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Le Quotidien N° 867 du 14/9/2013

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Débat sur Sénat
Publié le lundi 16 septembre 2013   |  Le Quotidien


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© Autre presse par DR
El Hadj Souleymane Compaoré, s`exprimant au nom de la FAIB, à la sortie d’audience


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« C’est une guerre de positionnement pour la présidentielle de 2015 » selon l’UNDD
Dans ce communiqué de presse, l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), analysant la situation nationale en une de ses réunions, estime que « la querelle sur le Sénat est un écran de fumée qui cache une lutte personnalisée qui ne dit pas son nom, et qu’au fond, elle est comme une guerre de positionnement pour la présidentielle de 2015 ».
Le vendredi 13 septembre 2013, en ces lieux habituels de rencontre, le Haut conseil de l’UNDD, s’est retrouvé en réunion à partir de 18h autour de l’ordre du jour suivant :
1. Réflexions autour du contexte national
2) Analyses du contexte international

Contexte national
Ce premier volet de l’ordre du jour a permis aux participants d’entendre un compte rendu fait par El Hadj Hamado Dabo, vice président du comité de suivi des réformes politiques, et président du conseil des régions de l’UNDD au sujet des travaux portant sur le rapport d’étape commandé par le président du Faso au comité de suivi sur les difficultés de l’opérationnalisation du Sénat et les recommandations pour y remédier . El Hadj Hamado Dabo à longuement expliqué le climat des travaux et la nature des conclusions auxquelles ils ont abouti, en comité restreint, comme en plénière. Les membres du haut conseil se sont félicités de ce que des suggestions du parti aient été prises en compte dans le rapport. Il en va notamment de la possibilité pour un citoyen non investi d’un mandat de conseiller d’être élu sénateur, des fortes mesures sociales recommandées à l’endroit de certains secteurs sociaux de base, de la décision de consulter le Conseil constitutionnel sur la légalité des lois votées par l’Assemblée nationale en l’absence du Sénat. Ils ont aussi observé que hormis la demande maximale, de sa suppression pure et simple, les principales critiques faites à l’encontre du Sénat portaient sur l’âge requis pour en être membre, la confusion faite entre l’article 37 et le Sénat, l’impact financier de la création de la Haute chambre. Le comité de suivi y a apporté entre autres, les réponses suivantes : révision à la baisse entre 30 et 35 ans, de l’âge d’éligibilité à la sénature, rappel du caractère non consensuel de la modification de l’article 37 , attestant que celle-ci n’est pas une vocation du Sénat, recommandation de mesures d’économie à observer dans l’installation de la chambre parlementaire, prise de mesures sociales très fortes pour apaiser les souffrances des populations ........ !
Une simple analyse comparative laisse apparaitre une balance positive en faveur des concessions. Les membres du Haut conseil tant qu’à faire, auraient cependant souhaité l’intégration dans les meures proposées, de l’extension des compétences de l’organe pour encore mieux particulariser le rôle du Sénat. Leur conviction par ailleurs, demeure que la nature de la crise méritait non pas des traitements de premiers soins, mais une thérapie plus vigoureuse, véritablement curative; l’objectif étant de mettre réellement fin au processus de désaffiliation institutionnelle ambiant, en refondant sur la base d’un nouveau contrat social, un nouveau consensus institutionnel, une nouvelle légitimité démocratique. Toutefois, ils restent solidaires des conclusions du rapport déposé par le comité de suivi, ce, d’autant que dans l’entendement de tous, à commencer par le président du Faso, il s’agit bien d’un rapport d’étape. Les participants à la réunion n’ont pas manqué de demander que l’adoption des autres propositions consensuelles du CCRP soient rapidement menée à terme pour notamment mettre en meilleure adéquation les prérogatives des partis politiques avec la loi fondamentale. Ils ont insisté sur l’urgence de créer un mécanisme de communication à pôles multiples. Cet instrument doit servir à combler en national comme en international, le déficit d’information en général, et en particulier celui portant sur les réformes et leur mise en œuvre. Rappelant l’attachement constant du parti au dialogue , au consensus , à l’élargissement des bases légitimes des réformes , à la prise en considération des demandes sociales , à la transition apaisée .., les responsables du parti ont félicité les importantes décisions prises en faveur de plusieurs secteurs sociaux de base. Sur la lancée, ils ont échangé autour de l’idée à creuser, d’un comité de concertation sur les réformes sociales (CCRS) pour la mise à niveau des préoccupations sociales, et la construction d’une solide politique sociale nationale, reposant sur le consensus et une certaine préférence nationale. Evoquant les causes profondes de la crise, la réunion a analysé la querelle sur le Sénat comme étant un écran de fumée qui cache une lutte personnalisée qui ne dit pas son nom, et quant au fond comme une guerre de positionnement pour la présidentielle de 2015. Toute chose ayant conduit les participants à encourager les larges consultations actuellement engagées par le chef de l’Etat. Le parti souhaite qu’il en tire les meilleurs enseignements pour privilégier les actions structurelles aux simples ravalements de façade, afin de pacifier au mieux la transition et permettre au pays de sortir des crises revolving qu’il connait depuis quelques années.

Contexte international
Venant au deuxième point de la réunion, la situation en Syrie a été discutée. Les membres présent ont exprimé le souhait ardent, (dans la veine de la majorité des opinions nationales de par le monde et conformément aux exhortes du pape François), que le dialogue et la voie multilatérale soient privilégiés, aux frappes envisagées, pour ne pas en rajouter à la douleur déjà incommensurable des Syriens. La proposition russe portant sur le contrôle et la destruction des armes chimiques détenues par la Syrie, sous encadrement international, est pour l’UNDD, une perche à saisir.
Évoquant ensuite la procédure engagée par le Kenya pour son retrait de la CPI, les participants à la rencontre ont exprimé la crainte que cela n’encourage un démaillotage de cet organe pourtant si nécessaire, de la justice pénale internationale, mais qui, manifestement, a une conception à vitesses multiples de la responsabilité pénale. L’UNDD pense que , Les responsabilités de cet anachronisme s’il faut en chercher , seront certainement partagées ; la plus grosse part étant , à mettre à la charge des puissances qui ont refusé d’adhérer à la CPI , ou lorsqu’elles l’ont fait auront assorti leurs adhésions d’ expresses réserves, et à celles des membres ou non qui auront œuvrés via le conseil de sécurité en particulier, à instrumentaliser la CPI à des fins politiques , stratégiques ou économiques . En divers et pour finir , le président du Haut conseil a fait deux comptes rendus , l’un portant sur un échange téléphonique avec le président Pascal Affi Nguessan après sa libération , et l’autre sur la cérémonie ayant consacré la reprise de fonction de ce dernier à la tête du FPI, et à laquelle Dominique Gnissi, chargé des Burkinabè de l’extérieur UNDD/zone Afrique, a représenté le parti . La réunion a également été informée d’une mission de concertation politique que conduira le coordonnateur national adjoint, Noël Yaméogo, au Congo Brazzaville, dans la deuxième quinzaine du mois de septembre. Après quoi, la séance à été levée à 20h 05 mn.


Ouagadougou, le 13 septembre 2013
Le président
Me Hermann Yaméogo

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