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Le Pays N° 5457 du 7/10/2013

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13e rencontre gouvernement-secteur privé: Sous le signe de la promotion du secteur informel
Publié le mardi 8 octobre 2013   |  Le Pays


4e
© Sidwaya par DR
4e congrès de l’Association professionnelle des secrétaires du Burkina présidé par le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao.


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Il se tient, depuis hier 7 octobre 2013 à Bobo-Dioulasso, la 13e édition de la Rencontre entre le gouvernement et le secteur privé (RGSP). Placée sous la présidence de Beyon Luc Adolphe Tiao, chef du gouvernement, cette rencontre a pour thème « Le poids du secteur privé : quelles stratégies d’intégration dans l’économie formelle ? ». Deux jours durant, le gouvernement et les opérateurs économiques vont mener des réflexions afin que le secteur informel occupe sa place dans l’économie nationale.

Pour la 13e année consécutive, la tradition a été respectée entre le gouvernement burkinabè et les acteurs du secteur privé. Placée sous le thème « Le poids du secteur privé ; quelles stratégies d’intégration dans l’économie formelle ? », cette rencontre qui s’étend sur deux jours, va permettre d’examiner les faisabilités en vue de promouvoir le secteur informel. Elle se veut un cadre d’échanges entre le gouvernement et les opérateurs économiques en vue d’une meilleure participation du secteur informel à l’économie nationale. La présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF), Alizèta Ouédraogo, a salué le choix du thème de l’édition 2013 et dit fonder l’espoir que cette rencontre va permettre de donner un coup d’accélérateur au secteur informel et améliorer ses performances pour une plus grande contribution à la mobilisation de recettes fiscales. « Dans un contexte de conjoncture économique internationale difficile, marqué par une diminution de l’aide publique, nos Etats ne peuvent que compter sur une plus forte mobilisation des ressources intérieures pour faciliter la mise en œuvre des projets et programmes de développement économique et social », a-t-elle martelé. S’appuyant sur un rapport d’enquête réalisée en 2012 par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, elle a relevé la situation peu reluisante du secteur informel. En effet, il y ressort que sur 950 unités enquêtées, 90,8% des entreprises sédentaires informelles ne sont pas enregistrées au registre du commerce ; 95,6% de ces entreprises ne disposent pas d’un Identifiant fiscal unique (IFU) ; 96,2% sont non affiliées à la CNSS et 94% d’entre elles n’ont pas de cartes de commerçants.

Des engagements pris

Pour pallier ces insuffisances, la présidente de la CCI-BF a proposé, entre autres, l’information et la sensibilisation sur les avantages liés à la formalisation ; l’élimination ou la réduction des obstacles institutionnels, réglementaires et légaux à la formalisation du secteur informel ; la promotion des femmes chefs d’entreprises ; l’amélioration de l’accès aux marchés, etc. Elle a également pris l’engagement de promouvoir la participation des femmes et des jeunes dans les milieux des affaires et d’accompagner le secteur informel. Aussi a-t-elle annoncé la création d’un fonds de financement doté d’un capital de 2 milliards de francs CFA au profit des petites entreprises.

« J’encourage donc l’ensemble des élus consulaires et plus particulièrement le bureau consulaire, à travailler en synergie avec tous les hommes d’affaires du Burkina Faso pour construire un secteur privé dynamique et innovant, en vue de relever le défi de la compétitivité au double plan régional et international dans ce contexte de mondialisation », a laissé entendre le Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Il a rassuré que son gouvernement a mis en œuvre des réformes visant à améliorer durablement l’économie nationale. « Au Burkina Faso, le secteur informel représente plus de 15% des actifs et occupe environ 74% de la population active urbaine. Sa contribution annuelle à la production nationale, y compris le secteur primaire, est supérieur à 50% », a-t-il poursuivi.

Au regard de la précarité du secteur informel et de sa place non négligeable dans l’économie nationale, le Premier ministre a salué un tel cadre d’échanges qui, à son avis, permet de réfléchir sur les mesures pertinentes et urgentes à prendre pour mieux accompagner les acteurs. Aussi a-t-il ajouté que le financement du secteur informel, la fiscalité, le statut juridique de ce secteur, et la formation des acteurs sont des axes à explorer pour formaliser le secteur informel.

Josias Zounzaola DABIRE

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