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L’Observateur Paalga N° 8478 du 14/10/2013

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Après la victoire contre l’Algérie : Le jeu et les joueurs
Publié le mercredi 16 octobre 2013   |  L’Observateur Paalga


Match
© aOuaga.com par A.O
Match Burkina-Algérie : ultime conférence de presse des Etalons
Jeudi 10 octobre 2013. Ouagadougou. Le staff technique et des joueurs des Etalons, l`équipe nationale senior de football, ont animé une conférence de presse d`avant-match à deux jours de la rencontre qui va les opposer aux Fennecs d`Algérie dans le cadre des matchs de barrage de la coupe du monde Brésil 2014. Photo : Bakary Koné alias Général Bako


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Vainqueur 3-2 de l’Algérie le samedi 12 octobre dernier au stade du 4-Août, le onze du Burkina a-t-il éclairci son horizon pour Brésil 2014 ? C’est la question qui alimente les conversations après ce match aller du dernier tour du Mondial 2014. A dire vrai, les avis sont partagés et on n’attend plus que le 19 novembre pour être définitivement situé. Mais, en attendant, force est de reconnaître que l’équipe a joué en deçà de ce qu’on attendait d’elle. D’ailleurs, il ne pouvait en être autrement puisqu’elle a été constamment en réelle difficulté, sur le plan collectif et technique, face à un adversaire plus agressif dans le pressing et qui a parfaitement joué jusqu’au bout. Ce premier acte se serait bien dessiné si la défense n’avait pas fait preuve d’une naïveté rédhibitoire sur les 2 buts adverses. Deux coups de boutoir qui ont révélé que la charnière centrale a manqué de rigueur. Les Renards des sables du Sahara, qui sont repartis après avoir violé les buts de Daouda Diakité, doivent être convaincus qu’ils sont à 90 minutes d’une quatrième participation à la Coupe du monde. Mais tout reste possible pour les vice-champions d’Afrique, qui sont capables d’un exploit comme ils l’avaient fait le 15 juin dernier à Pointe-Noire contre les Diables Rouges du Congo (1-0).

Daouda Diakité : Cette fois, il était en manque de confiance pour sortir une belle copie et c’est son mauvais match depuis qu’il a effacé Abdoulaye Soulama. Sur les deux buts, sa responsabilité est aussi engagée pour n’avoir pas su lire le jeu. Pire, ses prises de balle n’étaient pas rassurantes et il a un mois pour revoir ses réflexes qui semblent émoussés.

Bakary Koné : Le sélectionneur national, Paul Put, s’est retrouvé face à une montagne de soucis après la sortie de son libéro victime d’un claquage. Un réaménagement du territoire s’imposait et on a vu comment un système pouvait souffrir de la "disparition" subite de l’un des éléments clés.

Le belge n’a pas eu à réfléchir longtemps pour le remplacer par Steve Yaogo. Celui-ci a fait son entrée dès la 6e minute et il était souvent au combat pour annihiler les offensives adverses. Titulaire avec son club Toulouse (Ligue 1 en France), on sentait qu’il était en jambes mais ne gérait pas très bien les espaces. Sur les deux buts algériens, il est porté disparu comme son compère de l’axe centrale.

Mohamed Koffi : L’homme à la barbichette grise est passé à côté du match. La raison en est tout simple : manque de compétition. Pourtant, sur la liste des joueurs sélectionnés avant la rencontre contre l’Algérie on pouvait lire en gros caractère : (FC Zurich, Suisse). Or il nous revient qu’il est sans club et naturellement cela s’est ressenti dans sa prestation. Averti à la 23e minute, on ne l’a pas vu réalisé quelque chose de bon jusqu’à sa sortie (77e). On est donc en droit d’être craintif si d’ici le match retour il est toujours au chômage. Bertrand Traoré, qui l’a remplacé, avait une bonne présence sur le terrain. Il a fait un joli retrait que Pitroipa a raté de justesse. Ce jeune, il faut lui donner sa chance et le registre dans lequel il joue peut perturber les Algériens à Blida. Encore faut-il que l’entraîneur songe à revoir sa copie.

