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Sidwaya N° 7236 du 21/8/2012

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Élections Couplées De Décembre 2012 : La biométrie à la loupe des députés
Publié le mardi 21 aout 2012   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Une délégation de députés membres de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH)


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Une mission d’information de l’Assemblée nationale, composée des députés membres de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) était, du 9 au 13 août 2012, dans les communes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, afin de constater le déroulement du processus d’enrôlement biométrique pour les élections couplées du 2 décembre prochain.

Après être allés s’imprégner de l’expérience des élections couplées au Niger, les députés de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains, sont allés à la rencontre des acteurs du processus électoral burkinabè. A Ouagadougou, dans les cinq arrondissements que sont Baskuy, Bogodogo, Boulmiougou, Nongr-Masssom et Sig-Noghin, les députés, conduits par Yacouba Savadogo, ont mesuré le degré d’implication des autorités dans l’opération d’enrôlement. Du même coup, ils se sont imprégnés de l’évolution des préparatifs des élections à venir. Au cours des échanges avec les autorités administratives (gouverneur, haut-commissaire, maires et conseillers municipaux), la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ses démembrements et ses équipes techniques, les députés ont évalué la mise en œuvre du nouveau dispositif électoral.

La CAGIDH s’est rendu compte des conditions d’établissement des listes électorales et des cartes biométriques. Il en ressort que la CENI a requis l’accompagnement des autorités administratives pour booster l’opération d’enrôlement. Dans le chapitre des difficultés rencontrées par les différents acteurs de l’enrôlement, on note la survenance de pannes des kits (imprimantes, rupture de cartes, groupes électrogènes), le faible nombre de sites d’enrôlement, sites d’enrôlement excentrés et éloignés, non maîtrise des limites territoriales due au nouveau découpage de la commune de Ouagadougou par les populations. L’ensemble des contraintes et problèmes posés seront consignés dans un rapport de mission à l’adresse du président de l’Assemblée nationale pour toutes fins utiles.

Le cas de Bobo-Dioulasso

La délégation qui s’est rendue à Bobo-Dioulasso, conduite par le président de la CAGIDH, le député Etienne Bado, n’a pas du tout attendu pour entamer son programme de travail qui devait l’amener à rencontrer, outre les responsables de la région, les différents acteurs (maires, conseillers, démembrements de la CENI) des arrondissements de Konsa, de Dô et de Dafra et des visites de sites d’enrôlement. En effet, à peine les baluchons déposés, elle a rencontré le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Joseph Bakouan. Le chef de la délégation a décliné les objectifs de la mission, à savoir constater l’état de l’opération : conditions du déroulement de l’opération, l’engagement des populations, les difficultés, les solutions pour répondre à ces difficultés, etc. Le gouverneur a salué cette initiative de la représentation nationale. Et tout en souhaitant un bon séjour à la délégation, Joseph Bakouan a indiqué que la mission pourra s’imprégner des réalités sur le terrain.

Le vendredi 10 août 2012, avec le secrétaire général de la région, Joachim Somda, assisté de ses collaborateurs, le président de la délégation a situé également les objectifs de la mission. Joachim Somda s’est réjoui que la mission ait associé, dans sa démarche, la région des Hauts-Bassins. Il a relevé d’emblée, que la mission arrive un peu tard, l’opération tirant vers sa fin. « Mais, mieux vaut tard que jamais », a-t-il souligné, avant d’avouer que le processus se poursuit avec quand même des difficultés qui sont presque les mêmes que celles relevées à Ouagadougou. Elles se résumaient à l’insuffisance de kits d’enrôlement, aux multiples pannes, notamment des kits et des groupes électrogènes, à l’insuffisance de carburant, à la non maîtrise des appareils par les opérateurs, à la faible mobilisation des populations, à des absences parfois de certains opérateurs, à la lenteur mise par certains opérateurs pour enrôler… La région des Hauts- Bassins a accompagné la Commission électorale nationale indépendante (CENI) par des moyens logistiques, selon lui.
Il a expliqué à la délégation que l’opération concerne uniquement la province du Houet, notamment Bobo-Dioulasso et les communes rurales qui y sont rattachées. Les deux autres provinces de la région que sont le Tuy et le Kénédougou, logées dans la première zone, ayant déjà été couvertes.

Etat des lieux des enregistrements

Dans ces deux provinces, sur un potentiel d’électeurs estimés respectivement à 131 701 et 135 234 électeurs, l’on a enregistré 55 466 et 75 758 inscrits, selon Joachim Somda. La province du Houet, à savoir Bobo-Dioulasso et les communes rurales qui y sont rattachées, a enregistré à la date du 5 août 2012, 275 915 inscrits. Mais, les chiffres de la Commission électorale communale indépendante (CECI) sont de 279 000 inscrits sur un potentiel d’électeurs estimés à 550 000 personnes à la date du 7 août 2012. Foi du premier vice-président de la structure, Aimé Yabré. Joachim Somda a également indiqué que l’atmosphère est tendue à Bobo, du fait du comportement de certains militants de partis politiques. « Nous avons été informés que certaines personnes s’adonnent à de multiples inscriptions, mais nous n’avons pas d’éléments fiables pour soutenir que cela est avéré… », a-t-il souligné, avant de relever que beaucoup de gens s’attendent à une prolongation de l’enrôlement. « Cela nous revient aussi avec insistance… », a-t-il noté. En effet, de part et d’autre, des voix se sont élevées pour demander une prolongation de l’opération qui s’achève le 16 août 2012.

Bon nombre d’acteurs estime que cela est indispensable pour prendre en compte des électeurs qui ne pourront pas, du fait de la période choisie, se faire enrôler. Et lors des différentes rencontres de la délégation avec les conseillers et maires, beaucoup de gens ont manifesté leur souhait de voir la CENI prolonger l’opération de quelques jours supplémentaires après la date du 16 août. Les multiples inscriptions ont été confirmées par les acteurs des différents arrondissements visités par la délégation. Des gens ont été pris avec plus d’une carte d’électeur.

Chose qui pourrait remettre en cause le nombre d’inscrits, selon le chef de la délégation. Des transports de personnes ont été également signalés. Un kit aurait été déplacé nuitamment dans un cyber et des inscriptions y auraient été faites autour de 22 heures.

Ce fait a été imputé à un parti politique lors de la rencontre à la de la commune de Bobo-Dioulasso. Ce sont tous ces faits qui seraient à l’origine de la tension entre militants de partis politiques. A côté de ces problèmes, il faut ajouter la non maîtrise, par les populations, du nouveau découpage géographique de la ville de Bobo-Dioulasso. « Nous ne sommes pas venues avec des solutions toutes trouvées. Nous prenons note de toutes ces difficultés relevées. Nous allons rencontrer la CENI, afin de voir ensemble ce qu’il faut faire pour corriger toutes ces erreurs… », a indiqué le chef de la délégation.

La Direction de la communication et des relations publiques de l’Assemblée nationale

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