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Le Pays N° 5444 du 18/9/2013

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Palais du Moogho Naaba Baongo: le sit-in des policiers radiés empêché
Publié le mercredi 18 septembre 2013   |  Le Pays


Palais
© aOuaga.com par A.O
Palais du Mogho Naaba : des policiers radiés tentent un sit-in
Mardi 17 septembre 2013. Ouagadougou. Des policiers radiés suite aux mutineries de 2011 ont voulu organiser un sit-in au palais du Mogho Naaba, chef suprême des Mossé, et ont renoncé face à un déploiement des forces de l`ordre


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Prévu pour se tenir le mardi 17 septembre 2013 à Ouagadougou devant le palais du Moogho Naaba Baongo, le sit-in des policiers révoqués suite aux manifestations de 2011, n’a pas eu lieu. Sur les lieux où nous étions, leurs anciens collègues de la police ont déployé un dispositif de sécurité impressionnant.

C’était hier mardi 17 septembre 2013 que les anciens agents de la Police nationale, radiés, avaient prévu de tenir un sit-in devant le palais du Moogho Naaba à Ouagadougou. Mais le sit-in de ces policiers, révoqués suite aux manifestations de 2011, n’a pas eu lieu. A 8h, au moment où nous arrivions sur les lieux, un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé par leurs anciens collègues. Impossible d’avancer vers les portes d’entrée de la cour royale. « Il faut filtrer la chose hein ! il ne faut pas t’amuser avec cela », répondait un policier à un appel d’un de ses collègues au téléphone. Plus tard, un autre vient à la charge, invitant la presse à se mettre de côté : « S’il vous plait, les journalistes, mettez-vous de côté, nous ne voulons pas voir des attroupements par là. On sait que vous faites votre travail mais nous aussi, nous faisons le nôtre », a lancé un policier à l’endroit des journalistes obligés de se replier tout juste devant le stade municipal. Visiblement, des dispositions sécuritaires avaient été prises pour éviter la tenue du sit-in à la grande surprise des organisateurs : « Nous sommes venus pour voir Sa Majesté, concernant notre dossier de révocation datant de mars 2012. A notre grande surprise, tous les 4 points cardinaux de la cour royale sont encerclés par nos ex-collègues de la police », a déclaré le porte-parole des policiers radiés, Mahamadi Tidigo. Mais qu’est-ce qui a conduit à une telle situation ?

La famille Compaoré, sollicitée pour la médiation

Selon M. Tidigo, après leur révocation des effectifs de la police, ils ont entamé plusieurs médiations pour « demander pardon aux autorités ». Après le ministre en charge de la sécurité qui les a reçus une fois et la hiérarchie de la police nationale, ils ont rencontré le médiateur du Faso, des anciens chefs d’Etat burkinabè, des chefs coutumiers à Boussouma, Tenkodogo, Ouahigouya, et la sœur du président du Faso, Blaise Compaoré, à Ziniaré. Une audience a été demandée à François Compaoré, frère cadet du président, mais sans succès. Il en est de même de la demande d’audience adressée au Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. 18 mois après et suite à l’échec de ces tentatives, a indiqué le porte-parole de la délégation, l’idée est venue de rencontrer Sa Majesté Naaba Baongo, afin qu’il plaide en faveur de leur réintégration. Raison pour laquelle, le 6 septembre dernier, ils lui ont adressé une demande d’audience par écrit. Mais « jusqu’à ce jour, rien n’est fait à cet égard », a affirmé M. Tidigo. C’est pourquoi ils ont tenu à le voir le mardi 17 septembre dernier. L’objectif était simplement, a-t-il précisé, de rencontrer Sa Majesté pour lui « demander de les aider car leur situation est préoccupante ».

On demande pardon

Les anciens policiers, venus des différentes régions du pays pour le sit-in qui n’a pas eu lieu, font parti des 136 révoqués en 2012. Il leur est reproché d’avoir mené des actes collectifs d’indiscipline caractérisée, d’insubordination et d’attitudes et comportements allant à l’encontre de l’éthique du corps. Sur ces reproches qui ont conduit à leur radiation, leur porte-parole a tenu à faire une nuance. « Parmi nous, il y a des personnes responsables mais une grande majorité est innocente », a-t-il indiqué. En outre, a–t-il ajouté, « nous ne sommes pas rentrés, jusqu’à présent, en possession de nos droits tandis que nos familles croupissent dans la misère ». Ils ne peuvent non plus postuler aux offres d’emploi du fait de la sanction qui pèse sur eux. Pour toutes ces raisons, « nous demandons pardon aux autorités et aux populations. C’est une situation qui est arrivée, personne ne voulait cela. Que les autorités pensent à notre dossier car nous sommes des citoyens de ce pays ; nous leur demandons pardon car c’est le pardon qui garantit la paix sociale », a déclaré le porte-parole des policiers radiés.

Saïdou ZOROME

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