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Une croissance de 4,8 % pour l’Afrique en 2012
Publié le samedi 13 octobre 2012   |  L’Hebdomadaire




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Selon une étude de la Banque mondiale publiée à Washington le 04 octobre 2012, l’Afrique subsaharienne devrait connaître une croissance de 4,8 % en 2012. Cela malgré le ralentissement de l’économie mondiale. Mais afin que cette croissance booste le développement, la Banque mondiale encourage les pays africains à dépenser judicieusement les recettes de leurs nouvelles ressources pétrolières, gazières et minières.

Dans la nouvelle édition « d’Africa’s Pulse », où l’information a été diffusée, il est clairement mentionné que cette croissance de 4,8 % est un taux presque inchangé par rapport à celui de 4,9 % enregistré en 2011 et conforme aux prévisions annuelles initiales en dépit du ralentissement économique mondial.

En excluant l’Afrique du Sud, l’économie la plus importante du continent, la croissance annuelle en Afrique subsaharienne devrait augmenter pour atteindre 6 %.

Les exportations africaines ont connu une importante reprise au premier trimestre 2012, avec une croissance d’une année sur l’autre de 32 % comparativement à une décroissance de -11 % au premier trimestre 2011.

Les pays africains n’ont pas été épargnés par la récente période de volatilité sur les marchés attribuables à la crise de l’euro ni par le ralentissement de la croissance qui est constaté dans certaines des économies en développement les plus importantes, en particulier en Chine, laquelle demeure un important marché pour les exportations de minéraux d’Afrique.

Toutefois, le maintien des prix élevés des matières premières et une solide croissance des exportations dans les pays qui ont découvert des ressources minérales ces dernières années, ont alimenté l’activité économique et devraient constituer le moteur de la croissance économique de l’Afrique pour le reste de 2012. « Un tiers des pays africains connaîtra une croissance supérieure ou égale à 6%.

Ceux dont la croissance est la plus rapide bénéficient de nouvelles exportations minérales, telles que celles de minerais de fer en Sierra Léone et de l’uranium au Niger, d’autres facteurs, comme le retour à la paix en Côte d’Ivoire ou d’une solide croissance macroéconomique dans des pays comme l’Ethiopie », affirme le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique Makhtar Diop.

Un important indicateur du dynamisme de l’Afrique est que l’intérêt des investisseurs de la région reste élevé, avec des flux de 31 milliards $US d’investissements étrangers directs prévus pour cette année en dépit des conditions économiques mondiales difficiles.

A l’heure ou l’économie mondiale demeure fragile, « Africa’s Pulse » souligne toutefois que les robustes taux de croissance de l’Afrique pourraient encore être vulnérables à la détérioration des conditions de marché dans la zone euro.

De plus, de récentes flambées des prix des denrées alimentaires et des céréales suscitent des inquiétudes. Un été chaud et sec comme jamais auparavant dans l’histoire aux Etats-Unis, en Russie et en Europe de l’Est a entraîné une baisse des rendements de la production mondiale de maïs et de blé.

La région africaine du Sahel souffre déjà des prix élevés des denrées alimentaires, de taux élevés de malnutrition, de crises chroniques et d’insécurité. A cela s’ajoute des nuées de criquets pèlerins et le conflit en cours dans le Sahel nuisent à la sécurité alimentaire de la région.

Des pays tels que le Mali et le Niger souffrent déjà des invasions de criquets et il est possible que les nuées se déplacent vers d’autres pays voisins comme la Mauritanie et le Tchad. Ce déplacement des nuées minerait la capacité des familles à trouver suffisamment à manger dans cette région déjà aux prises avec la sécheresse et le conflit.

Les nouvelles richesses minérales en hausse

Selon cette dernière étude, de nouvelles découvertes de pétrole, de gaz et d’autres minéraux dans les pays d’Afrique généreront une importante vague de nouvelles richesses minérales dans la région.

De plus, l’importance des ressources naturelles dans l’économie d’un certain nombre de pays producteurs de pétrole et de minéraux de la région devrait se maintenir à moyen terme en raison de leurs stocks considérables de ressources naturelles et des perspectives du maintien des prix élevés des matières premières. Les producteurs de pétrole confirmés de la région représentent moins de 10 % de la part des réserves mondiales et de la production annuelle.

Le Nigeria, le producteur régional le plus important, peut continuer à fournir les mêmes niveaux qu’en 2011 pendant 41 ans, tandis que l’Angola, le deuxième producteur le plus important de la région, compte encore 21 années à son niveau actuel de production avant que ses réserves soient épuisées.

Théodore ZOUNGRANA

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