Le bas-fond aménagé de Pousghin est un cas d’école dans la région du Plateau central, plus précisément dans la province du Kourwéogo, au vu de ses résultats. Pour apprécier le travail effectué par les producteurs dudit bas-fond et permettre aux autres producteurs de s’en inspirer, une équipe de supervision du ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, accompagnée des autorités de la région, y a effectué une visite commentée, le vendredi 11 octobre 2013.
C’est en 2006 que le projet riz pluvial, financé par le République de Chine Taïwan, a commencé dans la région du Plateau central, avec 2 bas-fonds aménagés. Aujourd’hui, la région compte 33 bas-fonds aménagés, avec 900 hectares aménagés. Pour un meilleur suivi de ces bas-fonds, une visite commentée est organisée, chaque année, sur le meilleur site de la région. Et, cette année, c’est le bas-fond aménagé de Pousghin qui a constitué le meilleur cas d’école en matière de culture du riz pluvial. Aménagé en 2012, sur une superficie de 625 m2, ce bas-fond a une production moyenne de 108 tonnes de riz par an. D’ailleurs, les autorités administratives et politiques, les chefs coutumiers, ainsi que les producteurs conviés à la visite commentée, ont pu apprécier la production de riz sur le site de Pousghin. La directrice régionale de l’agriculture et de la sécurité alimentaire du Plateau central, Marie-Gisèle Tapsoba, dit avoir retenu une bonne organisation des producteurs de Pousghin. Pour elle, la production du riz sur ce bas-fond est ‘’très appréciable au regard des difficultés’’. Le directeur provincial de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire du Kourwéogo, Boukary Nacoulma, estime que le bas-fond de Pousghin est ‘’une école pour l’inspiration des autres producteurs’’. Si le site de Pousghin constitue un cas d’école, il n’en demeure pas moins que les producteurs rencontrent des difficultés.
Les doléances des producteurs
Après la visite commentée du bas-fond aménagé de Pousghin, les producteurs ont soumis l’ensemble de leurs préoccupations aux autorités présentes. Ces préoccupations sont liées à l’accès à l’eau et aux intrants. Les producteurs souhaitent une mobilisation de l’eau pour l’irrigation complémentaire aux approches de sécheresses. En ce qui concerne les intrants, Marie-Gisèle Tapsoba a indiqué que l’engouement des producteurs autour des engrais est tellement important qu’ils n’ont pu être tous satisfaits. Toutefois, elle a rassuré que des mesures ont été proposées pour mettre en place des centrales d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles. En ce qui concerne l’eau, Marie Gisèle Tapsoba entend soumettre la doléance aux partenaires techniques et financiers.
Diminuer les importations en riz
L’objectif du projet riz pluvial est d’atteindre la sécurité alimentaire, de rehausser le niveau de revenus des producteurs et de renforcer leurs capacités de résilience face aux changements climatiques. Il a également pour objectif de diminuer les importations de riz au niveau national et de lutter contre la pauvreté. En effet, le Projet riz pluvial dans le Plateau central, fait rentrer 40 à 50 millions de francs CFA, au profit des producteurs à travers l’approvisionnement de la Société nationale de gestion du stock de sécurité (SONAGESS). Par ailleurs, à en croire Marie-Gisèle Tapsoba, grâce au Projet riz pluvial, les producteurs du Kourwéogo ont pu stocker une bonne quantité de riz qu’ils ont utilisée pour leur alimentation. Et ce stock, se réjouit-elle, n’est pas encore épuisé.
