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Le Quotidien N° 881 du 01/10/2013

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Incidents armés à Kidal : les facéties du MNLA, l’ambiguïté de la France
Publié le mardi 1 octobre 2013   |  Le Quotidien


Crise
© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du Mali, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè.


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Les forces maliennes sont à nouveau entre deux feux au Nord Mali. D’une part, elles sont confrontées à une recrudescence des attaques terroristes, et de l’autre, aux harcèlements du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). On se retrouve presque dans la configuration du début du conflit malien, marquée par une invasion du septentrion par les terroristes islamistes et les rebelles touaregs. Sauf que cette fois-ci, les acteurs et les types d’opérations ont changé. Il ne s’agit plus seulement de l’armée malienne, mais aussi d’une force mandatée par l’ONU et soutenue par la France, qui a pris pied sur le terrain. En outre, la confrontation n’est plus celle d’un conflit armé classique comme ce fut le cas au début du conflit, mais d’une guerre asymétrique. Chassés en effet de leurs bases, les islamistes n’ont plus d’autres formes de lutte que les attentats. Avec eux, il n’y a pas eu de négociations ni d’accords, puisqu’ils n’entendent que le langage de la force. C’est cette stratégie de l’éradication totale du cancer djihadiste qui va sans doute continuer. Mais avec le MNLA, c’est une autre histoire. Bien qu’ayant commis beaucoup de torts au peuple malien, les rebelles touaregs ont tout de même été acceptés à la table du dialogue. Les tractations ont accouché d’un accord dit de Ouagadougou. Avec le MNLA, on a discuté et trouvé un modus vivendi. Mais, pourquoi ce subit regain de tension entre ce mouvement et l’armée malienne à Kidal ? En moins de vingt-quatre heures, dimanche et lundi, deux affrontements ont eu lieu entre les deux armées. C’est suffisamment grave pour mettre en péril le fragile accord obtenu de haute lutte.
A qui la faute ? Comme en pareille circonstance, c’est la question qui vient à l’esprit. Les responsabilités de cette dégradation du climat sécuritaire à Kidal sont partagées. Il y a d’abord le jeu ambigu que continue de jouer la France. Elle montre une bienveillance très suspecte à l’égard du MNLA, qu’il faudra clarifier. Cette attitude donne des ailes au mouvement rebelle et l’autorise aux incartades, aux sauts d’humeur et aux caprices de toutes sortes auxquels nous assistons. Si ce mouvement a pu s’insérer dans le jeu des négociations et revenir quelque peu en force à Kidal, c’est grâce aux bénédictions de la France. Il est temps que Paris mette fin à cette collusion, pour que le Mali puisse avancer sur le chemin de la paix, de la réconciliation et de la reconstruction. En second lieu, les tensions actuelles sont le fait du mouvement touareg. Une des raisons de ces escarmouches réside dans la violation flagrante de l’accord de Ouagadougou par le MNLA. Si on peut féliciter les Touaregs d’avoir plus ou moins facilité la tenue du scrutin présidentiel à Kidal, on ne peut que constater le non -respect d’autres clauses de l’accord de paix. En effet, il est clairement dit que les groupes armés rebelles devaient procéder « sans délais, au cantonnement de leurs éléments ». Cette précaution visait sans doute à éviter que rebelles touaregs et forces maliennes aient un contact quelconque. C’est donc dire qu’aucun élément du MNLA ne devait être pris en défaut de se trouver hors des bases identifiées pour le cantonnement, comme c’est le cas actuellement.
Enfin, le dernier acteur fautif de cette situation n’est autre que la MINUSMA (Mission des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali). C’est à elle que revient la tâche, selon l’accord de Ouagadougou, de superviser le cantonnement des rebelles et le déploiement des forces maliennes. Visiblement, cette mission n’a pas été bien remplie, au regard des incidents armés récemment survenus à Kidal. La MINUSMA devait être appuyée par la force française Serval . Mais étant donné l’impartialité de la France quand il s’agit du

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