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Le Quotidien N° 871 du 19/9/2013

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Planification familiale dans la région du centre-sud: Des hommes de médias s’imprègnent de l’état des lieux
Publié le jeudi 19 septembre 2013   |  Le Quotidien




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Une caravane de presse a été initiée par la Direction de la promotion de la santé du ministère de la Santé, en collaboration avec le Fonds des Nations-unies pour la population (l’UNFPA), du 16 au 21 septembre 2013, dans trois régions, à savoir le Centre-sud, le Centre-est et l’Est. Le premier point de chute des professionnels de médias a été la ville de l’épervier, en présence d’une équipe de la Direction de la promotion de la santé conduite par le Dr Narcisse Naré. Ces tournées régionales visent essentiellement à associer les journalistes au travail de sensibilisation pour la promotion de la Santé de la reproduction notamment, la planification familiale.

Ils sont au nombre de huit représentants d’organes de presse publics et privés, à prendre part à la caravane de presse organisée par la direction de la promotion de la Santé du 16 au 21 septembre 2013. Il s’agit pour les hommes de médias de toucher du doigt les réalités de travail des agents de santé, des associations communautaires de base en matière de planification familiale. Pendant deux jours, les journalistes ont séjourné dans la région du Centre-sud. Le directeur régional du Centre-sud, Dr Bassirou Ouédraogo, a procédé à la présentation de l’état des lieux de la sensibilisation des populations dans les quatre districts sanitaires que comporte la région sanitaire du Centre-sud. « Nous avons une population estimée à 742 378 habitants », a-t-il dit. Il a laissé entendre que le taux de prévalence de l’usage des méthodes contraceptives est de 38, 65% en 2012. Selon lui, si des efforts sont consentis pour une forte adhésion des populations à la politique de planification familiale, fort est de constater que d’énormes difficultés subsistent. A cet effet, il a indiqué que l’insuffisance de personnel sanitaire pour mener un large écho des avantages liés à l’utilisation des méthodes nécessite l’implication des relais de sensibilisation.

Faible adhésion des hommes aux méthodes contraceptives

En sus, il a souligné que l’une des difficultés majeures demeure la faible adhésion des hommes aux méthodes contraceptives, toute chose qui porte un coup à la lutte pour la vulgarisation de l’information juste en matière de planification familiale dans la région du Centre-sud. Pour parer à cette entrave, Bassirou Ouédraogo a préconisé l’usage de nouvelles stratégies qui permettront de susciter l’engouement des hommes. ‘’Lorsque dans un foyer, l’époux adhère à la planification familiale, les choses deviennent plus faciles pour les femmes qui, le plus souvent, sont obligées de se cacher pour bénéficier des services de planification familiale’’, a étayé celui-ci. Pour cela, il a relevé la nécessité de l’implication des acteurs sociaux en vue d’encourager une synergie d’actions dans la sensibilisation. A en croire le directeur régional de la santé, les religieux sont un maillon non moins négligeable dans la chaîne de sensibilisation. Pour ce faire, leur engagement est utile, a-t-il souhaité.

Donner l’information juste aux populations cibles

Pour le Dr Narcisse Naré, directeur de la promotion de la santé, il s’agit, à travers la caravane, de recadrer la sensibilisation sur la planification familiale en donnant l’information juste aux populations cibles, en vue d’aboutir à une hausse de la prévalence contraceptive. C’est en cela que la mortalité maternelle et néonatale connaîtra une réduction considérable, a-t-il renchéri. ‘’ Il faut travailler à donner les informations justes aux femmes, aux jeunes et aux hommes qui sont les populations cibles’’, a expliqué le directeur. Dr Narcisse Naré a soutenu que le gouvernement place la planification familiale au cœur de ces priorités. C’est pourquoi, il est important de maximiser sur des stratégies pour l’atteinte des résultats probants. Il a expliqué qu’en dépit de l’engagement du gouvernement et du ministère de la Santé, le taux de prévalence contraceptive demeure toujours faible. « L’accent doit être mis sur des stratégies nouvelles qui contribueront à booster la prévalence contraceptive », a martelé Narcisse Naré. Quant au pharmacien, Dieudonné Yonli, le circuit d’approvisionnement en produits contraceptifs n’est pas différent des autres produits pharmaceutiques. Les districts se procurent des produits au niveau des dépôts répartiteurs des districts sanitaires qui, à leur tour, approvisionnent les centres de santé et de promotion sociale (CSPS) relevant de leur cercle sanitaire. « Les méthodes contraceptives par voie orale notamment, les pilules, sont les plus utilisées », a indiqué le pharmacien. A l’issue de la concertation avec les acteurs de santé dans la région du Centre-sud, le cap a été mis sur une série de visite de courtoisies à d’autres acteurs de la chaîne de sensibilisation en matière de planification familiale. Il s’agit du gouverneur de la région, des membres d’une organisation communautaire qu’est l’association ‘’Zak la Yilgemdé’’ œuvrant dans le domaine. Des rencontres avec des responsables de districts sanitaires comme celui de Kombissiri, des responsables coutumiers et des populations de la région du Centre-sud ont également permis aux caravaniers de toucher du doigt les réalités en termes d’acquis et d’insuffisances dans le travail de sensibilisation sur la santé de reproduction. En ce qui concerne les acquis dans la région, on note la baisse de la mortalité maternelle et néonatale et en termes de difficultés, il s’agit principalement de la réticence des hommes face aux méthodes contraceptives, à en croire les témoignages des populations .

Par Soumoubienkô Roland KI

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