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L’Observateur Paalga N° 8470 du 2/10/2013

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Bédié et le Congrès du PDCI/RDA : Toi ausi, grand-père !
Publié le jeudi 3 octobre 2013   |  L’Observateur Paalga


Le
© Abidjan.net par Didier A.
Le Président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié


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Sauf maintenant tremblement de terre, c'est aujourd'hui 3 octobre 2013 que s'ouvre le XIIe Congrès du PDCI/DRA à Abidjan. La requête de supension de la rencontre par un groupe d'adversaires d'Henri Konan Bédié ayant été jugée, hier, irrecevable par la Justice ivoirienne. Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette instance est le rendez-vous de tous les risques tant, rarement, éléphants et éléphanteaux auront été à un raoût politique en rangs dispersés, si ce n'est avec la trompe redressée, prêts à charger.




Il faut dire que tous les ingrédients d'un clash au sein du plus vieux parti houphouëtiste sont réunis :

- plusieurs prétendants à la tête du parti, dont le président sortant, Henri Konan Bédié, pourtant frappé par la limite d'âge au regard des textes actuels ;

- question de l'article 35 des statuts du PDCI, qui limite à 75 ans l'âge maximum pour briguer la présidence du parti ;

- introduction d'une caution de 18 millions non-remboursables pour le dépôt de tout dossier.

A tout cela vient s'ajouter la polémique sur la présentation ou non d'un candidat PDCI à la présidentielle de 2015. Avec cette ambiance survoltée, comment ne pas être tenté de crier : "Houphouët, reviens, ils sont devenu fous" ?

De ce fait, toutes les options sont sur la table à cette rencontre, principalement deux scénarios :

• d'abord, l'implosion du PDCI, car, sur certains sujets qui fâchent, les positions semblent irrémédiablement inconciliables, à telle enseigne que le congrès peut se solder par une scission. On peut citer, par exemple au nombre des problèmes, l'âge du capitaine qui doit tenir le gouvernail du parti. Alors qu'au regard des disposition de l'actuel article 35 du règlement interieur la limite d'âge à la présidence du parti est fixée à 75 ans, il se trouve que le "sphinx" de Daoukro veut faire le forcing. Avec 79 balais, ce quasi-octogénaire se découvre une nouvelle jeunesse au point de vouloir redescendre dans l'arène pour défendre son titre. Pour cela, ses sbires sont déjà à la manœuvre pour relire les textes dans le sens des caprices du vieux.

Qu'est-ce qui peut bien pousser le patriarche de la famille houphouëtiste à vouloir, au mépris des lois de la biologie, rester, voire mourir, au gouvernail du navire ?

serait-ce son refus de voir le PDCI présenter un candidat à la présidentielle de 2015, donc contre ADO, toujours aux petits soins pour le vieillot ? Toi aussi, grand-père!

• Ensuite, le consensus pourrait prévaloir au regard de certaines tractations en cours. En effet, l'éléphanteau à la trompe longue qu'est KKB, et le vieux briscard Pdciste Alphonse Djedjé Madi ont été approchés pour arrondir les angles avec leur principal adversaire qu'est le "Sphinx de Daoukro". Il reste le cas de Charles Konan Banny, sur lequel on ne peut pas se prononcer, même si, depuis sa sortie du 17 septembre dernier, on le soupçonne de lorgner, au-delà de la direction du PDCI, le fauteuil présidentiel de Cocody.

Mais quel que soit le choix opéré, volens nolens, le PDCI sortira affaibli de ce XIIe congrès. Et les actuels dirigeants du parti sont interpellés, car la démocratie devrait d'abord commencer au sein des partis politiques. On ne peut vouloir y fouler aux pieds les textes et statuts et exiger par exemple d'un président de se soumettre aux lois de la république.

Sans prendre position dans cette bataille rangée, nous disons que la responsabilité historique de Bédié est ici engagée, car, à son âge et au vu de son parcours personnel, la sagesse lui recommande de faire place nette aux jeunes, autrement dit, de leur abandonner l'arène pour se jauger. Alors, "quitte dans ça, vieux-père", pour faire dans le langage ivoirien.

Enfin quelle que soit l'issue de ce jamboree pdéciste, ce qui pourrait être fatal au parti, c'est s'obstiner à ne pas adouber un candidat pour l'échéance 2015. Le PDCI a une machine aguerrie, une expérience de l'Etat et des hommes qu'il faut. Ce serait se condamner à disparaître que de refuser ce combat crucial, la conquête du pouvoir d'Etat.


Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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