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Burkina Faso : Mort du juge constitutionnel Salifou Nebié, huit ans après, un syndicat des magistrats déplore un tâtonnement dans la gestion du dossier

Publié le mardi 24 mai 2022  |  Libreinfo.net
Cimetière
© Autre presse par DR
Cimetière de Gounghin : le juge Salifou Nebié repose dans sa dernière demeure
Lundi 9 juin 2014. Ouagadougou. Le juge constitutionnel Salifou Nebié, retrouvé mort dans la nuit du 24 mai dernier sur la route de Saponé, a été inhumé en présence de ses parents, amis, connaissances, collègues et de personnes qui ont demandé que vérité et justice se fassent sur sa mort
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Huit ans après la mort « dans des circonstances troubles » du juge Salifou Nebié, le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), déplore une gestion de “tâtonnements et d’hésitations” de cette affaire. Il appelle l’Etat à agir en « accompagnant les services d’investigation» pour la manifestation de la vérité. Le syndicat l’a exprimé dans une déclaration à l’occasion du 8e anniversaire du décès du juge constitutionnel.

Cela fait 8 ans jour pour jour que le corps du juge constitutionnel Salifou Nebié avait été retrouvé dans la nuit du 24 mai 2014 sur la route de la commune rurale de Saponé non loin de Ouagadougou, la capitale du pays.

Une mort qui était intervenue au moment où le pouvoir d’alors tenait à modifier l’article 37 de la constitution, pour ouvrir la voie à une candidature de Blaise Compaoré. Le défunt juge s’opposait à cette réforme constitutionnelle voulue par Blaise Compaoré pour se maintenir au pouvoir.

Pour le SAMAB, les circonstances dans lesquelles cette mort est intervenue ne « laissaient aucun doute au fait qu’un assasinant crapuleux venait de se commettre ». Malgré l’indignation des populations et les interpellations des acteurs de la société civile et des syndicats des magistrats, justice n’est toujours pas rendue à ce jour.

Le Syndicat dans sa déclaration, déplore une gestion de “tâtonnements, d’hésitations et d’omissions troublantes” de cette affaire et appelle le gouvernement à mettre à la disposition des magistrats, des enquêteurs et des services d’investigation, des moyens nécessaires pour une manifestation de la vérité.

« Nous sommes conscients qu’un crime d’une telle nature, commis dans un tel contexte politique et dont les circonstances laissent penser à des ramifications en lien avec ce contexte, ne peut être facilement élucidé. Il appartient à notre État d’affirmer sa volonté d’accompagner les services d’investigation », peut-on lire dans la déclaration.

Par ailleurs, le syndicat invite les Burkinabè, disposant des informations concernant la disparition du juge constitutionnel de se manifester auprès des investigateurs. « Aux burkinabè épris de justice et qui disposeraient des indices ou informations concernant la disparition du juge Nebié, votre contribution est indispensable pour aider les investigateurs à remonter le chemin de ce crime », lance le syndicat.

En 2014, un premier rapport d’autopsie, sur la mort du juge, produit par un médecin burkinabé affirmait qu’il s’agissait d’un homicide. Un autre médecin légiste, français conclut que le juge constitutionnel est décédé « des suites d’un accident de la circulation, avec percussion violente par un engin indéterminé ». Le SAMAB avait qualifié les conclusions de ce dernier rapport de « douteuses ».

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