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Le Quotidien N° 885 du 5/10/2013

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Traitement salarial des instituteurs - «Une injustice flagrante entre contractuels et fonctionnaires»
Publié le samedi 5 octobre 2013   |  Le Quotidien




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Dans cette lettre ouverte adressée au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, cet instituteur dénonce l’injustice de traitement salarial entre agents contractuels et fonctionnaires, surtout au MENA.
Monsieur le ministre, nous reconnaissons en toute sincérité que depuis votre arrivée à la tête de la Fonction Publique, beaucoup de dossiers ont connu des traitements diligents. Nous pouvons citer entre autres les dossiers d’avancement et de reclassement. Cependant, la différence de traitement entre contractuels et fonctionnaires fait l’objet d’une injustice criarde de la part de votre ministère, et ce, depuis plus d’une décennie. Comment peut-on comprendre que dans un pays où chaque jour on fait la promotion de la justice, de l’équité, de l’excellence, il y ait une injustice de ce genre ?
En effet, au niveau du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), qui n’est pas le seul concerné, l’Instituteur certifié (IC) contractuel a et de façon progressive près de 8 000 F CFA d’avancement (prime de rendement) alors que l’Instituteur certifié, fonctionnaire, a moins de 5 000 F CFA. Est-ce un traitement juste et équitable dans le même corps ?
Aussi, bénéficiant des mêmes indemnités (logement, sujétion et spécifique), l’I.C contractuel a un salaire de base qui dépasse celui de l’I.C, fonctionnaire, de plus de 20 000 F CFA au reclassement dans ce même corps des I. C ;donc l’écart se creuse et se creusera au fil du temps.
Sur le terrain, la plupart des I.C , fonctionnaires, se retrouvent pour leur ancienneté, titulaires des classes des écoles d’application, des écoles annexes, des E.N.E.P et souvent même des directeurs d’écoles. Mais en matière de salaire, ils sont les derniers. Monsieur le ministre, pensez-vous qu’en ce 21e siècle un pauvre puisse manager efficacement des riches ?
Ce qui est plus criard aussi, il ya des I.C contractuels qui touchent mieux que des instituteurs principaux (Catégorie A3), alors qu’ils n’ont ni leur ancienneté, ni leur qualification professionnelle. Et lorsqu’un I.C contractuel réussit au concours des I.P, à son reclassement, il peut rivaliser ou même dépasser un Conseiller pédagogique itinérant (CPI) ou un I.E.P.D en salaire. Comment peut-on expliquer une telle injustice dans un même emploi ?
En outre, notre Etat avait décidé à un certain moment l’uniformisation des indemnités par catégorie, c’est-à-dire « à catégorie égale indemnité égale », sans tenir compte des échelles. Cela n’est pas respecté chez tous les agents de la même Fonction publique. Monsieur le ministre, nous pensons que cette injustice a trop duré et que l’Etat doit rétablir les anciens dans leurs droits, à travers une harmonisation des indemnités par catégorie.
Enfin, à l’endroit de tous les travailleurs (contractuels et fonctionnaires) des ministères concernés par cette injustice flagrante qui amenuise les consciences morales et professionnelles, complexifie la gestion des ressources humaines dans les services et qui divise, je les invite à mener des actions légales pour sa réparation et son éradication de notre fonction publique .

Abdoulaye Toé
Instituteur principal
à Dédougou

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