Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Violences faites aux enfants : un plaidoyer pour accélérer la lutte

Publié le mardi 26 octobre 2021  |  Sidwaya
Lancement
© Présidence par DR
Lancement de la campagne nationale de mobilisation citoyenne pour la solidarité par le président du Faso
Mardi 26 Octobre 2021. Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a procédé au lancement de la campagne nationale de mobilisation citoyenne pour la solidarité dénommée « mobilisons-nous, agissons ensemble », en vue de renforcer les capacités du Fonds national de Solidarité et de Résilience sociale. La campagne se déroulera sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger, auprès de la diaspora et des amis du Burkina Faso, pendant un mois. Photo: la ministre en charge de la Solidarité, Marie Laurence Ilboudo/Marshall
Comment


Le Secrétariat permanent du Conseil national pour l’enfance a organisé, le vendredi 22 octobre 2021, à Ouagadougou, un atelier de plaidoyer en faveur d’une accélération de la lutte contre les violences faites aux enfants. Cet atelier a réuni les acteurs impliqués dans la protection de l’enfant.

victimes les enfants au Burkina Faso. C’est le message fort que le Secrétariat permanent du Conseil national pour l’enfance (SP/CNPE) a adressé à tous les acteurs impliqués dans ce combat, au cours d’un atelier de plaidoyer, le vendredi 22 octobre 2021 à Ouagadougou. La rencontre a réuni les ministères en charge de la famille, de la santé, de l’éducation nationale, de la sécurité, de la fonction publique, des finances et des organisations non gouvernementales qui œuvrent dans le domaine de la protection de l’enfant avec comme chef de file, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Pour la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, la lutte contre les violences faites aux enfants doit être un combat quotidien de tous.

« Il est nécessaire d’inculquer aux enfants des attitudes saines et des traits positifs afin qu’ils grandissent et deviennent de bons adultes. Si nous donnons de la joie, l’épanouissement et une bonne éducation à nos enfants, c’est ce qu’ils rendront à la société lorsqu’ils seront adultes et ainsi, le Burkina Faso sera un pays où il fait bon vivre », a-t-elle insisté. En effet, selon une étude menée en 2018 par le ministère en charge de la famille, 1 enfant sur 4 est victime d’au moins une forme de violence. Les familles restent de loin, à 75% les lieux où s’exerce le plus, cette violence, avec comme principaux auteurs les deux parents, suivies de l’école, puis de la rue. Toutefois, la ministre a relevé que le Burkina Faso s’est doté d’un cadre institutionnel favorable à l’épanouissement de tous les enfants, qui lui a valu d’avoir le statut de pays pionnier dans le cadre de la campagne mondiale « Ensemble mettre fin à la violence ». « Il s’agit, entre autres, du lancement en novembre 2019 d’une campagne nationale de lutte contre les violences faites aux enfants, de l’adoption de la stratégie nationale 2019-2023 de lutte contre les pires formes de travail des enfants et de la stratégie nationale 2020-2024 de protection de l’enfant, et la création des lignes vertes de signalement et de dénonciation des cas de violence », a-t- elle cité. La représentante-résidente de l’UNICEF au Burkina Faso, Sandra Lattouf, dont l’agence assure le leadership mondial en matière de lutte contre les violences faites aux enfants, a félicité le pays des Hommes intègres pour les efforts consentis.

Appel à plus d’actions
Ainsi, elle a salué les consultations pour mettre en place l’interopérabilité entre les acteurs et les institutions de protection de l’enfant et les efforts de coordination interministérielle pour la protection de l’enfance au Burkina Faso.« Mais, nous appelons à plus d’actions. Nous recommandons plus d’engagement politique et de financement pour offrir une aide plus robuste et adaptée aux enfants et aux jeunes. Nous encourageons la poursuite de la collecte des données sur l’ampleur du phénomène et l’application de la loi pour mettre fin à l’impunité », a-t-elle plaidé. Des recommandations que le SP/CNLPE a déclinées en attentes claires par rapport à chaque ministère. Le ministère en charge de la famille est ainsi encouragé à construire ou réhabiliter des centres de transit dans toutes les provinces pour la prise en charge des enfants victimes de violence. Le ministère en charge de l’éducation est invité pour sa part à plaider auprès des établissements privés pour l’instauration d’un quota pour l’inscription des enfants vulnérables.

La construction et l’équipement des services sociaux de base dans les CMA et la gratuité des certificats médicaux pour les enfants victimes de violence sont des actions attendues au niveau du ministère en charge de la santé. Même en conflit avec la loi, les enfants méritent d’être protégés. C’est pourquoi le SP/CNPE appelle à la construction de locaux conformes aux normes conventionnelles en matière de droits des enfants.La campagne mondiale « Ensemble mettre fin à la violence », portée par un partenariat mondial, a été lancée en fin 2020. Elle est basée sur la cible 16.2 des ODD qui demande de mettre un terme à la maltraitance, à la traite et à toutes formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants.

Nadège YE
Commentaires