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Sidwaya N° 7517 du 8/10/2013

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29e Journée mondiale de l’habitat: 409 sinistrés du 1er septembre 2009 réclament leur droit au logement
Publié le mercredi 9 octobre 2013   |  Sidwaya




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Dans le cadre de la commémoration de la 29e Journée mondiale de l’habitat, le Mouvement de solidarité pour le droit au logement (MSP-DRO.L) a animé une conférence de presse, le lundi 7 octobre 2013, à Ouagadougou. Le thème retenu par le MSP-DRO.L est : « Les sinistrés du 1er septembre 2009:quatre ans après, quel bilan ? ».

Depuis 1985, la Journée mondiale de l’habitat (JMH) est célébrée le premier lundi du mois d’octobre. A l’occasion de la commémoration de la JMH au Burkina Faso, le Mouvement de solidarité pour le droit au logement (MSP-DRO.L) a animé une conférence de presse sur le thème : « Les sinistrés du 1er septembre 2009 : quatre ans après, quel bilan ? », le lundi 7 octobre 2013, à Ouagadougou. Il s’est agi pour le MSP-DRO.L d’informer les journalistes sur la situation actuelle des sinistrés de Laanoayiri et de Guessa dans la commune de Bogodogo. Selon le président du MSP-DRO.L, Seydou Traoré, quatre ans après les inondations de 2009 à Ouagadougou, les 409 sinistrés des deux villages n’ont toujours pas eu droit au logement qui leur avait été promis. En effet, à l’époque des mesures avaient été prises par le gouvernement pour reloger toutes les victimes des inondations de 2009. Selon ces mesures, tous les sinistrés recensés devraient bénéficier chacun d’une parcelle, d’une somme de 50 000 F CFA, 20 tôles et une tonne de ciment. A entendre le président du MSP-DRO.L, Seydou Traoré, à cet effet, un dossier des sinistrés des deux villages avait été déposé à la mairie de Bogodogo pour être transmis au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme pour son exécution. Tantôt, les sinistrés avaient été recensés par les conseillers de l’arrondissement de Bogodogo, tantôt par l’administration de l’Action sociale. Mais, depuis lors, a expliqué M. Traoré, les sinistrés de Laanoayiri et Guessa attendent de rentrer en possession des promesses faites. « Cela fait quatre ans que nous sommes avec ces sinistrés qui, jusque-là, n’ont pas eu leur droit aux parcelles », s’est-il indigné. Et de poursuivre qu’aucune autorité non plus n’est passée dans ces deux villages pour se soucier de la vie des sinistrés. A cet effet, M. Traoré fait un plaidoyer auprès du gouvernement burkinabè, en l’occurrence le ministre en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme, Yacouba Barry, pour examiner le cas des sinistrés des deux localités, qui vivent dans des conditions déplorables. Une sexagénaire sinistrée, Salamata Kaboré, explique ses désagréments : « Nous habitons ici, il y a 15 ans. Lors de l’inondation que nous avons connue, l’eau a tout emporté. Depuis lors, quand on demande à habiter chez les gens, on nous reproche que c’est à cause de notre ingratitude que l’eau a emporté nos maisons. Nous sommes obligés de dormir à la belle étoile. Au sujet des mesures du gouvernement, nous n’avons rien reçu.

Ils ont promis de nous donner des tôles, du ciment et de quoi se nourrir. Nous demandons qu’on nous donne d’abord des toits pour nous abriter ». Pour le secrétaire général du MSP-DRO.L, Innocent Z. Bagoro, la question foncière au Burkina Faso reste la plus sensible, et essentielle pour une paix sociale plus durable, aussi bien en milieu urbain que rural. Pour lui, elle est d’abord une question de justice sociale qui se conquiert par l’adaptation des textes aux réalités et aussi par l’application des textes ratifiés et le respect des engagements de l’Etat burkinabè vis-à-vis de ces textes. « De toute évidence, il est nécessaire et urgent de repenser autrement la question foncière pour une sécurisation foncière prenant en compte les préoccupations des couches les plus vulnérables en instaurant un partenariat fécond entre les différents acteurs (Etat central, collectivités territoriale et municipales, société civile et populations) en zone urbaine qu’en zone rurale », a-t-il indiqué.

Bakary SON
Pélagie OUEDRAOGO
(Stagiaire)

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