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À l’heure des grands questionnements

Publié le samedi 8 octobre 2022  |  RFI
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso : cinq questions sur le deuxième coup d`Etat de l`année
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À présent, le deuxième coup d’État de l’année est totalement consommé au Burkina. Il a suffi d’une petite semaine aux putschistes pour faire l’unanimité autour d’eux. Même la Cédéao, pourtant chahutée et vilipendée à Ouagadougou, a entériné, de fait, ce putsch. Ne doit-on pas en déduire qu’en Afrique, certains coups d’État sont acceptés, parfois même souhaités par les populations ?

L’on est gêné de voir les Bukinabè, huit mois après s’être réjouis d’un premier putsch, revenir, dans la même candeur, applaudir le suivant. Certes, il mérite son sort, le vaincu. Mais, peu de peuples raisonnables s’accommodent tant des coups d’État. Le Burkina est à un de ces carrefours où l’intelligence collective commande de s’interroger sur les racines profondes du mal qui vous rabaisse : cette vulnérabilité chronique, qui fait qu’un État peut être cueilli aussi facilement, en quelques heures, par un officier plus ou moins jeune, plus ou moins instruit, et presque toujours peu qualifié. Ils doivent aussi s’interroger sur ce qu’il faut de désespérance à un peuple pour se laisser ainsi séduire par chaque militaire qui se présente en sauveur.

D’aucuns soutiendront que ces foules hétéroclites qui applaudissent sont davantage constituées de frustrés et autres laissés-pour-compte, que de citoyens informés, au fait des réels enjeux. Qu’il soit mû par le suivisme d’un instinct grégaire ou par une conscience citoyenne éclairée, cet enthousiasme facile est source de circonspection. Car les slogans scandés dans les rues de Ouagadougou n’ont jamais sorti aucun peuple du gouffre, jamais assuré le développement à aucune nation. Le salut passe donc par leur aptitude à ne pas se tromper de questionnements.

Tout cela ne se règlera-t-il pas par le calendrier du retour à la légalité constitutionnelle ? La Cédéao semble rassurée, après tout…
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