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1 an de pouvoir du général Abdrahamane Tiani au Niger : Quelles tendances lourdes peut-on dégager ?

Publié le vendredi 26 juillet 2024  |  Aujourd`hui au Faso
Communiqué
© Présidence par DR
Communiqué final du premier Sommet des chefs d’Etats de l’Alliance des États du Sahel
Le premier sommet des Chefs d`Etat de l`Alliance des Etats du Sahel (AES) s`est tenu le 06 juillet 2024 à Niamey, sous la présidence de S.E. le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
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26 juillet 2023-26 juillet 2024, ce vendredi, marquera la première année de l’avènement du général Abdrahamane Tiani à la tête du Niger. Il y a un an donc, ce qui s’apparentait dès la matinée à un mouvement d’humeur de la garde présidentielle contre laquelle le reste de l’armée devait y mettre fin se transforma vite en révolution de palais, puis en coup d’Etat qui déposa le président élu Mohamed Bazoum. L’histoire s’est répétée ce jour-là au Niger, car Tiani est à Bazoum, ce qui fut Salou Djibo pour Mamadou Tandja !

Coup d’Etat contre un «pion de l’impérialisme» français en particulier, contre un président qui était de mèche avec les terroristes, arguent ses tombeurs. Putsch de «convenance» éructent les partisans de Bazoum, lequel depuis un an est prisonnier dans un donjon de la présidence nigérienne, se refusant toujours de signer sa reddition et devenu un simple justiciable après la levée de son immunité le 14 juin dernier. L’ex-président Bazoum goutte aux affres de l’abandon et du déshonneur de la trahison ! Ses anciens collaborateurs sont l’objet de mandats d’arrêt internationaux. Certains co-animent une nouvelle rébellion très offensive. Peut-être qu’en diplomatie souterraine, avec les présidents Faye et Faure, son sort est géré, mais officiellement, la CEDEAO n’invoque plus son cas.

Alors quelles sont les tendances lourdes qui se dégage après une année de gouvernance du CNSP ? Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du fleuve Niger. Beaucoup de dégradation dès le départ avec les sanctions de la CEDEAO, après qu’il y ait un semblant de stabilisation. Le général Tiani a été accueilli par ces sanctions qui ont aggravé la crise multidimensionnelle qui frappe le pays.

La manne pétrolière par exemple s’est enlisée dans un imbroglio politico-juridique ! Il y a aussi une dégradation sécuritaire avec l’entrée en lice de nouveaux acteurs revanchards proBazoum, qui demeure une préoccupation majeure. Même la levée des sanctions n’a pas eu les effets escomptés sur le panier de la ménagère.

L’espoir viendra-t-il de l’AES, dont la confédération avec le Burkina et le Mali par la mutualisation des moyens militaires pour vaincre la menace fantôme, l’hydre terroriste ?

Le salut du Niger sous le CNSP, est-il lié au voisin tchadien pressenti pour acheminer le pétrole brut nigérien vers les ports camerounais, contournant ainsi le veto béninois ?

Il est urgent en tout cas que le Niger reprenne les clefs de sa destinée en main comme promis par le général Tiani, lequel a d’ailleurs décrété le 26 juillet comme désormais fête nationale chômée et payée. Enfin, il est fondamental que le Niger essaye de pacifier son sérail de voisinage. Et apparemment, c’est le cas, car une délégation nigérienne est à Cotonou sur instigation (des 2 médiateurs désignés par le président Talon : Soglo et Yayi) pour poser balle à terre sur le différend frontalier-pétrolier (lire page 3). De ce fait, le peuple nigérien essaye par le courage et la résilience d’être une source d’inspiration pour de nombreux peuples africains épris de paix, de progrès et de liberté. Encore faut-il que les fruits tiennent la promesse des fleurs !
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