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Procès de l’assassinat de Sankara : un verdict diversement apprécié

Publié le jeudi 7 avril 2022  |  RFI
La
© Autre presse par DR
La chambre de première instance du tribunal militaire
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Le verdict du procès des assassins de Thomas Sankara est tombé mercredi 6 avril après 35 années d’attente. L’ancien président burkinabè et 12 de ses collaborateurs ont été tués le 15 octobre 1987. 14 accusés comparaissaient dans cette affaire. Les principaux sont l’ancien président Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, son chef de la sécurité, jugés par contumace, car ils sont en exil en Côte d’Ivoire. Et le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major personnel de Blaise Compaoré. Ils ont été condamnés à une peine prison à vie pour attentat à la sûreté de l’État, complicité d’assassinat et assassinat avec préméditation. Ce verdict historique ne fait pas l’unanimité, il a d’ailleurs suscité des tensions dans la salle d’audience.

« La patrie ou la mort, nous vaincrons », crie-t-on dans la salle d’audience après l’énoncé du verdict. « Général, nous sommes avec vous », entend-on quelques minutes plus tard. Le verdict du procès donne lieu à bien des interprétations.

Les partisans de Thomas Sankara y voient la fin de l’impunité, une justice burkinabè grandie et une image internationale restaurée. « C’est une victoire de juger un tel crime en Afrique de l’Ouest, 35 ans après les faits » se réjouit Fidèle Toé, ancien ministre du Travail de Thomas Sankara, qui estime que le Burkina « sort grandi de ce procès », même s’il regrette l’absence du « commanditaire de l’affaire. »

Pierre Ouedraogo, président du comité du Mémorial Thomas Sankara, salue une « grande victoire pour le peuple burkinabè et la consolidation les valeurs démocratiques », qui, espère-t-il, « vont permettre que de tels événements n’arrivent plus jamais » ni que les « armes soient utilisées pour liquider des espoirs nationaux, africains, mondiaux ». Le secrétaire général du comité, Luc Damiba, se dit également « satisfait ». « Le droit a été dit », juge-t-il, estimant que c’est « important aussi pour l’histoire du pays et de l’Afrique, car désormais on peut juger les coups d’Etat. »
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