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Sidwaya N° 7509 du 26/9/2013

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Prévention des risques professionnels : Les textes expliqués aux employeurs et travailleurs des Hauts-Bassins
Publié le vendredi 27 septembre 2013   |  Sidwaya


Burkina
© Le Pays par DR
Burkina : le gouvernement fait sa rentrée
Mercredi 4 septembre 2013. Ouagadougou. Le gouvernement a effectué sa rentrée à travers son tout premier Conseil des ministres tenu au palais présidentiel. Vincent Zakané, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale


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Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale organise, les 26 et 27 septembre 2013 à Bobo-Dioulasso, un atelier de sensibilisation, de formation et d’information sur la prévention des risques professionnels.

Au Burkina Faso, 4 000 cas d’accidents de travail ont été enregistrés en 2000 contre 1 613 en 2010 dont 12 décès avec un taux de 84,80% chez les ouvriers, les employés et les manœuvres. Malgré cette baisse, de nombreux autres cas ne sont généralement pas déclarés. Cette situation qui reste préoccupante, selon le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Vincent Zakané, appelle à plus d’actions, de sensibilisation, de formation et d’interpellation en vue de l’adoption de méthodes de travail sûres. «Bien souvent, les accidents du travail surviennent par méconnaissance des textes en matière de risques professionnels, par la négligence des différents acteurs ou par le peu d’intérêt que certains employeurs accordent à la prévention de ces risques jugés trop coûteux », a-t-il expliqué. De plus, Vincent Zakané se référant au Bureau international du travail (BIT), a regretté que la probabilité d’être victime d’un risque professionnel dans les pays africains soit en moyenne 5 fois plus élevée que dans les pays développés. De plus de 2,2 millions d’accidents de travail enregistrés chaque année dans le monde, a-t-il poursuivi, les pays en voie de développement ont une forte prédominance parce que beaucoup de personnes travaillent dans des secteurs dangereux comme l’agriculture, le bâtiment, l’exploitation forestière, la pêche et les exploitations minières sans mesures de protection. C’est donc selon lui, tout le sens de cet atelier qu’organise son département, pour le renforcement des capacités des acteurs dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail, sur le respect des normes nationales et internationales, mais aussi sur l’intérêt de la prévention des risques professionnels dans une entreprise. Pour le ministre Zakané, cet atelier de formation et d’information des partenaires sociaux est d’autant plus nécessaire que ces derniers ignorent parfois que les lieux de travail sûrs et salubres favorisent la santé physique et mentale des travailleurs, et constituent des gages de leur motivation et de développement de l’entreprise. « Une entreprise respectueuse des normes de santé et de sécurité au travail gagne en productivité et en image de marque. Elle se professionnalise et inspire la confiance des travailleurs et des partenaires », a-t-il affirmé. Au contraire, a déploré le ministre, les mauvaises conditions exposent les travailleurs à des risques professionnels permanents, font perdre l’entreprise en productivité et en qualité du fait des heures de travail perdues suite à la survenance d’un accident du travail ou de maladies. Elles sont également sources de la démotivation des agents et de la débauche de ses travailleurs expérimentés, et exposent l’entreprise aux sanctions des corps de contrôle. Il s’agira donc, selon Martin Zoungrana l'inspecteur du travail, de revenir sur les aspects légaux des textes nationaux et internationaux en matière de prévention des risques professionnels. « C’est vrai que nul n’est censé ignorer la loi, mais souvent la réalité, c’est que les gens peuvent disposer de la loi et ne pas savoir lire et comprendre. Nous allons donc les aider à mieux comprendre les dispositions pour qu’ils les appliquent en retour dans leurs entreprises, afin de réduire au maximum les risques au travail », a-t-il souligné. Pour sa part, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou a salué ces travaux qu’il espère fructueux au bénéfice de l’Etat, des employeurs et des employés.

En effet, a-t-il dit, les accidents de travail, les maladies professionnelles et souvent les cas de décès qui s’en suivent, font subir aux travailleurs, à leurs familles et à l’économie nationale, une perte considérable de devises et de personnel pourtant qualifié. Comme lui, le ministre en charge de la Sécurité sociale a donc invité les participants à profiter pleinement de ce cadre tripartite d’échanges pour s’informer et à être efficaces dans les actions de prévention.

- Jean-Marie TOE

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