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Le Pays N° 5444 du 18/9/2013

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2e session ordinaire du CES: l’exclusion sociale des femmes et des enfants en situation de rue au menu
Publié le mercredi 18 septembre 2013   |  Le Pays


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Exclusion sociale : le Conseil économique et social s`en préoccupe
Mardi 17 septembre 2013. Ouagadougou. Le Conseil économique et social (CES) a ouvert sa deuxième session ordinaire qui va se tenir jusqu`au 11 octobre prochain sous le thème “ l’exclusion sociale des femmes et des enfants en situation de rue au Burkina Faso“. Photo : Ernest Paramanga Yonli, président du CES


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« L’exclusion sociale des femmes et des enfants en situation de rue au Burkina Faso », tel est le thème qui fait l’objet des échanges de la deuxième session ordinaire du Conseil économique et social (CES). Ouverte le mardi 17 septembre par Paramanga Ernest Yonli, président de ladite institution, cette session, qui se tient dans la salle de conférences du Programme des Nations unies pour le développement, refermera ses portes le 11 octobre prochain.

Au Burkina Faso, le phénomène de victimes d’exclusion sociale prend de plus en plus de l’ampleur. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les statistiques fournies par les structures de prise en charge de ces personnes pour s’en convaincre. En effet, en 2011, l’effectif des pensionnaires dans neuf structures d’accueil du Burkina Faso était de 569 femmes violentées et chassées de leur famille pour des raisons d’allégations de sorcellerie. En outre, l’analyse des mêmes statistiques révèle un afflux moyen de 20 à 40 nouveaux cas de femmes victimes d’exclusion sociale par an, au cours des dix dernières années. S’agissant des enfants en situation de rue, en 2002, ce sont 2 146 enfants et jeunes qui ont été identifiés dans les 49 communes urbaines du Burkina Faso. La seule ville de Ouagadougou en comptait 525 contre 81 en 1990. En 2010, la même enquête dénombrait 5 721 enfants dont 87% sont des garçons et ont un âge compris entre 13 et 17 ans. Face à l’ampleur de cette situation, le Conseil économique et sociale (CES) a décidé d’agir en consacrant sa deuxième session ordinaire de l’année 2013 à la question. « L’exclusion sociale des femmes et des enfants en situation de rue au Burkina Faso », c’est sous ce thème que les 90 conseillers se pencheront tout au long de ladite session qui a ouvert ses portes le 17 septembre dernier. Une ouverture au cours de laquelle le président de l’institution, Paramanga Ernest Yonli, a fait savoir que l’exclusion sociale résulte de facteurs divers et multiformes, notamment le bouleversement au cours de la vie de l’individu, la vulnérabilité, les inégalités sociales, la précarité, la stigmatisation ou encore d’autres problèmes rencontrés par les personnes au cours de leur vie. A propos des statistiques susmentionnées, le président du CES a indiqué qu’ils sont en deçà de la réalité car « elles ne tiennent pas compte des personnes indexées et marginalisées, vivant toujours dans leurs communautés et celles présumées disparues ». A l’évidence, a-t-il ajouté, ces statistiques officielles laissent percevoir que la population accueillie par les centres ne représente que la partie visible de l’iceberg. Il fera savoir, par la suite, que plusieurs approches ont été conçues et mises en œuvre aussi bien par l’Etat que par ses partenaires, afin de lutter, en amont comme en aval, contre l’exclusion sociale des personnes vulnérables. En plus, dit-il, le Burkina dispose de politiques, de stratégies ainsi que de nombreux instruments juridiques de lutte mais malheureusement le phénomène persiste. D’où la nécessité, selon lui, de continuer à entretenir l’action en l’alimentant et en la consolidant par une réflexion profonde et soutenue. Dans ce sens, il a confié que la deuxième session vient de façon proactive les interpeler sur les fondements et les perspectives des politiques de développement centrées sur les variables sociales au Burkina Faso. Dans cet esprit, Paramanga Ernest Yonli a exprimé l’espoir que leurs travaux puissent servir à aviser le gouvernement à anticiper sur les défis inéluctables qui s’imposent à notre société dans le domaine. C’est sur cette note d’espoir que le président du CES a déclaré ouverte la session. Les résultats des travaux sont attendus dans un peu moins d’un mois. On note que la cérémonie d’ouverture a été faite en présence du président de l’Assemblée nationale, Appolinaire Soungalo Ouattara, et les ministres Salif Kaboré, Moussa Ouattara et Arthur Kafando.

Yannick SANKARA

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