Cinq braqueurs présumés, leurs montures et plusieurs motos volées : c’est le bilan du ratissage effectué les 20, 21 et 22 septembre 2012 par la Brigade territoriale de gendarmerie de Léo avec l’appui des postes de sécurité routière de Sapouy, de Gao et un peloton d’escadron de Koudougou dans la province de la Sissili. Cette sortie fait suite à un braquage survenu dans la matinée du 18 septembre 2012 à quelques kilomètres du village de Beun dans la commune rurale de Boura.
Mardi 18 septembre 2012 à 6h du matin. Comme il est de coutume à la Brigade territoriale de Léo, les gendarmes Abdoul Rasmané Kafando et Boukaré Kéré sont envoyés en patrouille de sécurisation sur les axes reliant les villages de Beun, Tiessoura, Ly, Diona, Boun et Sati dans les communes rurales de To et Boura, province de la Sissili. Dès leur arrivée dans la première bourgade, Beun, les pandores sont alertés par un routier que des camions sont tombés dans une embuscade de «coupeurs de route» à quelques kilomètres devant eux.
Les deux éléments de la brigade progressent rapidement et atteignent le point du braquage. Dès leur arrivée, un tireur embusqué ouvre le feu sur eux avec une Kalachnikov. Les forces de sécurité ripostent et s’en suivit une longue période d’échanges de tir. Et enfin, les bandits, au nombre de huit, ont pu être repoussés. Côté gendarmes, le chef de la mission s’en tire avec une balle au genou. Informé des faits, le commandant de brigade enverra un renfort et informera le directeur provincial de la police, le commissaire Boukaré Ouédraogo qui, lui aussi, déléguera ses éléments ainsi que la CRS pour appuyer l’équipe.
Sur les lieux, le groupe organise un ratissage toute la journée du 18 septembre. Mais à cause de la densité de la forêt, des nombreux marécages, du manque de collaboration de la population et des complicités, ce fut peine perdue. Les 20, 21, et 22 septembre qui ont suivi, les éléments de la Brigade territoriale de Léo, aidés par les postes de sécurité routière de Sapouy et de Gao et un peloton d’escadron de Koudougou auxquels le Commandant de brigade a fait appel, prennent d’assaut la zone criminogène comprise entre les communes de Léo, To, Boura et la frontière du Ghana.
Les fouilles ont permis d’interpeller cinq braqueurs présumés, leurs montures et plusieurs motos volées. Deux des interpellés reconnaissent avoir pris part au braquage du 18 septembre. Les six autres sont toujours en cavale. L’occasion ici de saluer le travail des forces de l’ordre dans la région et surtout de rappeler l’impérieuse nécessité de renforcer les mesures sécuritaires dans la région. Cela pourrait se faire notamment en renforçant le personnel dans les différents postes de sécurité et surtout en les dotant d’armes d’assaut.
