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Pendaison à la gendarmerie de Ouahigouya : La victime cachait un morceau de tissu vert
Publié le samedi 28 septembre 2013   |  L'express du faso




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Dans la matinée du jeudi 26 septembre 2013, la gendarmerie de Ouahigouya s’est réveillée avec un colis lourd. Ouédraogo Abdoul Rasmané dit Nanga, s’est pendu dans une cellule où il était gardé durant une seule nuit. Il est âgé de 36 ans et habite au secteur 9. Le procureur du Faso près du tribunal de grandes instances de Ouahigouya, Prosper Tabsoba, nous présente ici les faits.



« En effet, c’est dans la matinée du jeudi 26 septembre 2013, à 6 h 45 mn, que j’ai été alerté au téléphone par le commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Ouahigouya qui m’informe d’un cas de pendaison dans sa cellule. Quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons constaté effectivement qu’un monsieur est pendu. Les explications de la gendarmerie ont montré une fiche de liaison provenant de l’Action sociale. Cette fiche atteste qu’elle a saisi la gendarmerie pour des faits d’un couple qui est menacé de mort. Et c’est la femme qui est la cible. L’Action sociale n’a pu les réconcilier. Et si la gendarmerie n’intervient pas, le pire va se créer. C’est ainsi que la gendarmerie a reçu le couple pour les entendre. Au retour en famille, le monsieur menaçait toujours la femme, mais cette fois-ci au marché avec un couteau là où la femme vendait ses condiments. Alerter, elle s’échappe avec l’aide de la population. Elle retourne à la gendarmerie. Ensuite, une convocation est faite pour le monsieur. Avant que celle-ci ne lui parvienne, il s’est rendu lui-même à la gendarmerie. Le couple n’arrivant pas toujours à s’entendre, la gendarmerie a préféré garder le mari en entendant le lendemain pour les rencontrer de nouveau. Avant qu’il ne rejoigne sa cellule, il a été déshabillé et n’a laissé que le caleçon. Comme d’habitude, les détenus portent un minimum, soit un caleçon. C’est le matin de bonne heure quand le planton était venu pour aménager les lieux, qu’il l’a trouvé pendu avec un morceau de tissu vert. Ce qui donne l’impression d’un morceau qu’il avait déchiré dans une chemise. La question qu’on se pose est qu’on ne sait pas par quel procédé il est arrivé à entrer avec le morceau de tissu dans cette cellule noire, s’interroge le procureur. La cellule est de 2 à 3 m2, avec une fenêtre pour permettre l’aération. Cette fenêtre est sécurisée avec des barres de fer. Et c’est au niveau de ces barres qu’il a attaché le tissu pour se suicider. Mais avant toute constatation, nous avons appelé ses parents. Quand nous sommes allés dans sa famille pour rencontrer ses parents, son propre père nous a dit que la mort de son fils était prévisible parce que lui-même avait été frappé par ce garçon. Il est tout le temps excité, dans les frelatés et coléreux ».

Propos recueillis par
Lassané DOGA

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