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Licenciements à BIB/UBA : Délégués du personnel et direction expliquent
Publié le lundi 20 aout 2012   |  L’Observateur




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Dans notre édition n°8191 du mardi 14 au mercredi 15 août 2012, nous nous faisions l’écho du mouvement de personnel à la BIB/UBA, notamment d’une liste d’inscriptions ouverte pour des départs volontaires à la retraite anticipée mais aussi de licenciements. Selon toute vraisemblance, il ne serait plus question que du départ volontaire de 101 personnes et ce, dans l’optique de redynamiser le personnel en le rajeunissant. Le nœud gordien resterait les conditions de départ des travailleurs dont certains souhaitent voir leur ardoise effacée. C’est ce qui ressort, entre autres, de notre rencontre avec la direction et les délégués du personnel de ladite banque le jeudi 16 août 2012.


A voir les clients alignés devant les guichets dans le hall du siège et les va-et-vient des agents dont certains arborent une cravate rouge estampillée UBA, le jeudi 16 août 2012, tout semble aller pour le mieux à la BIB/UBA. Fausse alerte donc que la nouvelle de l’ouverture d’une liste pour des départs volontaires à la retraite anticipée et de licenciements au sein de la banque même si les bureaux dégarnis à l’étage sont des plus intrigants ! Que nenni ! Confirmation de l’existence d’une liste de départs nous est donnée à la direction par le truchement du responsable à la communication, Patrick Somda. 101 personnes sont concernées dont 91 déjà volontairement inscrites au moment où nous le rencontrions, et 10 autres ayant émis le besoin de mettre leur nom. «Dans un premier temps, une liste de départs négociés a été ouverte pour donner la latitude au personnel qui veut partir de manifester son désir, ensuite des personnes ont été licenciées. Mais dans un esprit de rassemblement, car il s’agit de personnes qui ont contribué à faire de la banque ce qu’elle est aujourd’hui, les deux listes ont été fondues en une seule, celle de départs négociés. Ainsi, tous ceux qui ont été licenciés ont la possibilité de s’inscrire sur la liste des départs négociés pour bénéficier des avantages. Il y a une prime incitative au départ négocié qui est comprise entre 9 et 11 mois de salaire plus les droits légaux alors que le licenciement ne donne droit qu’aux droits légaux». Selon lui, ce mouvement vise à redynamiser le personnel en le rajeunissant, chose qui constitue une évolution normale d’une société. Pourtant, d’aucuns lient cette série de départs à un malaise général qui se serait installé au sein de la banque depuis sa reprise par le Groupe nigérian. Plusieurs clients se seraient également retirés. Réponse de M. Somda : «Nous avons connu des problèmes liés à la restructuration mais ce sont des choses qui se résolvent. C’est normal, toute nouvelle machine a besoin d’être rodée avant de tourner à plein régime. Ce sont des périodes normales dans une entreprise, mais ce sont des repères qui permettent à l’entreprise de recentrer ses activités. C’est le client qui choisit en fonction de ses intérêts. Aujourd’hui, nous sommes en train de décoller et on n’a même pas mis en place le tiers du portefeuille de produits dont on dispose.»

Pour l’heure, la situation génère une ambiance lourde de travail, au dire du délégué syndical, Francis Zongo : «Tout départ est douloureux. Le cœur n’y est pas quand tu vois le siège vide de ton voisin. Les gens travaillent la peur au ventre et certains essayent d’avancer le temps de faire certaines passations tout en prêtant une oreille attentive pour la suite des choses». Tout serait parti d’une rencontre avec une délégation d’UBA venue de Lagos et conduite par le Directeur des ressources humaines du Groupe, à l’issue de laquelle une note est tombée, demandant aux uns et aux autres de s’inscrire sur une liste de départs négociés. Malgré une fin de non-recevoir sur l’amélioration des conditions de départs demandée par les travailleurs, les délégués du personnel sont les premiers à s’inscrire, à en croire M. Zongo, car ils souscrivent à la philosophie de la direction qui est «d’injecter un sang neuf à la maison afin de lui permettre de décoller et de connaître une prospérité pour que nos enfants puissent un jour travailler dans cette maison». Ils sont suivis par les travailleurs, même si certains le font à leur corps défendant, car leur souhait de voir leur ardoise (les crédits contractés) effacée n’est pas exaucé par la Direction. Parallèlement aux inscriptions, une autre liste de 46 personnes tombait. Mais cette fois, le plaidoyer des représentants connaît un écho favorable auprès de la Direction, d’où la fusion des listes. Pour Jean Paul Ouattara, délégué syndical, délégué CGT-B/BIB, c’est une forme de chantage, car on leur propose de choisir entre partir volontairement avec une prime d’incitation ou garder son poste qui est en perspective d’être supprimé. De plus, la restructuration ne serait qu’un prétexte, car à peine les anciens mis dehors pour réduire les charges qu’un recrutement est en cours, ce qui ne diminue pas la masse salariale. Dans tous les cas, l’orage est passé, assurent les deux délégués pour qui tout n’est pas encore clos. Ils ne manquent toutefois pas de rappeler leur dossier pendant en justice, demandant la satisfaction d’une plateforme qui recense tous les problèmes des travailleurs.

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