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Ce jour 2 avril 2024, prestation de serment et passation du pouvoir à BDF : Un héraut de l’antisystème à la présidence sénégalaise

Publié le mardi 2 avril 2024  |  Aujourd`hui au Faso
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© AFP par JOHN WESSELS
Le président élu du Sénégal ,Bassirou Diomaye Faye
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Après le grand soir du 24 mars dernier, place au grand jour de ce 2 avril 2024. 12e investiture de son histoire politique, le Sénégal verra son 5e président prêter serment dans la grande salle de la CICAD de Diamniadio de Dakar en même temps que le président sortant passera la charge au nouveau Bassirou Diomaye Faye (BDF), élu il y a 1 semaine avec 54,28% des suffrages exprimés.

C’est une grande date pour le Sénégal, rare îlot démocratique dans une région tourmentée par le terrorisme et les coups d’Etat, mais aussi parce que cette démocratie sénégalaise, cette exception de ce pays a failli connaître un terme mais tel le roseau, le Sénégal a plié mais n’a pas rompu. Grâce aux Sénégalais, à sa jeunesse, au discernement de ses leaders politiques, le pays de la Teranga a pu retomber sur ses pieds après plusieurs saltos politiques très risqués, qui ont malmené tous les ressorts de la Nation.

12e investiture, 5e président

Les bénéficiaires du retour à cette sérénité, sont bien sûr les populations, mais l’heureux élu BDF et son pygmalion politique, Ousmane Sonko. Dès ce 2 avril 2024, il devient le 5e locataire de cette prestigieuse Avenue Senghor, et le président de tous les Sénégalais. Plus de «plan B », ni de filleul de Sonko, encore moins n°2 du PASTEF, il n’y a désormais que BDF, président du Sénégal. En prêtant serment pour la 2e fois, même si celle d’aujourd’hui revêt un caractère plus solennel, plus supérieur, après celle de novembre 2007 comme inspecteur des Impôts, BDF sait déjà qu’un tel acte rime avec loyauté et servitude envers l’Etat et les citoyens qui l’ont mandaté pour un quinquennat. De ce point de vu, on peut dire que le nouveau président appréhende déjà bien ce que sera son rôle, qu’il a déjà joué en petite grandeur au niveau de la direction générale des Impôts du Sénégal : la gouvernance administrative. Au service fiscal, comme l’a laissé entendre Birame Souley Diop, 2e vice-président du PASTEF, le nouveau président a toujours été éduqué dans le sens pour servir l’Etat, loyalement. «Pendant 6 années, 2017-2024, il a été un arbitre dans les contentieux qui opposaient l’Etat aux particuliers, il était le seul qui tranchait les litiges au niveau de l’Administration fiscale entre l’Etat et le privé ou les citoyens…».

Arbitre aux Impôts, arbitre à la présidence ?

Et comme gouverner, c’est arbitrer et trancher souvent dans le vif entre des intérêts divergents voire conflictuels, ces qualités lui seront d’un grand bien dans l’accomplissement de cette tâche. Un impérium sénégalais qui ne sera pas un long fleuve tranquille, peu s’en faut !

D’abord, parce que le PASTEF a beaucoup promis, des promesses qui ont convaincu, face aux attentes de la jeunesse, ras-le-bolisée par un système sclérosé à l’évidence.

Du travail pour ces jeunes, qui ont depuis longtemps les yeux rivés vers l’espace Schengen, des soins adaptés pour tous, l’éducation, la justice sociale, l’égalité des chances pour tous, la croisade contre la corruption, sans oublier les problèmes intramuros comme les questions de pêche à Saint-Louis, la gestion du futur gaz, l’avenir du CFA, la pêche…

Or, face à certains de ces problèmes nationaux, le PASTEF, dans son programme a promis de casser des codes, d’aller à rebrousse-poil des mœurs et pratiques habituels. Comment ? Théoriquement en cassant la baraque !

Antisystème et réalités du pouvoir

C’est là que le héraut ou les hérauts (avec Sonko) devront convaincre : en revêtant l’habit du candidat antisystème, BDF, président devra opérationnaliser son discours. Or, l’exercice du pouvoir n’est pas si simple. Macky Sall en lui remettant les clefs de la présidence en ce jour faste du 2 avril 2024, il lui lèguera en même temps des dossiers brûlants du pays, dont le solutionnement ne se fera pas aussi à la va-vite. Certains de ces brulôts s’accommodent d’ailleurs mal avec le verbatim, et le populisme électoraux devant les foules de militants !

Antisystème suppose aller contre le système ! Lequel ? Naturellement, celui déroulé par ses devanciers et le partenariat avec l’ex Métropole. Du reste, on est pressé de voir les actes qui marqueront les relations France-Sénégal ! L’anti-système, c’est l’ADN du programme politique du PASTEF, les électeurs et les Sénégalais, l’attendent sur le terrain. Après BDF, le candidat (de substitution) antisystème, voici BDF le président élu, en travaux pratiques !
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