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Le Pays N° 5449 du 25/9/2013

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Enseignement secondaire au centre-ouest : « On ne doit pas laisser un chef d’établissement à son poste plus de 6 ans »
Publié le mercredi 25 septembre 2013   |  Le Pays




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En tant que parent d’élève, l’auteur du point de vue ci-dessous apporte sa contribution à l’amélioration du climat social dans les établissements secondaires de la région du Centre-Ouest.

Aujourd’hui, tout notre système éducatif est confronté à des problèmes de gouvernance qui détériorent le climat serein dont nos enfants ont besoin pour s’épanouir. La 5e CAES qui s’est tenue du 29 au 31 août dernier avait pour thème « Gouvernance et éducation : rôle des éducateurs pour une gouvernance de qualité ». « Ce thème était pertinent et, à la fin des travaux, il a été recommandé :
la création de l’emploi des chef d’établissements ;
l’instauration d’un cadre de concertation permanent ;
le recrutement d’enseignants et l’instauration d’une journée d’excellence.

A travers ma modeste contribution, je voudrais attirer l’attention du MESS sur des problèmes qui doivent être pris en compte et qui continuent de pourrir le climat déjà fragile dans la région du Centre-Ouest, à savoir :
la légitimité des membres des différentes organisations de parents d’élèves (de la base à la coordination régionale) et leur impact sur l’environnement socio-éducatif ;
la durée ou la limitation des « mandats » des chefs d’établissements et l’instauration d’une date butoir pour les inscriptions dans les établissements.

Je voudrais m’expliquer, mais, avant tout, je voudrais que l’on comprenne ma démarche qui n’a aucune intention de discréditer qui que ce soit. Mais je me suis dit qu’en tant que Burkinabè, tout patriote amoureux de ce beau pays que nous ont légué nos parents au prix de leur sang, devrait lutter, à son niveau, où qu’il soit, pour préserver la paix de nos enfants et le Burkina de demain.

Ainsi donc, concernant la légitimité des APE (ou OPE), il faut remarquer que dans le Centre-Ouest, les établissements privés commencent à être légion (ce qui est à encourager) mais certaines APE perçoivent des frais (obligatoires) qui montent jusqu’à 6 000 F CFA par élève. Certaines de ces structures sont soit fictives, soit inexistantes, et pour la plupart les présidents sont illégitimes, voire imposés. Alors, comment, en cas de crise, ces mêmes personnes pourraient apporter des solutions si elles sont illégitimes ou manipulées ? Certains présidents sont devenus des « mogho puissants » qui font et refont des chefs d’établissements. Fonctionnaires retraités ils ont trouvé leur vache à lait, quand bien même ils n’auraient pas leurs enfants ou leurs petits-enfants dans ces établissements où ils règnent depuis des décennies.

Le deuxième point de mon inquiétude concerne les chefs d’établissements qu’il faut féliciter, eux qui gèrent au quotidien les humeurs de leurs collaborateurs et ces milliers de jeunes gens qu’on utilise souvent dans les grèves.
Cependant, il faut reconnaître qu’autant on souhaite l’alternance ailleurs, on ne devrait pas laisser un chef d’établissement plus de six (6) ans au même poste, ne serait-ce que pour insuffler un nouveau dynamisme et éviter l’instauration de mauvaises habitudes telles que la corruption ; celle-ci concerne le recrutement en masse et incontrôlé qu’ils effectuent après la session de la commission de recrutement, et ce jusqu’en décembre, au nom de leur pouvoir discrétionnaire, se remplissant impunément les poches au grand dam de leurs collaborateurs qui doivent gérer ces nouvelles recrues aux dossiers douteux, prêts à la moindre occasion à perturber la sérénité de leurs camarades.
En son temps, le ministre Albert Ouédraogo avait instruit les directeurs régionaux de remédier à cette situation. Depuis son départ, les vieux démons du copinage et des règlements de comptes semblent avoir repris le dessus dans notre région. Pour preuve, les différents problèmes rencontrés lors des examens de fin d’année au Centre-Ouest (on reprend les mêmes caciques des grands établissements et on recommence).
Concernant le recrutement des enseignants, c’est une bonne chose mais la Direction régionale du Centre-Ouest, en vérifiant les diplômes des uns et des autres dans les établissements et en évitant d’affecter les élèves dans les privés qui refusent de payer leurs vacataires après le mois de mars.
Dans l’espoir que ma critique retiendra l’attention escomptée, je souhaite une bonne rentrée scolaire 2013-2014 à tous les acteurs du système éducatif dans notre région.

Sidpoukri KABORE
Parent d’élève à Koudougou

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