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Le Quotidien N° 619 du 19/10/2012

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Manifestation des pèlerins pour retards de vols : Appliquer le même barème de ponctualité à tous les voyageurs
Publié le vendredi 19 octobre 2012   |  Le Quotidien


Hadj
© aOuaga.com par AO
Hadj 2012 : Des pèlerins revoltés marchent sur le ministère de l`administration territoriale de la decentralisation et de la sécurité
Mercredi 17 octobre 2012. Ouagadougou


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Les pèlerins en partance pour la Mecque dans le cadre du Hadj 2012, très remontés contre l’organisation, notamment les agences de voyage et contre la compagnie aérienne Air Burkina, ont manifesté leur courroux à travers une marche qu’il ont organisée, le mercredi 17 octobre 2012, sur le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, en charge des questions religieuses et coutumières. Selon le programme des vols, certains pèlerins doivent partir le 20 octobre, pourtant, les frontières de l’Arabie Saoudite devraient être fermées la veille, bien avant même que nos compatriotes arrivent dans ce pays.

Chaque année, il y a des désagréments dans l’organisation du Hadj. Pourtant, le comité d’organisation a toujours disposé de suffisamment de temps pour les préparatifs ; par conséquent certaines difficultés ne sauraient être imaginables ni tolérables. Retards de vols, disparitions de bagages, insuffisance de services de santé et de sécurité, difficultés de restauration et de logement… pour des gens qui ont dépensé plus du million de nos francs pour espérer accomplir le sacrifice le plus important de leur pratique religieuse. Même s’il y a retard, il ne faudrait pas que les pèlerins, durant le temps d’attente, aillent remplacer les marchandises, logés notamment dans les entrepôts de l’aéroport. Il y en a qui, après avoir épargné plusieurs années pour pouvoir accomplir ce cinquième pilier de l’islam, après des années de sacrifice et de privation du confort que pourrait apporter cette somme collectée, n’ont plus grand-chose comme argent par devers eux, en dehors de leur argent de poche durant le séjour en Arabie Saoudite, mais que l’on fait trainer à Ouagadougou, comme des mendiants, sans de quoi se nourrir ni de lieu où dormir. C’est tout simplement déshumanisant. Les responsables de ce retard, en l’occurrence les transporteurs aériens, voire tout le comité d’organisation, devraient pouvoir prendre des mesures pour les loger dans des hôtels en attendant que le vol ait lieu, comme cela se fait selon les normes habituelles du transport aérien. Ces personnes qui sont à leur charge méritent d’être bien logées et nourries durant tout le temps d’attente.

Cette désorganisation n’est pas seulement un échec des agences ou d’Air Burkina, mais elle est aussi considérée comme un échec de l’Etat burkinabè. Si bien que même certains de ces voyageurs ont vite crié à la discrimination et sont même allés plus loin en lassant des ultimatums à l’Etat qu’ils accusent d’avoir peu d’égard envers les musulmans. Des révoltes suscitées par l’indignation et la frustration. Qu’on y prenne garde !

Toutefois, l’on sait aussi que depuis que l’Etat a décidé des dispositions pour minimiser le désordre dans l’organisation du pèlerinage, nombreux sont ceux qui y faisaient leurs choux gras, des commerçants véreux qui faisaient de la religion leur business, qui se sont depuis retrouvés sur la touche. Bien entendu, ceux-ci, maugréant leurs rancœurs, tapis dans l’ombre, ne voudraient manquer aucune occasion d’en sortir pour se faire valoir, à travers dénigrements et manipulations des organisateurs, jouant surtout sur les nerfs des fidèles déjà désespérés

La Rédaction

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