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Forum de Paris sur l’accessibilité des vaccins en Afrique (GAVI) : Les laboratoires étrangers sont-ils prêts à lâcher le «morceau» ?

Publié le lundi 24 juin 2024  |  Aujourd`hui au Faso
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© Autre presse par DR
Forum de Paris sur l’accessibilité des vaccins en Afrique (GAVI) : Les laboratoires étrangers sont-ils prêts à lâcher le «morceau» ?
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Belle initiative que celle de ce forum mondial sur l’accès de l’Afrique au marché des vaccins, qui s’est tenu ce jeudi 20 juin 2024 à Paris, sur proposition de la France, l’UA et l’Alliance du vaccin. Avec l’expérience du Covid-19 et les épidémies cycliques tels la rougeole, le palu…sur le continent, un tel forum est à saluer, surtout qu’il a accouché de bonnes annonces comme celles du 1 milliard de dollars qui seront injectés, l’Allemagne en promet 3 fois plus, pour que le mécanisme soit huilé, et pour que le continent ait ses propres vaccins.

Car les tendances lourdes sur l’accès de l’Afrique aux vaccins sont inquiétantes :

– Le continent produit 2% des vaccins qu’il utilise ;

– Il importe la plupart des vaccins d’Occident, des USA et de l’Inde ;

– L’habitude à aller se faire vacciner n’est pas évidente ;

– Le paludisme fait 600 mille victimes par an dont 95% en Afrique avec 80% d’enfants de -5 ans.

Et pour y remédier, le forum a épluché quelques pistes :

1) Œuvrer à couvrir 60% des besoins africains par la production locale d’ici 2040 ;

2) Délocaliser la production des vaccins ;

3) Etendre la couverture vaccinale ;

4) Injecter les 1 milliard d’ici 2030 ;

5) Accélérer l’introduction de nouveaux vaccins, contre les pathologies routinières telles la rougeole, la malaria.

Toutes ces décisions sont bien sur le papier, mais il faut d’abord que ces sommes annoncées soient libérées et à temps, quand on voit ce qui se décide lors des COP et les résultats en matière de décaissement, on reste dubitatif. C’est pourquoi, il faut financer surtout des actions locales qui produisent des objectifs probants. On peut citer le cas du Burkinabè, Dr Halidou Tinto lequel avec son RTS’S anti-palu a fait œuvre utile. Cependant, on sait que les laboratoires occidentaux, font du business, et il n’est pas évident que ce financement qui n’est d’ailleurs pas suffisant, soit vu d’un bon œil.

Ensuite, délocaliser ou même accompagner des initiatives locales africaines, c’est perdre un marché de 1,4 milliard pour ces laboratoires. Bref, encore une fois, l’appât du gain, si l’on n’y prend garde, risque d’inhiber les acquis de ce forum de Paris l

La REDACTION
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