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Situation économique du Burkina Faso : la croissance passe de 1,8% en 2022 à 3,2% en 2023

Publié le vendredi 28 juin 2024  |  Sidwaya
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina : reprise des décaissements de la Banque mondiale
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La Banque mondiale a initié, le jeudi 27 juin 2024, à Ouagadougou, une cérémonie de dissémination de trois rapports : la note sur la situation économique du Burkina Faso, édition d’avril 2024, le mémorandum économique pays et le rapport sur le changement climatique et le développement au Sahel. Des rapports assortis de recommandations afin d’améliorer les performances économiques du pays.

En plus des financements qu’elle accorde à ses pays membres, la Banque mondiale est une Banque de connaissances qui met à la disposition des gouvernements des études pouvant contribuer à la formulation de leurs stratégies de développement. A cet effet, elle a organisé une cérémonie de dissémination de trois rapports sur le Burkina Faso, le jeudi 27 juin 2024, à Ouagadougou. Il s’agit de la note sur la situation économique du Burkina Faso, édition d’avril 2024, du mémorandum économique pays et du rapport sur le changement climatique et le développement au Sahel.

Selon le représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, la note sur la situation économique du Burkina Faso met en évidence les tendances économiques récentes, analysant les perspectives économiques à court et moyen termes et discutant, dans un chapitre spécial, des questions pertinentes pour le développement du pays.
Il a, par ailleurs, laissé entendre que l’édition d’avril 2024, intitulée : « Maintenir l’élan de la réforme de l’assistance sociale », indique qu’après une croissance particulièrement faible de 1,8% en 2022, le Burkina a connu une croissance modeste de 3,2% en 2023, soutenue essentiellement par le secteur des services. Il ressort de ses explications que ce premier rapport met l’accent, non seulement sur les réformes des finances publiques à même de libérer plus d’espace budgétaire pour renforcer l’action gouvernementale, mais aussi sur des mécanismes spécifiques qui permettront d’améliorer la résilience des populations face aux différents chocs auxquels elles sont confrontées.

S’appuyant sur le second rapport, à savoir le mémorandum économique pays pour le Burkina Faso, M. Kamil a déclaré que la croissance économique du Burkina Faso au cours des dernières décennies n’a pas suffi à assurer une transformation structurelle de son économie, ni à sortir sa population de la pauvreté. « La faible croissance de la productivité agricole n’a également pas permis au secteur de réaliser son potentiel de réduction de la pauvreté », a-t-il mentionné.

Opérer des orientations stratégiques
S’agissant du rapport sur le changement climatique et le développement au Sahel, le représentant-résident de la Banque mondiale a indiqué qu’il analyse les contraintes imposées par le changement climatique au développement à long terme et vise à identifier les politiques et mesures clés pour y faire face. Ledit rapport révèle que d’ici à 2050, le changement climatique pourrait faire perdre au Burkina Faso environ 7% de son PIB annuel, si aucune mesure d’adaptation n’est entreprise. « Certes, il y a une croissance modeste, mais, il existe des opportunités de transformation de l’économie burkinabè. Et la Banque mondiale reste disposer à accompagner le Burkina Faso dans sa volonté d’impulser sa croissance pour la rendre plus durable et inclusive », a rassuré M. Kamil.

Ces rapports sont assortis de recommandations qui y ont été formulées dont la prise en compte permettra de parer aux défis économiques, humanitaires et environnementaux futurs du pays. Il s’agit notamment de l’accélération de la mise en œuvre des réformes en cours comme le registre social unique, le programme d’appui à l’autonomisation des ménages pauvres et vulnérables, la diversification des activités au sein et en dehors de l’agriculture sans oublier l’amélioration de l’accès aux marchés nationaux et internationaux et la promotion de l’abandon de l’agriculture de subsistance, le renforcement de l’environnement favorable aux entreprises privées en réduisant les obstacles à l’accès à l’électricité, aux services numériques.
Le conseiller technique du ministre en charge de l’économie, Saïdou Diallo, a, au nom de son premier responsable, remercié la Banque mondiale qui, malgré le contexte sécuritaire difficile, continue d’accompagner le Burkina Faso. Il a, en outre, fait savoir que le gouvernement va s’appuyer sur les leviers traités dans les différents rapports pour opérer des orientations stratégiques et déployer des actions en faveur des populations vulnérables.

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