16/20, c’est la note que le jury a attribuée à l’étudiant Boulkindi Couldiati après qu’il a défendu son travail de mémoire de DEA (Diplôme d’études approfondies), option Littératures francophones. Un mémoire qui aborde la problématique du choc culturel et civilisationnel dans le roman burkinabè. Ce mémoire dont les qualités indéniables ont été reconnues par tous les membres du jury lui ouvre grandement la porte à la rédaction de sa thèse de doctorat. La soutenance a eu lieu le samedi 6 octobre dernier à l’Université de Ouagadougou, dans la salle du Pr Sanon Bernardin.
« Univers socioéconomique et revendication identitaire dans deux romans burkinabè : Les dieux délinquants et Adama ou la force des choses » : tel est le thème qu’a défendu Boulkindi Couldiati en vue d’obtenir son DEA en Lettres modernes, option Littératures francophones. « Un document très peu reprochable, rédigé avec la rigueur que recommandent les règles académiques et scientifiques », « Un travail équilibré avec très peu de coquilles ». Ce sont là entre autres compliments que formulaient les membres du jury à l’endroit de Boulkindi Couldiati lors de sa soutenance. Un jury composé du professeur Salaka Sanou, professeur titulaire, du professeur Yves Dakouo, maître de conférences, et du professeur Honorine Saré, maître-assistant, tous du Département de Lettres modernes de l’Université de Ouagadougou. Le thème de l’étudiant met en exergue la problématique des identités culturelles africaines dans un monde complètement tourné vers la production pour le marché ; un monde capitaliste tout court. L’étudiant est parvenu à démontrer, grâce à la méthode de la sociocritique, l’incompatibilité (dans les deux romans en question) entre la culture africaine qui fait la part belle à la solidarité, à l’entraide, et la civilisation occidentale, résolument tournée vers le capital. A en croire l’impétrant, ces deux cultures incarnées par des personnages romanesques sont en perpétuel conflit aux issues incertaines. Il en vient à la conclusion que des rencontres des deux cultures aux principes fondateurs contradictoires, il ne s’est produit ni acculturation, ni syncrétisme. Autrement dit, selon le candidat, les deux auteurs romanesques ne prônent ni le repli identitaire, ni le métissage culturel mais défendent la thèse de ceux qui pensent que l’Afrique est à la croisée des chemins culturels et peine à choisir le sien.
