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Le Pays N° 5219 du 17/10/2012

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Vivo energy Burkina : Les travailleurs peinent à faire appliquer la sentence arbitrale
Publié le mercredi 17 octobre 2012   |  Le Pays




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Les responsables des « travailleurs hostiles » ont animé ce 15 octobre 2012 à Ouagadougou, à la Bourse du travail, une conférence de presse au cours de laquelle, ils ont rappelé le différend qui les oppose à la direction générale de leur société, Vivo Energy Burkina. Ils se disent étonnés et estiment ne rien comprendre dans la difficulté d’appliquer la sentence arbitrale de la Cour d’appel de Ouagadougou. Les échanges ont été dirigés par Silvestre Ouédraogo, représentant ses camarades.

Le feuilleton qui oppose les travailleurs de Vivo Energy à leur direction générale continue de dérouler ses épisodes. Depuis le 3 octobre 2012, le personnel observe une grève pour exiger de la société le paiement des droits des travailleurs en application du protocole d’accord de séparation de 28 avril 2006. L’information a été donnée ce 15 octobre 2012 par les responsables des délégués du personnel au cours d’une conférence de presse à la Bourse du travail de Ouagadougou. Selon Silvestre Ouédraogo, qui a présidé les échanges avec les journalistes, le différend qui les oppose à la direction générale de l’entreprise n’a que trop duré. La difficulté de l’ensemble des travailleurs vient du fait qu’ils disposent d’une sentence arbitrale et malgré cela, leurs droits ne leur sont pas encore reversés. Le début du problème, c’est le passage de Burkina & Shell à Vivo Energy. Depuis lors, des travailleurs demandent que soit appliqué le protocole d’accord de séparation qui les lie à leur entreprise et qui prévoit des payements de droit dans de tels cas. Au début de l’affaire, la direction générale a expliqué que les conditions ne sont pas similaires à celles prévues par le protocole. A la suite, survient la partie judiciaire de l’affaire et l’arbitrage. La sentence arbitrale est tombée et date du 9 mai 2012 en faveur des travailleurs. Elle dit, en quelques termes, que l’action des travailleurs est recevable, que le protocole en son article premier devra s’appliquer, que Burkina & Shell doit s’exécuter et désigne la direction du travail pour veiller à l’exécution. Néanmoins, la direction se base sur un article du Code du travail pour refuser d’appliquer le protocole. Cela est de son droit, expliquent les travailleurs. Quant à eux, leur droit restera celui d’aller en grève, ce qu’ils font actuellement. Pour Silvestre Ouédraogo, il suffit que la direction générale soit habitée par la bonne volonté pour que le problème soit résolu. Le gouvernement qui détient 10% du capital de la société devra s’impliquer dans la résolution du différend. Quant à l’impact de leur absence des bureaux, les travailleurs ont confié que jusqu’à présent, la direction fait faire leur travail par des collègues de la Côte d’Ivoire. « Le travail se fait actuellement sans contrôle et sans sécurité », expliquent-ils. Cette situation ne saurait durer et ils lancent un cri du cœur pour le retour à la normale afin de servir du carburant et d’offrir des services de qualité aux clients. Un autre aspect de la lutte des travailleurs concernés demeurent l’exécution du procès-verbal de conciliation. Au regard du caractère exécutoire du PV, l’avocat des travailleurs s’est saisi de cela pour saisir des avoirs de la société à la hauteur des droits des travailleurs et cette question est en cours devant le juge, précise les travailleurs de Vivo Energy Burkina « hostiles ». Au cours de toutes les tentatives de médiation, la direction, à en croire, Silvestre Ouédraogo, explique que l’affaire est déjà en justice, mais les travailleurs soulignent qu’il s’agit de dilatoire à travers l’appel en cassation qu’elle a fait. Au-delà de tout, les travailleurs font savoir qu’il y a une intention non dévoilée de la part de la société de se séparer de ses travailleurs et de « quitter le continent ». Il faut redoubler de vigilance. Les travailleurs ont saisi l’occasion de la conférence de presse pour appeler les autres camarades au soutien.

Aimé NABALOUM

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