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Sécurité au Nord du Burkina : « Des dispositions sont prises pour protéger efficacement les populations (…) y compris les expatriés », dixit Djibril Bassolé
Publié le jeudi 11 octobre 2012   |  Autre presse


Djibril
© Autre presse
Djibril Bassolé, chef de la diplomatie Burkinabè
Ministre burkinabè des Affaires étrangères.


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Le ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale a rencontré le corps diplomatique accrédité au Burkina Faso ce mercredi 10 octobre 2012 dans la salle de conférences dudit ministère. A l’ordre du jour : des informations et des échanges sur divers sujets tels que les questions sécuritaires internes liées à la crise au Nord Mali. Quand aux rumeurs faisant état de possible enlèvement d’expatriés occidentaux au Nord du Burkina, Djibril Bassolé rassure : le Burkina demeure un pays fréquentable. Mieux, un dispositif de surveillance comprenant 1000 soldats sera bientôt déployé dans la partie Nord du Burkina.

Des informations circulent depuis quelques temps appelant des expatriés occidentaux à la prudence, ou leur demandant de réduire leur déplacement dans la partie Nord du Burkina. Des enlèvements ne seraient possibles dans cette zone, selon ces sources. D’aucuns n’hésitent pas à attribuer ces informations au ministère de l’administration territoriale et de la sécurité du Burkina. Mais, il n’en est rien, rassure le ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibril Yipènè Bassolé.

Lors de la rencontre de ce mercredi 10 octobre 2012 entre le corps diplomatique accrédité au Burkina et le ministre des affaires étrangères ainsi que le ministre délégué en charge de la coopération régionale, Vincent Zakané, il était question de rassurer ces partenaires que les dispositions sont prises et que le dispositif de sécurité qui sera mis en place va certainement protéger efficacement les populations vivant au Nord du Burkina, y compris les expatriés. « Un dispositif de surveillance et d’alerte est mis en place et le président du Faso qui est le chef suprême des armés a ordonné le chef d’Etat major général des armées de déployer un volume de 1000 soldats dans cette zone de notre pays », précise le patron de la diplomatie burkinabè.

Dans ce dispositif sécuritaire, les camps de refugiés sont pris en compte pour qu’ils soient des camps sûrs. Mais, « la meilleure garantie que nous pouvons avoir contre ces genres de menaces, c’est d’aider l’Etat et le peuple malien à revenir à la normalité, à assurer la sécurité et la continuité de l’Etat au Nord-Mali de manière à ce que le phénomène ne se propage pas au delà du Nord-Mali ». En attendant, le déploiement du volume de 1000 soldats burkinabè dans cette zone est en cours et doit être effectif d’ici à la fin de l’année.

Ainsi, « tous les axes pourront être sécurisés et toute la zone pourra être contrôlée par les forces de défense et de sécurité », assure Djibril Bassolé.

Mais au stade actuel, il nous appartient à l’Etat du Burkina Faso de prendre l’ensemble des dispositions qui puissent garantir la libre circulation des personnes et des biens et surtout de s’assurer qu’aucun enlèvement ne pourra s’opérer dans cette zone. C’est du moins le sens du message porté au corps diplomatique résidant à Ouagadougou ce 10 octobre.

Cette rencontre a également permis à Djibril Yipènè Bassolé, représentant du médiateur dans la crise malienne de faire le point sur l’évolution du processus politique de règlement de la crise au Mali. De cette évolution, on peut retenir que le président par intérim Dioncounda Traoré a recouvré la plénitude de ses attributions présidentielles. Il est reconnu aujourd’hui comme le président de la république. Ce qui fait de lui l’interlocuteur de la CEDEAO. « Les choses évoluent bien à ce niveau même si par nature un pouvoir de transition connait toujours des difficultés », affirme Djibril Bassolé.

Quant à la situation au Nord du Mali, la dernière évolution, c’est la remise par le MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad) de sa plateforme politique. Il est maintenant attendu les interlocuteurs du gouvernement de Bamako avec lesquels, une piste de la recherche d’une solution négociée de paix doit être envisagée. Les contacts sont maintenus avec les différents « groupes armés maliens qui ont des revendications certainement différentes », assure le ministre Bassolé. Mais, pas avec AQMI qui n’est pas un mouvement malien.

La remise de la plateforme par le MNLA va en droite ligne de ce qui avait été prévu depuis la rencontre du 09 juin dernier. « Mais, la plateforme ne règle pas tout naturellement. Elle ne vide pas le dossier de son contenu de revendication. La plateforme ne fait pas non plus la cohésion au sein des groupements armés. Nous voulons une évolution qui permette, non seulement de la substance dans ce qui est revendiqué mais aussi un processus qui rassemble autant qu’on peut les populations du Nord », précise Djibril Bassolé.

Moussa Diallo

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