Suivi hydrométrique au Burkina Faso : La ministre de l’Eau dans les bassins de la Boucle du Mouhoun #aOuaga

Politique

Suivi hydrométrique au Burkina Faso : La ministre de l’Eau dans les bassins de la Boucle du Mouhoun

Publié le lundi 23 septembre 2013 | Sidwaya

© aOuaga.com par AO
Les acteurs de l`eau réfléchissent sur comment impliquer le secteur privé à l`accès durable en eau potable
Jeudi 6 juin 2013.Ouagadougou. Accélérer l`accès durable à l`eau potable et à l`assainissement en milieu rural et semi-urbain au Burkina, comment impliquer le secteur privé; ses sur ce thème que les acteurs de l`eau réfléchissent en présence de la ministre Mamounata Bélem ministre de l`eau. Photo : Mamounata Bélem ministre de l`eau

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Activités gouvernementales 2013

La ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement était en visite dans la région de la Boucle du Mouhoun, le jeudi 19 septembre 2013. Mamounata Bélem/Ouédraogo est allée toucher du doigt, les conditions de travail des agents dans cette zone capitale dans le dispositif hydraulique du Burkina Faso.

C’est à un exercice de marathonien que la ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement, Mamounata Bélem/Ouédraogo s’est livrée, le 19 septembre 2013. Accompagnée de ses plus proches collaborateurs, elle a fait le déplacement de la Boucle du Mouhoun pour s’imprégner des réalités que vivent les agents de ce jeune département ministériel créé en janvier 2013. « Nous avons effectué cette tournée dans la région de la Boucle du Mouhoun pour voir les activités de la direction régionale de l’eau ainsi que de l’agence de l’eau du Mouhoun », a indiqué madame la ministre. Ces activités sont essentiellement le suivi hydrométrique des cours d’eau dans la région à savoir, les fleuves Mouhoun et le Sourou. Pour le directeur régional de l’eau, Dofihouyan Yé, « la Boucle du Mouhoun concentre les eaux des Haut-bassins, une partie des eaux de la région des Cascades et du Mali, pays voisin ». Après donc un bref entretien avec le personnel de la direction régionale et de l’agence, la délégation ministérielle a débuté la visite par le pont de Nomkuy, situé sur le fleuve Mouhoun. La délégation a pu constater les installations de suivi hydrométrique avec explications et démonstrations à l’appui. En effet, ce pont est équipé d’un limnigraphe ou enregistreur automatique des fluctuations d’eau et d’une échelle limnométrique graduée où on peut lire la hauteur d’eau. L’on a aussi assisté à une démonstration de jaugeage à la perche à l’aide d’un appareillage approprié. « Ce système consiste à mesurer la vitesse de l’eau à partir de laquelle, on calcule le débit du fleuve », a expliqué Pascal Lokou, chef de service suivi-évaluation des ressources en eau et des usages au ministère de l’Eau. Selon M. Lokou, ces données sont très importantes dans les paramètres hydrologiques. « C’est le débit qui permet de dimensionner les ouvrages comme les ponts, les barrages, les ouvrages d’assainissement pluvial au niveau des villes, les canaux d’irrigation au niveau de l’agriculture » a-t-il fait savoir. Après ce lieu, le cortège a mis le cap sur Léry, dans la province du Nayala. Là également, la délégation a visité les équipements hydrauliques qui y sont installés. Il s’agit notamment du déversoir, des vannes, de la digue du Sourou qui sont tous en cours de réhabilitation en ce moment. Selon madame la ministre, « les vannes de Léry ont été construites depuis 1996 en vu de réguler les flux de l’eau entre le Mouhoun et le Sourou afin de, non seulement éviter les inondations, mais aussi aider à l’approvisionnement en eau des villages et villes riverains ». Après donc, près de 20 ans de fonctionnement, ces équipements sont vétustes et ont besoin de renouvellement. Et c’est avec le soutien du MCA, à travers le Programme de développement de l’agriculture (PDA), que ce projet de réhabilitation des vannes a été mis en place a expliqué Mme Bélem. Selon Sami Oumarou Ango, conducteur des travaux de réhabilitation ,une partie des travaux consiste à rehausser et à élargir la digue, de sorte à contenir l’eau en amont en période de crue. Ce d’autant plus que ce sont les vannes qui sont les véritables équipements appropriés à la régulation des crues. Après Léry, c’était au tour de la cité de Yaran de recevoir la ministre et sa suite. Aux abords des périmètres irrigués de ce village qui jouxte le Sourou, Mme Bélem a pu voir de près les méthodes artisanales utilisées par le lecteur pour relever chaque jour les données hydrologiques.

Les difficultés relevées

Le passage du ministre de l’Eau dans la Boucle du Mouhoun a été aussi l’occasion pour les services techniques du ministère ainsi que la direction régionale d’expliquer et de faire voir les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Pour le directeur régional de l’eau de la Boucle du Mouhoun, Dofihouyan Yé, « il y a de l’eau qui passe en transit dans la Boucle du Mouhoun, mais nous sommes en situation de retard dans la valorisation de cette ressource pour les producteurs de la région ». Le projet Samandéni, selon lui, viendra résoudre, un tant soit peu, cette difficulté au profit des populations de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins. Cependant la plus grande portion qui va de Léry à la frontière du Mali est inexploitée. Il a donc souhaité des investissements pour pouvoir créer ce potentiel de production.

Pour sa part, la directrice des études et de l’information sur l’eau, Jacqueline Zoungrana, note des difficultés au niveau du personnel. « Il y a plusieurs stations qui nécessitent des suivis mais le personnel manque tant au niveau central, régional qu’au niveau même local ». D’autres difficultés dans la Boucle du Mouhoun, concernent aussi l’insuffisance des ressources financières, le manque de moyens de locomotion et la gestion des lecteurs dans les villages travaillant de façon bénévole. « Nous avons aussi comme difficultés, l’entretien des sites, des équipements. Les équipements ont besoin d’être remplacés de façon régulière pour pouvoir jouer leurs rôles », note Mme Zoungrana. Une situation qui serait due, selon elle, aux procédures de passation des marchés. « Il y a des stations qui sont à l’arrêt et nous ne disposons pas d’équipements pour les remplacer. Toutefois, il y a des marchés en cours pour les acquérir. En attendant, toute l’information relative à ces stations est en train de passer. Pour cette saison pluvieuse, elles ne pourront pas enregistrer d’informations », a-t-elle déploré. La visite a permis au ministre Mamounata Bélem de toucher du doigt les efforts de son personnel sur le terrain.

« Nous mettrons les moyens qu’il faut à travers nos partenaires, comme le MCA et autres, pour que les objectifs que nous poursuivons à la Boucle du Mouhoun soient atteints », a-t-elle promis à l’issue de la visite.

Boyavé Léopold YE

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