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Aide au développement : Le Premier ministre souhaite une réorientation des interventions de la Banque mondiale

Publié le mardi 28 mars 2023  |  Primature
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© Autre presse par DR
Aide au développement : Le Premier ministre souhaite une réorientation des interventions de la Banque mondiale
Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a accordé une audience au Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana.
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Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a accordé une audience au Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana. Il a souhaité un changement de paradigme en ce qui concerne les interventions de l’institution de Bretton Woods au Burkina Faso, et ce, pour un partenariat gagnant-gagnant.

En visite au Burkina Faso, le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, s’est entretenu avec le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela.

Cet entretien avait un double objectif : exprimer la solidarité de l’institution de Bretton Woods et connaitre les priorités de la Transition.

« Nous avons exprimé, dans un premier temps, notre solidarité avec le Burkina Faso qui fait face à des crises multiformes sur le plan sécuritaire et ses ramifications sur le plan humanitaire. Le pays subit aussi de plein fouet, les impacts des crises que le monde connait, notamment la guerre en Ukraine, la pandémie de la Covid-19 dont les conséquences n’ont pas encore disparu et les effets du changement climatique. Ce sont les populations qui sont affectées par les conséquences de ces crises. Nous avons exprimé notre solidarité à l’Etat burkinabè. Dans un second temps, c’est d’écouter les autorités burkinabè sur la vision du Gouvernement de Transition et voir comment la Banque mondiale, en tant que partenaire, peut aider le pays à traduire cette vision en actions concrètes porteuses de solutions de développement et qui réponde aussi aux besoins des populations durablement », a affirmé Ousmane Diagana.

Selon lui, la coopération entre la Banque mondiale et le Burkina Faso est « très forte », malgré les difficultés politiques que le pays a connues ces dernières années.

Intervenant à la suite de son hôte, le Premier ministre a souhaité un changement de paradigme en ce qui concerne des interventions de la Banque mondiale.

« Depuis les indépendances, les pays africains sont en relation avec la Banque mondiale, mais ils ne se développent pas. Beaucoup d’aides sont orientées vers l’Afrique, mais sans réel impact sur le développement », a-t-il exprimé.

C’est pourquoi, le Chef du Gouvernement a suggéré une réorientation des interventions de la Banque mondiale au Burkina Faso.

« Ce n’est pas tant la masse monétaire injecté dans un pays qui compte, mais la qualité des investissements. Nous voulons des investissements structurants qui impulsent le développement. Nous voulons un accompagnement dans de nouvelles formes d’investissement qui vont impulser le développement à la base. Nous voulons un partenariat gagnant-gagnant, c’est-à-dire des voies et moyens qui puissent faire en sorte que nous nous passions, plus tard, de votre aide », a fait savoir Me Kyelem de Tambela.

Par ailleurs, le Premier ministre a plaidé pour un financement des Comités de veille et de développement (COVED) dont l’objectif est de donner, aux communautés à la base, les moyens pour impulser leur propre développement.

Totalement en phase avec la vision du Premier ministre, le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a jugé de la nécessité, pour les deux partenaires, de prendre du recul et partir sur de nouvelles bases, en prenant en compte les acquis engrangés.

« Nous soutenons les propositions du pays. Nous allons faire en sorte que nos actions s’inscrivent en droite ligne du Plan d’action pour la stabilisation et le développement. Il ne faut pas également perdre de vue les financements structurants en faveur des secteurs porteurs de développement », a-t-il déclaré.
Les deux parties ont convenu de la poursuite des discussions, en vue d’un renforcement de leur coopération, en prenant en compte les priorités de la Transition.
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