle plus efficace, réactualiser les plans d’aménagement et de gestion des chantiers d’aménagement en fin de rotation, promouvoir la recherche forestière et enfin développer davantage la gouvernance forestière par la révision des textes, l’implication des populations locales. Parmi les difficultés relevées par le conférencier figurent l’insuffisance du personnel et l’utilisation de technologies inadaptées dans l’exploitation du bois (cas de la carbonisation).

Ouamtinga Michel ILBOUDO
Omichel20@gmail.com

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