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Le gouvernement injecte 65 milliards de F.CFA pour calmer la tension sociale
Publié le samedi 14 septembre 2013   |  AIP (Agence Ivoirienne de presse)


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba


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Ouagadougou (AIB/AIP)- Une série de mesures sociales -le rehaussement d’indemnités en faveur des travailleurs du public et du privé, la création d’emplois, l’amélioration des conditions de vie des étudiants, et la prise en charge de personnes vulnérables- d’un coût de 65 milliards de F CFA, a été décidée par le dernier conseil de ministres dans un contexte marqué par des revendications sociales tous azimuts.
L’une des mesures concerne une augmentation des indemnités de logement de 5000F.CFA, de celle de suggestion de 2000 à 5000F.CFA selon la catégorie, à compter du 1er juillet 2013 pour tous les agents de l’Etat et des établissements publics de l’Etat, a annoncé le ministre de l’Economie et des Finances Lucien Bembamba à la télévision nationale.
« Cette mesure ne met pas en cause les discussions en cours sur la grille indemnitaire », a-t-il précisé.

M. Bembamba a également indiqué l’allègement de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) au bénéficie des travailleurs du privé et du public par la réduction du nombre de tranche de neuf à sept et par une exonération totale pour les salaires de 30 000 F.CFA ou moins sous réserve de l’aval de l’Assemblée nationale.

Le ministre a annoncé une revalorisation de la rémunération des agents communaux chargés de l’assainissement sans toutefois indiquer le montant. Ces agents bénéficieront également de formation à divers métiers et en alphabétisation, a-t-il poursuivi.

Des mesures ont été également prises pour les étudiants et les jeunes sans emploi.

L’aide et le prêt accordés aux étudiants passent respectivement de 150 000 à 175 000 francs CFA et de 200 000 à 225 000 francs CFA pour compter de l’année universitaire 2013-2014, a-t-il ajouté.
Le renforcement des infrastructures universitaires par la construction de centres universitaires, de bâtiments pédagogiques et d’un restaurant universitaire de 300 places sont également prévues, selon M. Bembamba.
Le conseil a également autorisé le recrutement de 83 720 jeunes et femmes pour les travaux à hautes intensité de main d’œuvre (HIMO) et celui de 3000 volontaires adjoints de sécurité de 18 à 25 ans.
Le gouvernement va octroyer des crédits d’investissement et d’installation pour le financement de l’auto emploi des jeunes diplômés à hauteur de un milliard de Francs CFA.
Des décisions ont été également prises au profit des groupes vulnérables.
L’augmentation à 140 du nombre de boutiques témoins concomitamment avec les multiplications de contrôles des prix et les concertations entre les importateurs, l’Etat et les vendeurs ont été décidées.
Il s’agit aussi de l’appui alimentaire à 500 000 personnes indigentes dans les 45 provinces, l’insertion de 2000 enfants et jeunes en situation de rue, la prise en charge sanitaire de 3690 personnes âgées et le soutien à 1125 projets individuels de personnes âgées.
Mais également de la prise en charge sanitaire de 18 450 personnes handicapées à travers les mutuelles de santé, l’appui à la prise en charge psychosocial intégrée de 450 enfants handicapés et le soutien à 1 125 projets individuels de personnes handicapées.
D’un coup global de soixante quatre 64 766 699 948 FCFA, ces mesures visent à apporter des réponses concrètes aux préoccupations sociales, indique le rapport du Conseil de ministres.

« Ces mesures urgentes ne remettent pas en cause toute la politique du gouvernement. Tout ce que nous avons entrepris, on va les continuer et les renforcer », a déclaré Lucien Bembamba.

L’atmosphère sociopolitique a été marqué ces derniers mois au Burkina par des marches meeting de travailleurs exigeant de meilleurs conditions de vie, des manifestations de l’opposition contre l’instauration du Sénat et par un feuilleton juridique d’étudiants arrêtés suite à des violents heurts lors de la fermeture « inopinée » des cités et restaurants universitaires.

L’opposition qui accuse le président Blaise Compaoré arrivé au pouvoir en 1987 de vouloir briguer à nouveau à sa succession en 2015 grâce au Sénat a également relevé le caractère budgétivore de l’institution estimé à 36 milliards de F. CFA selon elle pour la première législature.
Le Comité de suivi et d’évaluation des réformes politiques consensuelles à remis le 30 août dernier « un rapport d’étape circonstancié » à M. Compaoré dans lequel il recommandait entre autres, la baisse du coût de fonctionnement du Sénat et la prise de « mesures fortes pour l’ensemble de la population ».
L’opposition rejetant à nouveau le 4 septembre l’institution malgré les réajustements apportés a demandé « l’abandon pur et simple » du projet.

TAA/AB

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