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Le Pays N° 5454 du 2/10/2013

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Enquête sur les facteurs de risque communs aux maladies non transmissibles : le ministre de la Santé sur le terrain
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  Le Pays


La
© aOuaga.com par Aristide Ouedraogo
La première dame, Chantal Compaoré offre 12 d`Ambulances au ministère de la santé.
Mercredi le 28 août 2013. Ouagadougou. le ministère de la santé a reçu un don de la première dame Chantal Compaoré.


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Le ministre de la Santé, Léné Sebgo, a effectué le 27 septembre 2013 à Boulmiougou, ex-secteur 17 de Ouagadougou, une visite de terrain pour constater de visu le déroulement de la phase de collecte de données de l’enquête sur les facteurs de risque communs aux Maladies non transmissibles (MNT). Cette enquête couvre les 13 régions du Burkina et permettra de détecter chez les sujets de 25 à 60 ans, les facteurs de risque communs aux MNT et d’œuvrer à la mise en place d’un système de surveillance de ces facteurs, et de stratégies pour leur contrôle afin de contribuer à réduire significativement la survenue des maladies cardio-vasculaires, les cancers, etc.

Les Maladies non transmissibles (MNT) sont en nette progression au Burkina Faso mais leur ampleur et la prévalence de leurs facteurs de risque sont peu connues. Or, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces maladies que sont, entre autres, les maladies cardio-vasculaires (hypertension artérielle), les maladies métaboliques (diabète), les cancers, les traumatismes, les maladies mentales, buccodentaires et respiratoires chroniques, seront d’ici à 2020 responsables de 60% des décès. Et 80% des décès dus aux MNT surviendront dans les pays à revenu faible comme le Burkina. C’est pourquoi le ministère de la Santé a décidé de réaliser des enquêtes (STEPS) de prévalence, telles que recommandées par l’OMS, sur les facteurs de risque communs aux Maladies non transmissibles. C’est pour s’imprégner du déroulement pratique de cette enquête dont les travaux ont débuté le 26 septembre 2013, que le ministre de la Santé s’est rendu dans deux ménages, en compagnie des enquêteurs et superviseurs ainsi que de ses proches collaborateurs dont son secrétaire général, Dr Amedée Prosper Djiguemdé. Il a pu ainsi suivre une séance de démonstration du remplissage de la fiche confidentielle, la prise de tension et de poids, etc. Pour la réalisation de ces opérations, les enquêteurs se sont munis de matériels de santé, d’une balance, d’un PDA qui enregistre automatiquement le poids dès que l’enquêté monte sur la balance. Dans la première comme dans la seconde concession, les enquêtés se sont montrés disposés à l’enquête en répondant volontiers aux questions des enquêteurs. Mieux, ils ont loué cette initiative et ont remercié le gouvernement et ses partenaires. Selon le ministre de la Santé, Léné Sébgo, l’objectif général de cette enquête est d’étudier les facteurs de risque communs des MNT chez les sujets de 25 à 60 ans. Entre autres objectifs, elle vise à déterminer chez ces sujets la prévalence des principaux facteurs de risque communs aux MNT que sont l’obésité, le tabagisme, l’alcoolisme, l’hypertension artérielle (...), d’identifier les différentes catégories socioprofessionnelles et/ou groupes de populations les plus exposés aux facteurs de risques des MNT dans le pays, etc. Les résultats de cette enquête permettront, a-t-il indiqué, de mettre en place dans un premier temps un système de surveillance de ces facteurs, de développer des stratégies pour les contrôler, et dans un deuxième temps, d’aller vers la mise sur pied d’un système de surveillance de ces maladies elles-mêmes. En effet, le contrôle des facteurs de risque communs aux MNT contribue à réduire de 80% la survenue des maladies cardio-vasculaires, du diabète et de 40% la survenue des cancers, foi des initiateurs de l’enquête. « On avait passé le temps à lutter contre les maladies transmissibles parce que le taux de contamination se faisait pour un grand nombre, mais on s’est rendu compte que les maladies non transmissibles constituent aussi un facteur important de risques et de morbidité. » Donc il était nécessaire, a-t-il confié, de prendre en compte ces maladies non transmissibles dans notre système de santé. Il a rassuré que les normes en matière d’enquêtes ont été respectées et qu’il n’y a pas de risque que les résultats de ces enquêtes ne soient pas fiables.

Les différentes étapes de l’enquête

C’est aussi l’avis des superviseurs, Georges Millogo et Jean Edouard Douamba, selon lesquels les enquêteurs feront un travail de qualité car ils ont été sélectionnés à la suite d’un test. La collecte des données sera assurée par 36 agents de santé (médecins et infirmiers) qualifiés. Ils sont encadrés par 17 superviseurs, ont-ils précisé. Quant à l’enquête, elle se déroulera sur une période d’environ 42 jours, en trois étapes. La première porte sur les mesures comportementales (consommation du tabac, d’alcool, l’hygiène alimentaire et les activités physiques) ; la seconde concerne les mesures physiques (prise de tension artérielle, de poids et de taille) ; la 3e est axée sur les mesures biochimiques (détermination du taux de glycémie, de triglycémie et de cholestérol). La technique utilisée pour la réalisation de l’enquête est l’échantillonnage par grappes. On dénombre au total 240 grappes ou zones de dénombrement réparties sur l’ensemble du territoire. 185 grappes en milieu rural et 55 grappes en milieu urbain. Le nombre d’individus sélectionnés pour l’enquête est de 4 800, un échantillon représentatif de la population selon les superviseurs.

Pour la représentante résidente de l’OMS au Burkina, Djamila Cabral, la structure qu’elle représente préconise que ces enquêtes soient réalisées dans les pays afin de leur permettre de connaître leur profil, les facteurs de risque qui sont les plus prévalents et les plus importants. C’est une étape de collecte d’informations qui serviront après, a-t-elle dit, à élaborer des politiques pour lutter contre ces facteurs de risque qui sont les plus prévalents.

Eviter que les MNT ne deviennent un grand fléau pour le Burkina

On prévoit que d’ici le premier trimestre de l’année prochaine, les résultats de cette enquête soient disponibles pour permettre au gouvernement, de développer une ou deux politiques ou plan d’actions aux fins de contrôler la situation de manière à éviter que dans 10 à 15 ans, les MNT ne deviennent un grand fléau pour le Burkina, a-t-elle confié. Elle a rassuré que l’OMS continuera à soutenir le pays des Hommes intègres pour qu’il puisse se servir des informations qui seront recueillies pour développer les meilleures politiques de lutte contre les MNT. Pour la réalisation de cette enquête, l’OMS a mis à la disposition du gouvernement des moyens financiers et humains, a-t-elle affirmé. Le gouverneur de la région du Centre, Marie Georges Compaoré, a, quant à lui, salué cette initiative du gouvernement. Il a invité les individus sélectionnés pour l’enquête à bien vouloir se mettre à la disposition des enquêteurs afin que ces derniers puissent recueillir des informations qui vont contribuer à améliorer la santé des populations.

Dabadi ZOUMBARA

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