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L’ancien président burkinabè, Thomas Sankara célébré à Abidjan
Publié le lundi 14 octobre 2013   |  Agence de Presse Africaine




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Abidjan (Côte d’Ivoire) - En prélude au 26ème anniversaire de l’assassinat du président du Faso Thomas Sankara, mardi, le Collectif des sankaristes africains pour l’humanité (Cosah) a célébré le « père de la révolution burkinabè » au cours d’une conférence-débat, dimanche, à Williamswille dans la commune d’Adjamé, au Centre-Nord d’Abidjan.

« Le sankarisme, une idéologie qui sauvera l’Afrique dans la mise en œuvre du panafricanisme », est le thème autour duquel Moumouni Pograwa, président du Cosah, a entretenu l’auditoire pendant deux heures d’horloge.

Selon le conférencier qui a rappelé les acquis de l’idéal panafricaniste du président Thomas Sankara, homme politique anti-impérialiste et tiers-mondiste burkinabé, né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso.

« C’est lors de sa toute première intervention à la tribune des Nations-unies en 1985 que l’expérience révolutionnaire burkinabè a eu un retentissement à l’échelle mondiale », a indiqué le président du Cosah soulignant le « courage » à nul pareil de Thomas Sankara « pour dénoncer les injustices sous toutes ses formes dont l’Afrique est victime ».

« Sankara avait le courage de ses opinions. Parfois, il interpellait, sans ménagement, ses pairs africains à s’affranchir du joug colonial, et principalement, l’ancienne puissance qu’est la France. Lorsqu’au 25ème sommet de l’Organisation de l’unité africaine, en 1987, il demandait aux pays africains de ne pas payer leurs dettes, Sankara venait de signer son arrêt de mort » a-t-il révélé, expliquant que pour Sankara les dettes contractées par les pays africains sous pression « étaient source d’asservissement ».

Selon M. Pograwa, 26 ans après son assassinat, la mort de Thomas Sankara reste, toujours, énigmatique. « Il a été assassiné lors d’un coup d’Etat organisé par Blaise Compaoré présenté comme son frère ».

« L’absence d’enquête et de procès de la part de l’état burkinabè a été condamnée par la division des droits de l’homme des Nations unies en 2006 », a ajouté le conférencier qui cite feus les présidents François Mitterrand et Mouammar Kadhafi comme « complices » de Blaise Compaoré « principal » responsable de l’assassinat de Sankara.

Cependant, le Collectif des sankaristes africains pour l’humanité espère que justice sera rendue, un jour, au « père de la révolution burkinabè ».

« Nous avons espoir, car pour la première fois, la justice burkinabè a enjoint le gouvernement, il y a deux semaines, d’accéder à la demande de la famille Sankara qui se résume à l’ouverture d’une enquête, à l’autopsie du corps… » a informé Moumouni Pograwa.

Le président du Cosah a profité de l’occasion pour annoncer la création depuis « 2012, à Tunis, lors du dernier forum social, du Prix international Thomas Sankara pour le panafricanisme ».

Ce prix, explique M. Pograwa, pour la promotion de l’idéal sankariste, sera décerné aux personnalités et institutions « œuvrant à la réalisation d’une politique intégrée des Etats africains ».

Thomas Sankara, alors capitaine de l’armée, a incarné et dirigé la révolution burkinabè du 4 août 1983 jusqu’à son assassinat lors du coup d’Etat de son « frère » et successeur, Blaise Compaoré.

HS/ls/APA

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