Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Autres articles


Comment

Société

Mevente dans les huileries de Bobo : Le cri du cœur des travailleurs
Publié le mercredi 9 octobre 2013   |  actuburkina.com




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La situation de crise, marquée par une mévente dans les huileries au Burkina Faso, est préoccupante à telle enseigne que des emplois sont menacés si rien n’est fait. En tout cas, c’est l’information livrée par le syndicat des professionnels du secteur au cours d’un point de presse organisé le mercredi 2 octobre 2013 à Bobo. Les travailleurs, à travers leur syndicat, ont demandé l’implication du gouvernement afin de préserver leurs emplois.


C’est le Secrétaire général (SG) du Syndicat professionnel des industries de corps gras (SYNPICG), Lamine Kouyaté, qui a fait le point de la situation qui prévaut dans le secteur des huileries du Burkina Faso, notamment la mévente des huiles produites. Selon lui, cette mévente menace sérieusement les emplois des travailleurs. Qu’est-ce qui pourrait bien expliquer cela ? A cette question, le syndicat qui n’est pas passé par quatre chemins, indexe l’huile asiatique vendue à vil prix sur le marché africain en général et au Burkina Faso en particulier. « Ces huiles, qui constituent une menace pour la santé de la population au regard des analyses du laboratoire national de santé publique, sont entrées au Burkina par des voies frauduleuses. Elles échappent ainsi aux contrôles douaniers. Non seulement elles sont dangereuses pour la sécurité alimentaire, mais tuent, à la limite, les politiques de recettes fiscales. Les importateurs n’obéissent à aucune règle d’hygiène, à aucune règle fiscale et tout cela, au regard du laxisme dans l’application des textes », ont confié les organisateurs du point de presse. Pour ces derniers, cette mévente a un poids économique énorme sur les huileries dont la valeur est estimée à environ 4 milliards de F CFA pour les produits finis, et à environ 500 millions de F CFA pour les produits intermédiaires.

80% des usines sur le point de fermer

« Ils sont composés d’huiles raffinées et brutes, de tourteaux et d’aliments pour bétail. L’année dernière pourtant, tous ces produits avaient été écoulés à cette même période. Face à cette situation qui menace les emplois, le SYNPICG ne cesse de multiplier les actions pour interpeller et chercher des solutions à la situation », a laissé entendre Lamine Kouyaté, avant d’ajouter que 80% des usines sont, à l’heure actuelle, sur le point de fermer. Par conséquent, il urge de mener des actions concrètes en vue de sauver les emplois en danger. Pour remédier à cette situation, le SYNPICG recommande d’une part que les inspecteurs techniques fassent des contrôles sur les huiles entrant frauduleusement au Burkina Faso, ainsi que les unités de fabrication illicite des huileries implantées dans les villes, d’autre part la baisse du prix du coton graines (passer de 100 F à 50 F le kilogramme) par la SOFITEX. Aussi, ont-ils souhaité que ces huiles soient placées dans les boutiques témoins ouvertes récemment par le gouvernement. Pour conclure, les conférenciers ont invité les consommateurs à abandonner les huiles asiatiques qui inondent le marché burkinabè et qui ne sont en réalité pas destinées à la consommation d’où leur prix bas.

 Commentaires