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Sidwaya N° 7509 du 26/9/2013

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Le président du Faso, Blaise Compaoré, sur RFI : «Je ne veux pas décevoir le peuple qui m’a élu»
Publié le vendredi 27 septembre 2013   |  Sidwaya


Etats-Unis
© Présidence par DR
Etats-Unis d`Amérique : Blaise Compaoré rencontre la diaspora burkinabè
Samedi 21 septembre 2013. Washington DC. Le président du Faso Blaise Compaoré a rencontré les ressortissants burkinabè de la capitale fédérale des Etats-Unis d`Amérique et de sa région


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Pendant son séjour aux USA, le président du Faso, Blaise Compaoré, a accordé une interview à RFI. Sidwaya vous propose la substance de cet entretien, pris sur le site de RFI et qui fait le tour d’horizon des questions d’actualité abordées par le président Compaoré.

RFI : Monsieur le président bonjour. Vous êtes le médiateur confirmé dans la crise malienne. Pourquoi est-ce qu’il y a encore besoin d’un médiateur, puisque le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta a été élu, et plutôt bien élu. Est-ce que ce ne serait pas plutôt à lui, maintenant, de négocier directement avec les groupes du Nord ?

Blaise Compaoré (B.C.) : Vous venez de me proclamer médiateur confirmé. Moi, je pense que mon rôle pour l’instant, s’arrête à l’accord de Ouagadougou qui a permis d’aller vers les élections. Et comme vous le dites, il s’agit aujourd’hui pour le gouvernement malien de présenter une offre de paix aux parties en face, afin de voir comment traiter des questions qui restent pour que le Mali retrouve sa sérénité et sa stabilité pour longtemps.

RFI : Quel rôle pouvez-vous jouer ou quel rôle voulez-vous jouer dans cette négociation ?

B. C. : Non, je ne veux jouer aucun rôle ! Je suis là pour accompagner, et si on a besoin de moi... Je crois que la phase qui était essentielle pour moi, c’était d’amener les partis aux élections.

RFI : Il y a déjà eu de nombreux accords de paix signés au Mali qui n’ont jamais été respectés. Qu’est-ce qui vous fait dire que cette fois, ça pourrait être la bonne ?

B . C. : Nous avons aujourd'hui l’avantage d'avoir la communauté internationale dans son ensemble mobilisée autour de cette question. Ce qui veut dire que l’important, c’est surtout d’arriver à un suivi des accords qui seront signés.

RFI : Est-ce que vous pensez que la division du Mali que l’on a connue et l’intervention française qui a suivi ont finalement provoqué un électrochoc, une prise de conscience ? Qu’il fallait vraiment régler ce problème aujourd’hui ?

B. C. : Oui, il est certain que nous avons aujourd'hui, comme je le dis, toute la communauté internationale qui se préoccupe de cette situation. Parce que, comme vous le savez, en dehors de la région du Sahel, les implications de cette déstabilisation du Nord peuvent affecter jusqu’à la Méditerranée ! Le Maghreb et le Sahel sont quand même des régions très connectées. Et je crois que tout cela a fait prendre conscience qu’il était temps de se mobiliser sérieusement pour régler cette question du Nord du Mali.

RFI : Monsieur le président, je voudrais maintenant vous parler du Burkina Faso. Vous avez le projet de créer un Sénat. Est-ce que cette mesure n’est pas finalement une manœuvre pour gagner plus de voix, pour vous permettre de vous représenter une troisième fois ? C’est ce que dit l’opposition au Burkina ; que vous créez ce Sénat simplement pour pouvoir vous représenter comme président de la République. Qu’est-ce que vous leur répondez ?

B. C. : Eh bien moi, je dis le contraire. Je dis que le Sénat a été créé parce qu’il y a une nécessité d’améliorer l’élaboration des lois dans notre pays. Comme on l’a vu tout dernièrement, si on avait une deuxième Chambre, il est certain que la question du Sénat allait être débattue à cette Chambre et trouver probablement une solution autre que la polémique qui s’est installée. Donc, je ne pense pas que le Sénat puisse apporter des capacités supplémentaires, des pouvoirs supplémentaires au président, pour modifier quoi que ce soit.

RFI : Est-ce que vous pouvez nous dire si vous allez modifier l’article 37 de la Constitution du Burkina Faso d’ici à 2015, pour vous représenter une troisième
fois ?

B. C. : Non, ce n’est pas une question à laquelle je dois répondre. Parce que moi, j’ai été investi en 2010 et dès 2011 on me demande si en 2015 je vais partir. C’est vrai que je ne veux pas décevoir ceux qui me posent la question, mais je ne veux pas aussi décevoir le peuple qui m’a élu. Je ne veux pas me poser la question chaque jour. La question qui me préoccupe aujourd'hui est de savoir si le programme que je dois exécuter, il va être exécuté en 2015, c'est ça qui me préoccupe aujourd'hui.

RFI : Je vais poser ma question un petit peu différemment, si vous voulez bien, monsieur le président… Mais votre mandat arrive à expiration en 2015, la Constitution dit qu’on ne peut pas faire plus de deux mandats consécutifs. Est-ce qu’en 2015, dans deux ans, vous quitterez le pouvoir, comme le prévoit la
Constitution ?

B. C. : Mais moi je ne me pose pas cette question aujourd’hui, parce que, selon moi, elle n’est pas une question importante pour le pays. La question qui est importante pour moi, c’est de savoir ce que je vais réaliser dans le programme que j’ai proposé au peuple burkinabè. Je crois que c’est ça qui est le plus important pour tout le monde. En 2015, je pourrai répondre plus simplement à la question.

RFI : Pour l’instant vous ne pensez pas à 2015 ?

B. C. : Si je commence à parler de 2015, ce que je vais faire, me présenter, ne pas me présenter... Cela entraînera d’autres débats qui vont nous faire oublier l’essentiel. Ce qui est important pour le Burkina aujourd’hui, c’est de pouvoir travailler dans la sérénité afin d'exécuter les tâches qui sont les nôtres, qui sont relatives au programme que j’ai annoncé pour avoir le suffrage du peuple.

La rédaction

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