Djakaridia Koné : Dans le carré dit magique, le sociétaire de l’Evian TG (Ligue 1 en France) a été à la hauteur de la situation. Infatigable récupérateur, il était presque le guide dans un secteur où les Algériens étaient les plus actifs. Koné, par son abattage, a jeté l’ancre très haut en appui de ses attaquants dont certains étaient perdus dans le jeu. Précieux dans l’entrejeu, c’est avec un culot extraordinaire qu’il a inscrit le deuxième but des Etalons. C’est un chef-d’œuvre et son but vaut des bonus dans le traitement des primes.

Paul Koulibaly : De retour après une suspension d’un match, il s’est montré combatif mais pas suffisant puisqu’il était souvent pris de vitesse. La preuve, il a été mis au vent par un crochet de Slimani qui a offert la balle d’égalisation à Feghouli (1-1). Son rendement fut moyen et il reste à savoir s’il est compétitif à Bagdad où les obus tonnent tous les jours.

Jonathan Pitroipa : Quelle activité ! Patron de l’attaque qu’il a dirigée avec autorité, il a écartelé au maximum les lignes et ne manqua pas de cœur et de souffle. Des appels incessants durant tout le match, des efforts qui seront récompensés sur une tête imparable comme il l’avait fait à Niamey face au Mena du Niger. Il a rayonné sur la partie de bout en bout et taillé des croupières à la défense adverse.

Aristide Bancé : Comment Paul Put a-t-il pu autant insister avec lui ? Son bilan est calamiteux : il n’a réalisé aucune différence offensive et comme pour confirmer qu’il n’était prêt pour ce match, il a offert gracieusement le penalty qu’il a tiré à Adi Mbolhi à la 41e minute. Sur le deuxième, il y a eu des protestations venues des tribunes quand on l’a vu le ballon en main. Mais il a réussi à se racheter non sans donner des frayeurs au public surtout que le gardien algérien a touché la balle sur son tir qui était cette fois en force. Quoi qu’il en soit, dans l’ensemble, son appui offensif fut pauvre.

Jean Noël Lingani : Il est le seul à avoir tiré son épingle du jeu en défense. Extrêmement attentif, c’est d’ailleurs lui qui permis à Pitroipa d’inscrire le premier but de l’équipe. En deuxième mi-temps, au temps fort du jeu, il a demandé à sortir après qu’il s’est fait mal sur une action. Les Verts venaient au même moment de bénéficier d’un corner. Un entraîneur, qui a le nez creux, renonce immédiatement au changement. Ce que le technicien belge n’a pas fait et quand Madi Panandétiguiri pénètre sur le terrain, le corner est aussitôt tiré par Saphir Taïder et exploiter de la tête par Carl Medjani. C’est tout simplement un mauvais coaching.

Charles Kaboré : Le capitaine était à la peine et n’eut pas le rendement espéré. Il a pris l’eau au milieu du terrain. Rarement en position de créer des différences, il était complètement étouffé et incapable d’exister. C’était une ombre au tableau et il devra se racheter à Blida.

Jonathan Zongo : Il s’est beaucoup démené sans pour autant sur la défense. L’enjeu y était-il pour quelque chose ? Pourtant, il a tout pour déstabiliser un bastion défensif. Sa prestation, en tout cas, ne fut pas totalement convaincante.

Prejuce Nakoulma : Il a passé son temps à décrocher et n’a pas réussi la moindre action positive. Emprunté et battu dans la plupart des duels, Prejuce a été lui aussi incapable d’apporter son punch devant. Comment peut-on maintenir un tel joueur sur le terrain qui n’était que l’ombre de lui-même ? Sur le banc, des réservistes comme Moumouni Dagano, Abdoul Razak Traoré et Issiaka Ouédraogo pouvaient apporter quelque chose. Dommage que Paul Put ait une autre lecture de la situation.

Justin Daboné

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