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Sidwaya N° 7521 du 14/10/2013

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Spéciale Tabaski : Les vendeurs de moutons prennent d’assaut les rues
Publié le mardi 15 octobre 2013   |  Sidwaya


Fête
© Autre presse par DR
Fête de la tabaski : Ce sera le 26 octobre


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A la veille de la fête de l’Aïd El Kebir, et en dépit de la situation économique précaire, les pères de familles vont à la recherche d’un mouton avant le jour de la fête. Cette année, la situation est déplorable car la fête tombe après la rentrée des classes. Les vendeurs de béliers et de volailles quant à eux se frottent les mains. En deux jours seulement, ils ont pris d’assaut les rues, les quartiers et les devantures des maisons de la ville de Ouagadougou, perturbant parfois même la circulation des usagers. Le mur de la gare de l’Est et l’entrée de l’ENAREF ont été transformés en marché de bétail. L’occupation anarchique de voies publiques au détriment des aires de bétails, est pourtant interdite. De nombreux burkinabés rencontrés sur la place du marché se plaignent, mais cela n’enlève en rien le goût de la fête.

L’Aïd El Kebir est communément appelé en Afrique de l’Ouest ‘’fête du mouton’’. C’est une fête au cours de laquelle, le fidèle musulman qui a les moyens offre un mouton en guise de sacrifice. Cette année, la situation est différente que les années précédentes. Les vendeurs de moutons en provenance de Kaya, Zorgho, Koupéla, Ziniaré, Mogtédo ont transformé certains place en marché de bétail, notamment le quartier Dassasgho et les alentours de la gare de l’Est. Pour justifier cet acte, les vendeurs utilisent comme prétexte la distance.

Pour le vendeur, Ousséni Sana, le marché de bétail de Tanghin ou de Gounghin est très loin de chez lui. « Comme certains camarades et moi n’avons pas les moyens de s’y rendre, nous avons préféré resté ici pour vendre. En plus, ici c’est à côté de chez nous et nous n’avons pas l’intention de perturber la circulation raison pour laquelle nous avons attaché nos moutons», a-t-il expliqué.

Nous avons rencontré sur les lieux, des agents de la police Municipale, et selon l’un d’eux, l’occupation anarchique des voies publiques est interdite. « Cette pratique n’est pas normale. Le marché de bétail de Tanghin et de Gounghin sont des sites réservés pour la vente du bétail. Chaque année, nous sommes confrontés au même phénomène lorsque la fête de Tabaski s’approche. Nous les avons invité à rejoindre le marché de Tanghin », a-t-il déclaré.

Il rejette le prétexte de la distance tout en prenant l’exemple de certains commerçants, qui vont loin de Dassasgho, afin d’écouler leurs marchandises : « Ce n’est pas une raison et cela est plutôt sanctionnable », a conclu l’agent de la police Municipale.

Sabani Kouanda, est venu de Sorgho avec 135 têtes de moutons. Pour lui, en se rendant au marché de bétail de Tanghin, une confusion va s’installer entre les animaux. En plus, il existe des rivalités entre les autochtones des marchés de bétail et les nouveaux arrivants.

Il demande aux autorités de lui accorder les deux jours restants, afin qu’il puisse profiter du mur de la gare de l’Est pour écouler ses animaux, car selon lui, c’est avec l’argent de sa vente qu’il pourra subvenir aux besoins de sa famille.

Quant au maire de l’arrondissement n°4, Issa Anatole Bonkoungou, il dit être sauvé de cette occupation anarchique des voies publiques par les vendeurs de mouton. « Mon arrondissement ne connait pas ce phénomène et cela grâce à l’abattoir et au marché de bétail qui s’y trouve. Je ne sais pas si c’est le cas au niveau des autres arrondissements », a-t-il confié.

Du reste, il suggère l’approche et la sensibilisation des vendeurs qui viennent des provinces.

Montée vertigineuse du prix du mouton

Les prix des moutons ont grimpé dans les marchés de la ville de Ouagadougou. Ils sont compris entre 125 000 à 160 000 francs. Cette année, les gens n’aiment pas les gros moutons parce que le prix est très élevé, a laissé entendre un vendeur.

Mahamadi Ouédraogo, un client, confime que les prix des moutons cette année sont très élevés par rapport aux années antérieures. « Ce mouton je l’ai eu à 127 000 francs alors que les autres années, ce même mouton je pouvais l’avoir à 65 000 francs », a-t-il indiqué.

Sandrine Ashley GOUBA

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