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Autant le dire : Quelle opposition pour le Burkina ?
Publié le jeudi 18 octobre 2012   |  L’Express du Faso


Zéphirin
© Autre presse
Zéphirin Diabré
Président de l’UPC


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Vu l’animation de la vie politique burkinabè, vu les élections du 02 décembre 2012 qui se profilent à l’horizon et vu l’échéance présidentielle de 2015, on peut dire que les partis politiques de l’opposition burkinabè dorment encore. Pas une année ne passe sans création de partis politiques d’opposition au Burkina Faso. Ils se créent, ils se maintiennent ou s’effritent sans apporter grand chose au peuple burkinabè. Pourquoi donc se créent-ils tant de partis ? Peut-être parce que l’opposition burkinabè est délicieuse comme le premier des opposants l’affirmaient pendant la dernière présidentielle qu’a connue notre pays. Ce qui fait qu’au jour d’aujourd’hui et sans risque de se tromper, on peut dire que le futur président du Faso viendra encore du même côté en 2015.

Parce que de l’opposition burkinabé on ne peut rien attendre de viable et de sérieux. Elle est incapable, elle évolue sans risque et elle ne risque peu. Elle fait de la politique économiste. En bons commerçants, ces supposés animateurs de la vie politique tiennent plus compte de leurs comptes bancaires que des stratagèmes et programmes politiques à mettre en œuvre pour conquérir le pouvoir. Ablassé a disparu après un début prometteur. Zéphirin Diabré tente de jouer le coup de façon solitaire pendant que les vieux de la maison s’effacent de plus en plus. Qu’on le veuille ou pas, il va falloir oser pour vaincre, car le camp d’en face ne décrétera pas l’alternance pour les beaux yeux des accrocs de la démocratie. A l’opposition donc de s’organiser et de croire à ses étoiles.

Le « Yes, we can » ne vaut pas seulement pour Barak Obama. Mais à tous les politiques qui jouent franc-jeu. En tout état de cause, le peuple burkinabè est plus que jamais libre de ses choix. Depuis 2011 et à l’instar de bien d’autres populations, les Burkinabè ont appris qu’on ne peut imposer de vision, de parti sans consensus. Ils sont aptes à suivre le mouvement du temps à condition qu’on les prenne au sérieux. La balle est donc dans le camp de l’opposition. Laisser donc libre cour à votre destin et à vos choix. Portez votre dévolu sur la jeunesse paysanne, universitaire et du monde informel. Nouez des relations avec les fortunés et des têtes pleines pour asseoir votre parti. Tous ne sont pas des vendus.

De toute évidence, des résultats du 02 décembre, on aura une idée des forces opposantes en présence au Burkina Faso. De cette élection couplée, des législatives et municipales émergera peut-être la force politique à même de contrebalancer l’hégémonie du Congrès pour la démocratie et le progrès. Qui malgré la disgrâce et les révulsions de 2011, passe pour être le grand bénéficiaire des crises sociales qu’a connues notre pays. Car oui, ces crises ont finalement bénéficié plus au Congrès pour la démocratie et le progrès. Acculé, le parti au pouvoir a su trouver des repères pour renouer avec sa base.

S’il n’a pas l’onction de tous ses militants, le CDP a au moins le mérite de la renaissance. Pour donc barrer la route au giga parti, il va falloir que les opposants se fondent dans un même moule. Arba Diallo, Maître Bénéwendé Sankara, Zéphirin Diabré et autres ne doivent plus se contenter d’être des chefs de partis politiques de figuration. Ils doivent envisager les voies et moyens pour s’unir, s’organiser et entamer une véritable marche en avant.

Ousséni BANCE

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