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Interview exclusive de Mahamadou Bonkoungou, P-DG du Groupe EBOMAF : « Lorsque les fruits d’un arbre sont mûrs, il y aura toujours des gens qui jetteront des cailloux pour bénéficier de ces fruits »

Publié le mardi 11 janvier 2022  |  NetAfrique.Net
Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Bonkoungou, P-DG du Groupe EBOMAF
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Le chiffre d’affaires annuel de EBOMAF a franchi la barre de plus de mille (1000) milliards de FCFA depuis quelques années. Pour l’homme d’affaires burkinabè, Mahamadou Bonkoungou, qui a fondé ce groupe économique et financier éponyme depuis trente-deux (32) et le dirige dans une efficace discrétion, cette prouesse entrepreneuriale résulte non seulement du succès de l’expansion et de la diversification de ses activités mais aussi à la « culture de la qualité dans le travail » dont fait montre EBOMAF tout au long de ses trois décennies d’expérience. Entre deux voyages de supervision de chantiers, le magnat du BTP se dévoile brièvement.

A quoi répondent les visites quasi-régulières voire constantes que vous organisez sur les chantiers ?

Nous avons à cœur de satisfaire non seulement les attentes des gouvernants mais aussi celles des populations en ce qui concerne la construction des ouvrages dont nous avions la charge. Le Groupe EBOMAF s’emploie donc à atteindre les objectifs fixés sur les différents chantiers dans les pays où il intervient. Les visites périodiques, que nous initions sur les chantiers, visent d’abord à contrôler le travail sur le terrain. Ensuite, c’est pour encourager, motiver, galvaniser les collaborateurs et les employés qui sont à la tâche. Après une semaine consacrée, par exemple, à la visite de chantiers au Togo, nous nous sommes rendu compte que les travaux avancent bien. Les ouvrages sont très bien réalisés aussi.

EBOMAF met actuellement en œuvre plusieurs projets routiers dans différents pays. Quels sont les chantiers phares qui vous tiennent à cœur afin de mieux accompagner l’Afrique dans son élan de développement dans un contexte de crise sanitaire ?

Jusqu’alors, EBOMAF travaille plus dans des zones semi-arides, notamment dans les zones sahélienne et maritime de l’Afrique de l’Ouest comme des pays sahéliens tel le Burkina Faso mais aussi des pays côtiers à l’image de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, de la Guinée Conakry. Mais dans les perspectives d’avenir pour notre Groupe, il nous plairait de travailler aussi en Mauritanie en Afrique du Nord, au Soudan ou à Djibouti dans la Corne de l’Afrique. À Khartoum au Soudan, il s’agit d’une zone sablonneuse un peu plus compliquée de par sa position géographique désertique. Le projet, pour lequel nous sommes en exploration, concerne un chantier de plus de sept cents (700) kilomètres estimé à cinq (5) milliards de dollars US. Notre préoccupation majeure pour la fin de l’année 2021, c’est de relever le défi de cet important challenge malgré la crise sanitaire. Au-delà de cette ambition, nous continuons à mettre en œuvre plusieurs projets en Afrique de l’Ouest. Grâce à notre longue et riche expérience dans le BTP, tout se passe bien. C’est le lieu pour nous d’exhorter l’ensemble du personnel du Groupe EBOMAF à se préparer pour d’autres paris à venir.

Vous et votre entreprise, avez été, ces derniers temps, au cœur de plusieurs rumeurs, les plus folles que fallacieuses et inimaginables. Selon vous, qu’est-ce qui peut expliquer une telle cabale ?

Comme vous l’avez si bien mentionné, nous sommes toujours visés par des propos calomnieux de tous genres et une campagne de diffamation sur des réseaux depuis un moment. Nous profitons de cette occasion pour inviter les filiales et les travailleurs du Groupe EBOMAF ainsi que nos partenaires à plus de sérénité. Nous voudrions simplement appeler toutes nos connaissances et admirateurs anonymes à faire sien ce proverbe : « Lorsque les fruits d’un arbre sont mûrs, il y aura toujours des gens qui jetteront des cailloux pour bénéficier de ces fruits. En un mot, c’est le fruit mûr qui subit les coups des cailloux ». Nous ne sommes donc pas personnellement surpris du degré d’acharnement et des campagnes de diffamation contre notre propre personne et le Groupe EBOMAF. A tous ceux qui colportent des rumeurs selon lesquelles notre santé ne serait pas au beau fixe, nous leur rappelons que la santé étant heureusement du ressort du pouvoir discrétionnaire de Dieu, l’Éternel continue de nous faire grâce sur ce plan-là en veillant sur nous tout en nous garantissant une bonne santé. C’est auréolé de cette bienveillance divine que nous voudrions ici rassurer tous mes proches que nous nous portions à merveille. Pour l’heure, le Tout-Puissant continue de nous donner la santé nécessaire pour pouvoir diriger nos affaires avec succès.

Face à la crise sanitaire sans précédent qui secoue la planète, vous n’avez pas hésité un seul instant à apporter votre soutien à des Etats afin d’aider à juguler un tant soit peu les effets de la pandémie. Deux ans après l’apparition de la Covid-19, quels ont été son impact sur votre Groupe ?

EBOMAF n’a pas été épargnée par les conséquences de cette pandémie. C’est au Benin que l’impact a été particulièrement ressenti parce qu’il y avait beaucoup d’expatriés commis sur les grands ouvrages. C’est donc dire que notre groupe a aussi subi sévèrement les contrecoups de ce fléau du siècle tout comme les Etats. Nous avions noté des retards dans les livraisons des commandes et dans le lancement de certains projets tels Lomé-Kpalimé. Il y a eu aussi des difficultés dans la gestion du personnel surtout au niveau des expatriés qui vivaient en Afrique et qui souffraient psychologiquement étant donné de la gravité de la pandémie en Europe où résident leurs familles. Ayant été déjà confronté à de telles crises sanitaires comme celle que nous avons connu avec Ebola en Guinée forestière, nous avons su prendre à temps les dispositions nécessaires pour atténuer l’impact.

Comptant parmi les hommes d’affaires de premier plan dans votre pays et la sous-région ouest-africaine, quel est votre cri de cœur à l’endroit de votre continent ?

L’Afrique fait actuellement face à des crises de divers ordres : sanitaire, sécuritaire, socio-politique. Il est donc temps pour les jeunes africains et afro-descendants de se faire confiance et de se donner la main pour construire ensemble l’avenir radieux de leur continent. Nous sommes capables, tout comme les habitants des autres continents, à faire changer positivement l’image de notre chère Afrique. L’heure n’est plus à tourner en rond. Si les autres ont réussi à changer leur destin, pourquoi pas nous Africains ? N’avons-nous pas le même sang, le même cerveau qu’eux ? Notre plus souhait, c’est que l’année 2022 soit celle du meilleur sur tous les plans pour l’Afrique.
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