Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article



 Titrologie



L’Observateur Paalga N° 8475 du 9/10/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Afrique

Demande de mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo : Toutes les options sont désormais sur la table
Publié le jeudi 10 octobre 2013   |  L’Observateur Paalga


CPI
© AFP par DR
CPI : l’ex Président ivoirien Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le 30 novembre prochain, cela fera deux ans jour pour jour que l’ex- président Ivoirien Laurent Gbagbo a été transféré à la Haye. Et hier mercredi 09 octobre, il comparaissait devant le Cour pénale internationale (CPI) pour une éventuelle liberté provisoire. A entendre Fadil Al Abadallah, porte- parole de la Cour, il s’agissait pour la CPI de recevoir des observations sur la question du maintien en détention de Laurent Gbagbo ou de sa mise en liberté provisoire. Depuis la date de son transfèrement à la Haye, l'ancien président ivoirien a été cinq fois débouté de sa demande de mise en liberté provisoire.

Pour mémoire, la première audience sur la question de sa mise en liberté provisoire a eu lieu le 30 novembre 2012. Et cette question a été réexaminée à quatre reprises par la Chambre, d’abord, le 09 novembre 2012, ensuite, le 18 janvier 2013 et le 12 mars 2013, puis enfin, le 12 juillet 2013. Et à la CPI, on était unanime pour laisser l’époux de Simone toujours en détention dans la prison hollandaise de Scheveningen, le centre pénitentiaire situé dans les faubourgs de La Haye et qui héberge les détenus de la CPI, du TPIY (Tribunal Pénal International pour la Yougoslavie) et du TSSL (Tribunal spécial pour la Sierra-Leone).

Soupçonné d'être «coauteur indirect» de crimes contre l'humanité lors des violences postélectorales de novembre 2010-avril 2011 qui ont officiellement fait 3 000 morts, Laurent Gbagbo est détenu à La Haye, siège de la CPI, où il ronge son frein depuis bientôt deux ans. Il y est en attente du verdict de l'audience de confirmation des charges, préalable à l'ouverture ou non de son éventuel procès.

Si les précédentes demandes de mise en liberté provisoire ou conditionnelle ont été rejetées, celle dont l'audience a été ouverte hier connaîtra-t-elle le même sort ? En attendant la décision de la Cour, prévue dans sept, voire une dizaine de jours, le moins qu'on puisse dire, c'est que cette fois, rien n'est joué d'avance.

Si on ne peut donc augurer l'issue de l'audience ouverte hier, ce qui est par contre sûr, c'est qu'un certain optimisme règne du côté de la défense de M. Gbagbo.

En effet, dans plusieurs chancelleries africaines, on murmure déjà que l'ex-président ivoirien pourrait bel et bien bénéficier d'une "certaine liberté conditionnelle".

Mieux, la présente audience a lieu dans un contexte où la CPI essuie de vives critiques de la part de nombreux Etats africains qui l'accusent de tropisme "antiafricain". Et au prochain sommet extraordinaire de l'Union africaine, les vendredi 11 et samedi 12 octobre prochains, la question du retrait ou non du Traité de Rome sera à l'ordre du jour. Quand on sait que le gros de la troupe des Etats parties à la CPI provient du continent noir, on est fondé à penser que cette menace de retrait pourrait influencer la décision des juges de la Haye. A tout cela s'ajoute la décision inattendue, lundi 3 juin 2013, des magistrats de la Chambre préliminaire de surseoir à l'ouverture d'un éventuel procès contre Gbagbo pour "preuves insuffisantes". Alors, tous les regards sont orientés vers la Haye où toutes les options sont désormais sur la table des juges.

Mais en attendant, le fondateur du FPI, que l’on dit s’être adapté à son nouvel environnement carcéral pour n’avoir pas mis trop de temps à se familiariser au mode de vie de cette prison hollandaise, aura certainement besoin de toute sa force intérieure pour prendre son mal en patience, surtout qu’à entendre les responsable de ses geôliers, l’emploi du temps quotidien du quartier pénitentiaire permet à l'ancien chef de l’Etat ivoirien d’effectuer une promenade dans la cour de l’établissement (en plein air avec vue sur le ciel), de faire des exercices, de participer à des activités manuelles, de s'adonner à des activités sportives et de loisirs, la prison disposant en effet, en son sein, d'un court de tennis, d'un terrain de basket-ball et d'une salle de jeu baby-foot.

Mais selon des sources proches de ses conseils juridiques, l'ancien chef de l’Etat ivoirien passe le maximum de son temps dans la salle de lecture, où il peut compulser les journaux, magazines et livres rangés sur les étagères et aussi suivre la télé et s'informer de la marche du monde, voire de son pays, la Côte d'Ivoire.

Mais quelles que soient les commodités d’une prison, on préfère toujours respirer à pleins poumons l’air de la liberté.

Boureima Diallo

 Commentaires