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Recrutements à la poste Burkina : une foule immense au stade municipal pour 23 postes

Publié le mercredi 24 juillet 2024  |  LibreInfo.net
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© aOuaga.com par A.O
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Une marée humaine s’est retrouvée au Stade municipal Issouf Joseph Conombo de Ouagadougou ce 23 juillet 2024 pour le dépôt des dossiers des concours directs niveau BEPC et BAC lancés par la Poste Burkina, l’ex-Société nationale des postes du Burkina (SONAPOST). Beaucoup de candidats se sont présentés mais peu seront retenus.

Si certains sont venus de Ouagadougou, d’autres ont quitté des villes de l’intérieur du Burkina comme Bobo-Dioulasso ou Banfora, selon des témoignages.

Ce 23 juillet 2024, date du dépôt des dossiers pour les recrutements à La Poste Burkina, anciennement Société nationale des postes du Burkina (SONAPOST), une marée humaine s’est retrouvée au Stade municipal Issouf Joseph Conombo de Ouagadougou.


Dans cette ambiance, certains sont arrêtés, d’autres assis sur leurs motos. Ceux ou celles dont les jambes ne supportent plus la fatigue sont assis à même le sol sur des pagnes étalés.

À chaque porte d’entrée du stade, des dizaines de personnes forment des groupes devant lesquels des agents les appellent à haute voix pour qu’elles fassent le tirage au sort.

Pour déposer son dossier, en effet, il faut obligatoirement passer par un tirage au sort sur présentation de sa carte nationale d’identité.

Lorsqu’un candidat tire le ticket «Non», cela signifie qu’il ne peut pas déposer son dossier, explique Mariam Kiemtoré (nom d’emprunt) que nous avons rencontrée sur les lieux.


Elle veut être recrutée en tant que contrôleur des services postaux et financiers niveau BAC où l’ex-SONAPOST veut seulement 3 personnes.

« J’ai déjà remis ma carte d’identité. J’espère que je serai appelée d’un moment à l’autre pour faire le tirage au sort», indique-t-elle.

La candidate nous explique que s’il arrive qu’un candidat tire le ticket «OUI», son dossier est réceptionné. « Il y a des gens qui ont dormi ici. Certains ont quitté Bobo-Dioulasso, d’autres Banfora et d’autres villes », affirme Mariam Kiemtoré.

Une information confirmée par Pélagie Sia qui, visiblement, est en train d’écrire sa lettre de demande. Elle entend déposer son dossier pour le poste d’agent de bureau des services postaux et financiers niveau BEPC où la société veut 20 personnes.


Pélagie Sia affirme que lorsqu’elle est arrivée au Stade, elle a trouvé des gens qui semblent avoir passé la nuit en ce lieu précis.

« Je suis arrivée très tôt le matin trouver des gens couchés sur des nattes. Je suis sûre que ce sont ceux de Bobo ainsi que des autres villes. Ce n’est pas facile. Pour pouvoir déposer juste la pièce d’identité, c’est compliqué. Nous ne faisons que tourner seulement. Je prie Dieu pour tirer un Oui. Je crois que ce sera le cas », espère-t-elle, l’air souriante.

Si certains candidats ont pu déposer leur carte d’identité, tirer un «OUI» et remettre leurs dossiers sans souci, ce n’est pas le cas pour cet étudiant titulaire d’une licence en économie de l’Université Thomas Sankara de Ouagadougou.


Ce dernier, qui a requis l’anonymat, est venu aussi déposer son dossier pour le poste de contrôleur des services postaux et financiers niveau BAC.

Il déclare qu’il est au Stade depuis 3h moins. Voici son témoignage : « Je suis arrivé au Stade aux environs de 2h50. Je me suis inscrit sur une liste et j’étais 275e. À 7h moins, on a récupéré nos cartes nationales d’identité. Après, nous avons été constitués par lots. J’étais dans le guichet n°1, lot 11».

« Nous avons patienté jusqu’à 10h, l’heure à laquelle l’appel a débuté. Lorsque j’ai été appelé, par la grâce de Dieu, j’ai pu tirer un «OUI». L’on m’a demandé mes dossiers. Ce que j’ai fait sortir», ajoute-t-il.

Et de poursuivre : « Après vérification, celui qui réceptionne les dossiers m’a fait comprendre que les miens ne sont pas recevables. J’ai cherché à savoir pourquoi. Il m’a fait comprendre qu’il manque mon casier judiciaire. Pourtant, j’ai joint le récépissé. J’ai donc demandé à laisser ma pièce, le temps de repartir au Tribunal de grande instance Ouaga I pour espérer avoir le casier dont la demande a été déposée le jeudi 18 juillet, au lendemain de la publication du communiqué de l’ex-SONAPOST annonçant le recrutement. J’ai aussi fait une demande en ligne».

Cependant, « l’on m’a clairement dit de sortir. C’est ainsi que je suis allé au tribunal malgré tout. Une fois là-bas, j’ai expliqué ce qui venait de se passer au stade. Par la suite, j’ai rapidement reçu le casier judiciaire ce 23 juillet. Je l’ai joint au dossier et je suis reparti au Stade pour négocier. Lorsqu’ils m’ont vu, ils m’ont dit de ressortir. Je leur ai dit que le dossier était désormais complet et de me permettre de saisir cette chance. Ils ont appelé la sécurité. Je suis ressorti effectivement.»


Visiblement attristé, l’étudiant fait remarquer ceci : « Je suis reparti de nouveau vers eux, mais cela n’a pas porté fruit. Je crois que je vais attendre. Je voulais juste qu’on reprenne ma carte, la positionner dans un lot, pour que j’ai au moins la chance de refaire un autre tirage. Personne ne m’écoute. Alors que j’ai tiré un «OUI». On pouvait me donner 24 heures ou 72 heures pour compléter le dossier. J’ai négocié avec des agents de La Poste Burkina mais personne ne veut rien entendre (…)».

Par Nicolas Bazié
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